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God save the gouines.

Blog opératoire : la badasse s'en va-t'en guerre.

Page principale - Brouillons

Vendredi (07/06/13)

Anton, Yvan, Sacha, Sonia

Dimitri, Yani, pôle emploi, et moi.

La saga continue au pays des bien pensants, du contrôle tranquille et du discours moralisateur. C'est que non contente d'avoir dû aller m'expliquer en bonne et due forme une première fois (à l'issue de laquelle on m'avait d'ailleurs assuré une paix royale jusqu'à la rentrée de septembre 2013, m'enfin), il a fallu que j'y retourne pour une réunion d'informatage en vue de réinsertion presto maestro. Le Conseil Général du Prout n'aime pas tellement ses cas soc', et il est de bon ton de les insérer (de force s'il le faut, ce qui colle bien au terme). Bon, je croyais encore pouvoir réexpliquer mon cas, comme autrefois. Hé ben nan, cette période faste, cet âge d'or sont révolus. Qu'est-ce que tu croyais, hein ? Feignasse.

Bon déjà, réunion à 8h45 du matin. Savent pas ce que c'est qu'une vie d'artiste : il y a que pour certains êtres humains, il est physiquement impossible de se lever avant 9h00. Voilà, un point c'est tout. Je suis résolue à envoyer un mail à Amnesty International.
Cela dit, pas le choix, le courrier en forme de lettre de créancier m'indiquait gentiment que si je ne me présentais pas et que je n'avais pas d'excuse valable (genre mot de l'infirmière scolaire ou des parents), je serais purement et simplement radiée de Pôle emploi. Ouhlàlà, la loose, je me sentirais alors vraiment une citoyenne de seconde zone. Surtout que ça impliquerait que mon RSA, je n'aurais plus qu'à me le foutre au cul, et j'ai d'autres projets, pour l'un comme pour l'autre.
Ensuite, gueule dans le pâté, changement de pôle emploi par rapport à Avant, pas fais gaffe : je me retrouve à l'autre bout de notre-belle-ville-de-bé, et pas de bol, c'est pas çui-là, c'en est un autre. Et merrrrrte, je prends mon plus bel accent allemand et chouigne auprès des chauffeurs de bus qui chauffent et des passants qui passent pour trouver ma Terre Promise. Fortune ! L'Arche Perdue sous ton paillasson.
J'arrive quand-même avec trois bons quarts d'heure de retard (peux pas aller plus vite que la musique non plus). Je rentre, je m'excuse, on me sermonne. Putain, j'aime pas.
Et là ça commence : nous sommes dix, cinq rebeus, deux blacks, rien que ça ça me gave. Ils ont tous une feuille de papier pliée devant eux avec leur nom et prénom dessus, comme en cours d'anglais en CM2, ça me sur-gave. Un Powerpoint défile avec des mots du genre « dynamisme » et « responsabilité » surlignés et mis en gras, je bouillonne intérieurement. Et évidemment, ça ne rate pas, vu que je suis à la bourre ça me tombe dessus : et vous Kaleria, qu'est-ce que vous faites pour trouver un emploi ? J'explique mon cas. Combien d'échecs ? J'explique mon cas. Il serait peut-être temps de se bouger non, vous ne pouvez pas compter sur ça indéfiniment, d'ailleurs dans « RSA » il a un « a » pour « active », vous le savez ça ? Bien sûr connard, mais je t'explique mon cas encore, y a que ça qui m'intéresse. Et un emploi de bureau, dans des ENTREPRISES (ah ça on aime bien les entreprises, paraît même que dans notre-très-belle-ville-de-bé on est très bien lotis en la matière), une vingtaine d'heures par semaine voire plus voire moins ? Comment vous dire, tant que ça passe je vois vraiment pas pourquoi j'irais me faire prendre pour une conne par des abrutis que je vais haïr profondément pour être payée au lance-pierre en CDD de deux mois (même qu'avec un peu de chance j'aurai droit aux blagues graveleuses au coin de la machine à café et que je pourrais bien décider, en conséquence, d'en tarter un ou deux), et d'ailleurs rien que le terme, « entreprise », ça m'emmerde, ça m'évoque les grands requins des multinationales, ceux qui s'engraissent sur notre dos en bousillant nos vies, nos corps, notre environnement, donc non, sans façon. Mais vous avez conscience qu'à un moment ça ne passera plus quand-même, et que nous on est là pour agir en amont avant qu'il ne soit trop tard ? Ce que vous me dites là, c'est qu'il faut s'en sortir pour s'en sortir parce qu'il n'y a pas d'issue, et que si on ne s'en sort pas ben y a pas d'issue, et que donc il faut s'en sortir, merci je sais ; et range ton « amont » et tes pléonasmes, ton vocabulaire il me débecte.

J'ai lâché l'affaire, d'autant plus que j'ai moyennement supporté la répétition en boucle des mêmes inepties simples, basiques, évidentes, comme si nous étions des demeurés, la novlangue administrative bien-pensante et cette tendance à nous prendre de haut en manifestant une volonté de nous responsabiliser, dynamiser, manager, hors de question.

D'ici quinze jours je passe en mode « entretien individuel toutes les deux semaines avec l'un des quatre zozos
» qui m'ont saoulée pendant deux plombes tout à l'heure, trop-ra-vie. J'envisage de tenter de mettre les choses au clair dès le début :
-si vous voulez qu'on dialogue, vous me tutoyez pas, vous m'appelez pas par mon prénom, on se connaît pas, je suis pas votre pote, je suis pas avec vous, je suis pas « ensemble ».
-prière de me considérer comme votre égale : vous êtes de l'autre côté du tableau noir, ça ne vous rend pas meilleur(e).
-ne me servez pas votre discours sur la responsabilisation, je vais partir en vrille et vous ressortir statistiques et études sociologiques démontrant que le chômage (comme la tôle), c'est largement plus complexe qu'une simple question de volonté personnelle.
-ne tentez pas de m'embobiner avec votre managérialisme à la con : je conchie les méthode de développement personnel aussi bien que la logique libérale-individualiste-compétitive qui nous oblige à gesticuler dans tous les sens pour paraître « le plus » dynamique-entreprenant-autonome-ambitieux-souriant-agressif-acharné-confiant-connecté. Remballez vos contre-valeurs.
-ne me répétez pas quinze fois les mêmes choses, et surtout, surtout, n'essayez pas de m'expliquer le sens du mot « responsabilité », n'essayez pas de me moraliser, ou je vous bouffe la gueule.

Pour mémoire et rigolade, morceaux choisis entendus ce matin :

-Conseillère : « Et à votre avis, comment peut-on faire pour trouver un emploi ? »
-A. : « Le piston ! »
-Conseillère : « Autrement dit, le réseau, c'est le terme approprié. »
-A. : « Ouais, le piston quoi ! »
(La novlangue démontée par A., merci lui.)

-Conseillère : « Monter une micro-entreprise, c'est exactement comme avoir un enfant, ça prend environ neuf mois et il lui faut deux bras, deux jambes, tout, pour être viable. »

-Conseillère : « Et selon vous, pourquoi ne trouvez-vous pas d'emploi ? »
-A. : « C'est la crise, c'est la crise ; je vais les voir sur les chantiers et ils disent toujours, c'est la crise. »
(Ben merde, moi qui croyais qu'il y avait du boulot dans le bâtiment mais que les chômeurs, ces grosses feignasses, ne voulaient pas y aller.)

-Conseillère : « Dynamisme et responsabilité, qu'est-ce que ça évoque pour vous ? »
*gros blanc*
-Conseillère : « C'est comme pour une équipe de foot... vous aimez le foot, A. ? Oui ? Bon, pas moi, mais allons-y pour le foot. Chercher un emploi avec dynamisme et responsabilité c'est pareil qu'au foot : il y a l'entraîneur sur le côté mais c'est vous qui avez le ballon au pied. »
(C'est bien, écrase-nous donc de ta démagogie et de ton mépris de classe dégueulasse @ « moa j'aime pas le foot mais l'exemple ira bien pour vous ».)

-Et la palme revient à Conseiller : « Le RSA, c'est pas pour rester chez soi. »

Après quoi on nous a demandé de remplir un questionnaire en mettant exactement les mêmes choses que ce qu'on avait expliqué à l'oral (non rempli par votre servante évidemment, s'ils sont même pas foutus de prendre des notes sur nos cas [sociaux]...), on a vérifié que nous savions bien tous lire en nous demandant successivement de déchiffrer à haute voix une ou deux lignes de notre « contrat d'encadrement ou-je-sais-pas » (sans doute que ça a dû contribuer à nous « responsabiliser », et pourrait aussi avoir foutu la honte à la moitié de la salle qui galérait et qui n'avait sans doute pas envie que l'autre moitié le sache), et on nous a distribué des feuilles blanches pour nous demander d'écrire (« de façon anonyme » bien sûr !) ce qu'on avait pensé de cette séance de mise en conformité. Et le carnaval a pris fin, enfin.

Une bonne clope et j'ai pu reprendre une activité normale et revenir à mes révisions... j'espère sincèrement réussir à décrocher l'un des putains d'oraux que je vais passer la semaine prochaine, ça me donnerait la pleine et entière satisfaction de pouvoir y retourner dans le seul et unique but de leur montrer mon cul.

Allez, ça ne se voit pas mais dernièrement je suis d'excellente humeur en permanence.

Et donc, chansons pour rire :
-Little Big : Die Antwoord from Russia, hop et hop (j'aime particulièrement la seconde).
-Histoire de se griller les quelques neurones qu'il nous reste : La Cahuzacaise ! Ainsi que l'Étron libre de Véronique Genest (rigolisible) et... le mythique Allô de Nabila.
-Et un poil de ska pour la route, jump jump !

Ecrit par kaleria, à 14:49 dans la rubrique "# Niouzes" - Mise à jour : Vendredi 7 Juin 2013, 22:19.

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Vendredi (10/05/13)

Love les tartes.

C'est la ganbergeance de minuit passée, il est fort tôt et il fait pas sommeil, fait chier. Peut-être qu'en le disant ça ira mieux, mais elle croit qu'elle n'y croit pas trop. Tant pis, c'est ça ou me finir le magical girl que j'ai sur le feu, et j'aimerais quand-même en garder un peu pour demain.

Comment dire... je ne vous remercie pas. Mais alors pas du tout.

Je ne vous remercie pas de vous être appliqués consciencieusement à me pourrir la vie en beauté pendant une paire de putains de longues années, avec méthode et acharnement. Je ne vous remercie pas de vous être ingéniés à m'apprendre que chaque chose que je faisais, chaque chose que je disais, était et ne saurait de toute façon rester que de la merde en boîte. Je ne vous remercie pas d'avoir tenté de me faire croire qu'il me suffirait de m'appliquer pour vous plaire. Je ne vous remercie pas de m'avoir imposé à coups de taloches de fermer ma gueule à la 38ème minute pour me demander à la 39ème de l'ouvrir et m'expliquer dans les grandes lignes à la 40ème que ce que je venais de raconter n'avait aucun sens, pauvre conne. Je ne vous remercie pas, encore maintenant, de regarder ailleurs avant la fin de la réponse (même si elle tient en trois mots) quand vous me posez une question.

Je ne vous remercie pas de m'avoir donné des ORDRES. On ne me donnera plus d'ORDRES, putain.

Régulièrement, à l'instant où je viens de prononcer un truc, je me dis que je viens précisément de raconter quelque chose de vraiment merdique et que quelqu'un va donc forcément lever les yeux au ciel, soupirer et se dire : « quelle pauvre tache celle-là ». Mais je me soigne.

Je ne vous remercie pas de m'avoir abreuvée de votre déchéance programmée, jour après jour, à coups de cachetons et de noyades dans le torrent merdique des choses. Bien consommer. Je ne vous remercie pas d'avoir réussi à m'inculquer la « valeur de l'argent ». Je souhaite de tout mon colon que vous creviez avec vos babioles, vos thunes et vos nouvelles bagnoles, que vous les emportiez dans le trou et que vous en profitiez bien dans l'autre monde, wherever it is.

Je ne vous remercie pas de vous être longuement foutus de la gueule de mon physique quand j'étais môme, ça m'a laissé des traces. Maintenant c'est vous qui déclinez, et moi j'rigole. Étouffez-vous.

Je ne vous remercie pas de vous ingénier encore à grignoter méthodiquement chaque parcelle du peu de territoire que je dépose à l'occasion dans le vôtre. Je ne vous remercie pas de continuer à toucher à mes affaires. Je ne vous remercierai jamais d'avoir touché aux affaires dans lesquelles je déballais mes tripes il y a dix ans pour les exposer en place publique surlignées au marqueur fluo. Je vous dégueule, vous et votre curiosité, votre voyeurisme, votre demi-maltraitance, je vous dégueule vous et vos sardines à l'huile, votre bouffe de récup' ignoble et les beaux meubles en toc qui font genre qu'on est chez des gens biens et friqués. Propres. Mais ça moisit dedans, la faute au hachis parmentier.

Je ne vous remercie pas d'avoir essayé de me faire rentrer dans le crâne à hauts cris que la masturbation c'était mal après m'avoir prise sur le fait quand j'avais sept balais. Certes, c'était pas malin de ma part de le faire un peu partout, mais à cet âge-là on comprend pas toujours tout. Je ne vous remercie pas pour les pudibonderies bien-pensantes que vous avez tenté de me bourrer dans le mou (et en l'occurrence aussi dans la culotte). J'avoue, ça m'a pas beaucoup marquée... mais rétrospectivement ça m'énerve copieusement.

Je ne vous remercie pas, surtout pas, de ne jamais me croire quand je dis que je suis sûre d'un truc.

Je ne vous remercie pas d'avoir pourri l'image que j'aurais dû logiquement me faire de moi-même si on m'avait foutu la paix. Je ne vous remercie pas de m'avoir donné la joie de voir quotidiennement en moi l'andouille qui s'assoit en canard, qui raconte des conneries avec le gros accent franc-comtois et qui en rajoute dans le sordide pour que ça ne se voit pas trop qu'elle est quand-même un peu limite.

Je ne vous remercie évidemment pas non plus d'avoir piqué toutes les lumières de ma chambre quand j'étais môme, pour pas que je bouquine. Ça, je crois que c'était l'erreur à ne pas commettre : quand t'es insomniaque et que t'as pas de quoi lire, ça t'en laisse du temps pour ruminer.

Je ne vous remercie toujours pas d'avoir continué, par la suite, le travail de sape. De vous être foutus de ma gueule en long, en large et en travers, d'avoir occupé mon appart', ma came et mon cœur bien con (et bien raide) à l'époque pendant trente plombes.

Je ne vous remercie pas d'avoir cherché à poursuivre l'érection de la montagne de merde entreprise auparavant : « tais-toi, mais dis quelque chose, et quand tu diras un truc, sache que qu'elle que soit la manière dont tu le diras, ça n'ira jamais et tu te feras chier à la tronche ». Je ne vous remercie pas de m'avoir appris l'auto-censure, le pseudo-détachement et le défoulement rageux à lancer sur n'importe qui, juste pour faire style, comme ça.

Je ne vous remercie pas d'avoir aussi tenté de pourrir, systématiquement, tous les trucs beaux qui semblaient se profiler à mon horizon. Vos coups en douce, vos plans sur la comète, vos grands retours fracassants mélodramatiques, j'en ai eu ma claque, Dieu merci. Et Sainte-Marie-Mère-du-précité, vous pourriez venir crever devant mon paillasson que je vous coincerais encore la tête dans la porte en la claquant bien fort, histoire que ça aille plus vite... on achève bien les cerveaux après tout.

D'avance je vous remercie de me donner l'occasion de le faire, un jour.

Je vous remercie aussi de m'avoir montré avec une salutaire efficacité ce que précisément je ne veux pas devenir. De m'avoir fait comprendre plus ou moins comment faire pour ne pas finir comme une loque à se détester profondément en faisant porter l'enclume par les autres. Comment ne pas pourrir la vie des gens dans l'unique but de se sentir moins seul. Et comment marteler les phrases, c'est toujours utile quand on n'est pas content.

Grosso merdo, j'ai pris tout ce qui vous importait et j'ai dit : « à chier ». Pour le moment, ça marche pas trop mal.

Je vous balance quand-même deux petites chansons pour la route.

Et je vous dis merde.

Ecrit par kaleria, à 03:24 dans la rubrique "# Niouzes" - Mise à jour : Vendredi 10 Mai 2013, 11:25.

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Samedi (04/05/13)

T'es féministe, tu parles latin...

tu sers à rien.

Et là, j'avais envie de lui dire :
"You take your caisse
et you come to my place."

Fuck off, playlist d'enfer de la mort incoming, parce que c'est comme ça. Parole de scout.

En attendant mon gars, un son qui t'enveloppe. Comme t'étais y a dix ans et comme tu voudrais être dans l'absolu. Pas penser, juste t'évaporer.

En définitive, une bonne décharge d'endorphine, défonçofine. Tous ces trucs qu'on a en commun, c'est vertigineux.

Ecrit par kaleria, à 03:08 dans la rubrique "# Niouzes".

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Mercredi (01/05/13)

Passe-moi une enveloppe !

Des fois, quand je lis, j'enrage un peu en me disant qu'enfin merde quoi, ça, précisément, j'aurais bien voulu l'écrire moi-même.

"Je suis une expérience. Je l'ai toujours été. C'est une évidence, un espace de liberté, un fait. Ils m'observent. Pas seulement à l'école ou pendant les bilans des services sociaux, au tribunal ou pendant les gardes à vue – ils m'observent partout. Ils m'observent quand je fais le cochon pendu à la plus longue branche du chêne ; je peux faire ça pendant des heures, à simplement regarder passer les anges. Ils m'observent quand je fixe la lune jusqu'à ce qu'elle détourne les yeux. Je ne suis pas intimidée par son effroyable calvitie. Ils sont là quand je me bats, et quand je baise, et quand je me branle. Quand je grave mon nom sur les arbres, et quand j'évite de marcher sur les fissures. Ils sont là quand je fixe trop longtemps ou trop ouvertement, sans broncher. Ils m'observent quand je chante, quand je pars en virée, et quand je déclenche une mutinerie grâce à une minuscule étincelle ; ils m'observent même quand je suis dans mon bain. Je garde les yeux ouverts sous l'eau, ne laissant échapper que mon nez et ma bouche pour pouvoir faire des ronds de fumée – mon record est dix-sept d'affilée. Ils m'observent lorsque je refuse de pleurer. Ils m'observent quand je suis couchée comme un ange, cachant mes pieds sales. Ils m'observent je le sais, et je n'arrive plus à trouver d'endroits – où ils ne voient pas.

[...]

Il nous a tout expliqué sur ce sujet en histoire : les communautés aiment pas les moins que rien.
M. Masters disait qu'avant, quand une femme avait pas de mari ni de famille mais qu'elle arrivait quand même à se débrouiller, les gens aimaient pas ça. S'il y avait pas de figure autoritaire masculine pour dire que c'était une sainte, alors ils pensaient qu'elle était faible et tentée par le diable. Condamnée à être mauvaise. Ou alors si ses cultures donnaient bien, mieux que celles des voisins, ou si elle se laissait pas marcher sur les pieds ? Putain de sorcière. Fallait lui flanquer des pieux dans le corps et des taloches dans la gueule, lui arracher les ongles et la brûler sur la place publique devant toute la ville.

[...]


Je suis heureuse de n'avoir jamais eu à lui demander des pattes à cul. Un jour j'ai allumé un super feu avec un paquet de pattes à cul, mais elles sont juste bonnes à ça. Je déteste même cette expression... pattes à cul. Je sus pas fana de serviette périodique non plus, ni de culotte – ni de vagin. Vagin ressemble à un nom de maladie vénérienne. Ou au nom de la fille d'une riche comtesse allemande snob ; son entrée dans le monde serait annoncée dans quelque magazine people, et en dessous on lirait... Vagina Schneider au bal des débutantes, dans une robe Vera Wang bleu électrique – une véritable merveille.

Vagin. C'est un mot à la con, demandez à n'importe qui. C'est pas comme bite. Bite est un chouette mot. Pat était une grande fan du mot bite. Et chatte. Elle disait que si deux mots devaient se marier un jour, ce serait bite et chatte."


Un peu de panoptisme et quelques barres dans ta face. D'ailleurs, encore un titre qui a été super mal traduit : tu m'expliques comment et pourquoi The Panopticon, titre original tout à fait approprié, donne miraculeusement La Sauvage en version française ? Putain quoi, c'est racoleur, ça m'énerve.

La minute humour : Le petit Soral illustré. Parce qu'on aime bien se moquer des impostures intellectuelles, surtout quand elle apparaissent sur le mur des cons.
Et du lourd, crade, brainwasher et "plante ta paille dans le velouté, ça c'est du gros son bébé" : finesse numéro 72 (à partir de 2:39 c'est direction la stratosphère, ce qui me rappelle, tiens, que je prendrais bien du LSD). Et pour continuer à s'abrutir : je vois ton nom gravé en lettres d'or sur des blousons, je vois la mort qui danse sur le dancefloor (j'vous recommande pas la galette par contre, Rave Age porte bien son nom, dommage, c'était bien parti). Pour finir, parce qu'on l'aime bien au village Mademoiselle Warrior, et aussi parce que la prochaine décharge est prévue pour le 13 mai (on est dans les starting blocks pour obtenir très frauduleusement tout ça dans les plus brefs délais et produire des commentaires composés sur les paroles) : J'aime mon pays. Sacré clip au passage : du travail, de la déco, du jeu... on rigole, mais je veux le même poster dans ma pièce à vivre.

Quelle voix de biatch quand-même... ça m'fait rêver.

KaleLust !

Ecrit par kaleria, à 21:47 dans la rubrique "# Niouzes".

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Vendredi (26/04/13)

La nuit dernière, j'ai rêvé un truc super

Bon, j'étais malade (je me rappelle plus de quoi mais de toute évidence ça n'était pas super grave, plutôt casse-couilles, genre le truc qui-gratte-qui-pique abominablement à un endroit où on peut difficilement y remédier en public) et du coup j'atterrissais à l'hôpital, faut croire que ça grattait quand-même pas mal.
Et puis là, paf comme ça, sans crier gare, la maison qui rend fou dans Les Douze Travaux d'Astérix : la bureaucratie administrative, l'inertie, l'horreur, l'enfer absolu. Résultat des comptes, je finissais par péter un plomb dans la salle d'attente et hurler sur d'horribles fonctionnaires en blouse noire (presque toutes des femmes, ça me fait mal d'avoir l'inconscient qui s'exprime sexiste) que s'ils et elles n'avaient que ça à foutre de passer leur vie à pourrir sur place derrière leur bureau c'était leur problème, mais que moi, ayant quand-même une existence trépidante à mener rondement et tambour battant, remplie de livres à lire, d'animes à regarder, de feuilles d'automnes à ramasser et de parties de jambes en l'air vers l'infini et au-delà, j'espérais bien qu'ils n'auraient pas l'outrecuidance de me faire perdre mon précieux temps d'avantage. Que s'ils avaient envie de moisir sur place, il était absolument hors de question que je perde une minute de plus à me faire emmerder pour pas grand-chose. Et que je me cassais de toute manière (d'ailleurs il me semble que j'en profitais pour leur montrer mon cul, c'était juste avant que je ne me réveille, il était 9h34).

Entre ça et mes continuels rêves humides (où votre servante ressuscite le tenace fantasme qu'elle s'est tapé durant tout son lycée à cause d'une connasse insupportable mais quand-même physiquement intelligente qu'elle aurait rêvé de coincer salement dans les toilettes des salles H sans jamais oser passer à l'acte), j'suis bien moi. Et d'ailleurs très sérieusement, je vais bien. Life goes on slowly. C'est cool.

Tout à l'heure je me disais que je devrais peut-être me mettre à parler, à l'occasion, de trucs qui m'importent réellement vraiment beaucoup genre gros comme ça. Je pense que j'en suis absolument incapable, mais ça vaudrait peut-être le coup d'essayer. Je pourrais commencer par tenter d'expliquer vaguement mon équation bateau qui dit que ta meuf, ce doit être aussi ta meilleure pote, sinon ça ne va pas. Ensuite j'essaierais bien de démontrer qu'on peut ne pas être maladivement jaloux sans pour autant en avoir rien à foutre de tout et de tout le monde. Et ensuite je changerais de sujet, quand-même, parce que ça va bien cinq minutes toutes ces niaiseries.

Le mariage pour tous est presque sorti du four, on est bien contentes. Non pas qu'on compte aller faire des risettes au maire sous peu (quoique, avec ces conneries d'affectation dans la fonction publique, si c'est Paris qui m'attend, il se peut que le contrat soit passé plus vite que prévu), mais on est tout de même bien ravies de constater que Frigide Barjot et tous ces connards réacs ont enfin gagné le droit de fermer leur puits à merde. Finis les soupçons de pédophilie, de polygamie, les pater noster dans la rue, les faf's qui s'excitent... oh, wait. Fini l'affichage à chaque putain de journal télé, ça sera toujours ça de pris. J'étais lasse, à vrai dire.
D'ailleurs Frigide Barjot, dans le fond, c'est qui cette meuf ? Wikipédia me dit en gros : "chroniqueuse mondaine (a.k.a. fumiste bourgeoise à tendance putassière pseudo-libérée) qui, faute de savoir quoi faire de sa vie, s'est dit qu'elle allait se destiner à la même carrière que son mec, son cousin et son grand-oncle, avec sans doute beaucoup moins de succès et en tout cas d'originalité". Sacrée elle.

Ambiance globale, météo locale.
Cette semaine, c'est en quelque sorte la décadence propre. Tu fous rien, t'écoutes de la musique de gros branleur, tu regardes des trucs pas prise de tête, tu vois tes potes tous les jours pour te faire des LANs en buvant des bières tranquillou, mais quand vient le soir t'as quand-même plaisir à rentrer potasser ta bible des gauches françaises et te coucher bien sagement à deux heures du matin après avoir réfléchi très sereinement aux nombreux codes visuels de la japanimation, genre la canine systématiquement visible des personnages chez lesquels on veut dénoter un caractère à mi-chemin entre le kawaii total et l'insupportable chianterie (tu peux aussi réfléchir à l'utilisation qui est faite de cet accessoire apparemment innocent que sont les lunettes... yaaaaaw, megane-sama).

Que des réflexions essentielles quoi.

Original soundtrack for strolling :
-Missill : en voilà une DJ qui a de la patate et de la gueule. Vue en live, c'était quand-même bien bon : "Bonjour, je mixe à 200 à l'heure tout en sautant sur mes platines, youhou." Chuppa (et son magnifique "I don't care", phrase que j'affectionne maintenant presque autant que les multiples avatars de "run/get/go/fly away"), Magic Potion, et surtout, surtout, Terrible Square... houuuuu, audiorgasm. Il faudrait d'ailleurs que je me fasse un ou deux t-shirts avec la pochette de Kawaii et celle de Mixshake.
-Offspring, et encore une phrase culte : veuillez Change the world s'il vous please, de préférence sans bouger de votre lit. N'empêche, putain d'intro, putain de chanson, putain de tout.
-Et un p'tit peu de J-pop hein quand-même, pour finir : l'opening de Railgun S (parce que c'est en train de sortir tranquillement et que ça me permet de me rouler par terre tous les samedis, y a des p'tits bonheurs comme ça), et en cadeau (empoisonné) celui de la première saison, après lequel je me suis définitivement dit quelque chose comme "te v'là perdue pour la science, ma fille". Il faut tout de même reconnaître aux producteurs un talent particulièrement balèze, à la limite du surnaturel, pour agrémenter même les meilleures séries de thèmes purement et simplement insupportables. Non vraiment, j'adore.

J'veux pas m'avancer, mais j'ai enfin obtenu un minimum de résultat en vue d'une éventuelle future carrière professionnelle. Je suis destinée à la manut', ce qui m'arrange de plus en plus. J'espère simplement que quelqu'un aura pensé à apporter une vraie cafetière, car comme le disait Sénèque (un mec vachement sympa avec qui j'étais en sixième) : "In cafeum veritas".

Gratuit, insignifiant, reposant. Superbe, impeccable.

La fois prochaine, j'aurai (peut-être) des trucs à dire.

Ecrit par kaleria, à 23:32 dans la rubrique "# Niouzes" - Mise à jour : Samedi 27 Avril 2013, 11:48.

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Mercredi (17/04/13)

And so it starts again

Laborieusement
silencieusement
délicatement
avec des tétines dans la bouche
et le trou de balle
à l'air
on encule le monde
ouais ouais
et on rigole mon grand
mon grand
ma grande
j'te passe un bras sur l'épaule
un autre sur le cœur mais gentiment si tu veux bien
si tu me dis ok ça roule
et les deux
ou les trois
ou les putain de trente
on rigole
c'est l'essentiel
et c'est marrant
dgaf
et surtout, on rigole.

Pour accompagner cette merde j'aurais voulu te poster un putain de son épique, je crois qu'il est encore dans la radio du côté du son Silent Hill, et si ça foire, ben tant, pis, tu rates rien mais moi je suis un peu deg quand-même.

Tu crois à l'absolu à un moment et tu relativise ? Ouais moi aussi, mais j'ai pas envie qu'on en fasse un sujet de conversation de merde. Un détonateur. D'accord. JAMAIS JAMAIS JE N'ABDIQUERAI.

Ecrit par kaleria, à 03:04 dans la rubrique "# Niouzes".

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Samedi (06/04/13)

Hey idiot, want some ?

Y a des semaines comme ça, tu sais pas pourquoi, d'entrée de jeu ça sent la semaine de merde et ça se confirme tout le long.
Ça part d'un sentiment confus de malaise, le genre vachement familier quand t'avais 16-17 ans et dont t'es débarrassée 360 jours dans l'année actuellement. Tu t'encombres, mais genre, beaucoup. Alors bon, on fait ce qu'il faut, on sort, on va voir un poteau, on boit une ou deux bières (mais pas cinquante sinon on sait pertinemment que ça va finir en chiale et en boule sur le canapé à raconter n'importe quoi sur à peu près tout), bref on se détend.
Le lendemain on croit que ça va mieux, mais on reçoit les résultats d'un concours à la con qu'on avait passé comme ça, histoire de. Le truc sans restriction de diplôme, pour lequel on était clairement "surqualifiée" (vomissons un peu), et qu'on a quand-même trouvé moyen de planter. Là, on se dit : "mais merde, non contente d'avoir envisagé et d'envisager encore de piquer la place des gens qui n'ont pas tes putains de diplômes inutiles, en plus t'es une imposture intellectuelle".
D'où remise en question latente et grosse démotivation. Marre de bosser pour rien depuis un an et demi sur les mêmes trucs, et marre de bosser tout court, je lâche l'affaire, cette semaine sera une semaine glandouille, je saurai me contenter de trois petites heures de révisions quotidiennes, dit-elle. Nous sommes lundi et nous revendiquons Le Droit à la paresse.
And so it starts again, les jours passent tranquillement, prière de ne pas penser trop fort s'il vous plaît. Je refuse trois chouilles parce que j'ai parfaitement conscience que si je me bourre la gueule, ça va très mal finir.
Hier en sortant acheter du jambon, je croise la (fort mal nommée) manif pour tous, remplie d'ahuris qui braillaient depuis deux heures devant chez moi sans que j'arrive à distinguer les slogans scandés. Déjà vu la taille de notre belle ville de B., je ne pensais pas les trouver ni là, ni ailleurs, mais alors pile devant chez moi, sachant que je n'habite pas exactement au cœur de la ville ou près des bâtiments abritant nos têtes pensantes locales, on peut dire que ça m'a carrément fait chier. Ces connards brandissaient des pancartes marquées "Jura" avec le blason du département aussi, va comprendre. Je suis pas jurassienne mais ça m'a quand-même énervée.
Bref, j'ai pu acheter mon jambon tranquille, tout en constatant encore une fois que ça coûte définitivement la peau du cul à Monoprix. Tu m'étonnes qu'on préfère bouffer de la merde moins chère de chez Lidl pour pouvoir se payer nos bouquins. Association d'idées : si ça fonctionnait pour le bouquin comme pour la bouffe, je pense que Lévy ou Musso se sentiraient mal.
Malgré tout, ce matin m'a achevée, puisque les résultats du concours de bibliothécaire d'état (qui m'intéressait quand-même pas mal, pour une fois) sont tombés et que je me suis rétamée dans les grandes largeurs, avec des notes de merde aux deux épreuves alors que je pensais avoir réussi plutôt convenablement l'ensemble. Et là tu te dis... tu ne te dis rien du tout, tu constates juste que ton fatalisme a ses limites et que t'en as marre, mais vraiment, profondément, radicalement MARRE.
Bon, on ne s'alarme pas non plus, il me reste des cartouches à cramer cette année, je suis loin d'être à la rue, je termine pas les fins de mois à découvert, et quand bien même ça serait le cas, il reste toujours des boulots à la con pour les inadaptés, quitte à se réjouir des 20% de prime de précarité à la fin du CDD de trois jours (et au pire y reste toujours l'armée, j'ai jusqu'à mes 29 balais pour me décider). Je crois que c'est mon orgueil qui en prend un coup, en fait. Et c'est moche que même en en ayant conscience, ça ne m'affecte pas moins. C'est énervant, rageant, et je me foutrais volontiers des baffes (d'ailleurs si vous voulez vous en charger, vous gênez pas).
Remarque, j'aimerais bien en conserver quand-même un peu, d'orgueil, parce qu'au train où vont les choses, si je ne le regonfle pas très vite par une action anodine (je dis anodine car un rien m'amuse comme un rien m'enchante, ce qui est assez pratique), on ne va pas tarder à le voir vraiment se casser la gueule à vitesse vertigineuse. Et si t'as pas d'orgueil, genre un niveau d'estime de toi raisonnable, tu fais quoi, sérieusement ?

Nolite te salopardes exterminorum (et je ne saurais que trop vous conseiller le bouquin, ça s'appelle La Servante écarlate et c'est Margaret Atwood qui l'a écrit).

Bon, déjà, là, je dois avouer que ça va mieux.

Ce qu'on en a à foutre de bosser alors qu'on sait bien qu'on n'arrivera jamais à la retraite en un seul morceau, sérieusement.

Sinon, je voulais passer quelques secondes à évoquer avec vous cette campagne merveilleuse en direction des pauvres jeunes des pays riches qui disposent de tout mais sont néanmoins en situation de "pauvreté relationnelle" : clip ici (regardez-le, c'est gerbant). Alors maintenant on va les plaindre, ces petits djeun's avec leurs téléphones portables et leurs 3 000 amis sur Facebook ? C'est nouveau tiens, c'est pas exactement ce qu'on veut obtenir depuis quelques années ? C'est pas ce qu'on nous a promu comme école de l'indépendance, de la liberté, l'information et l'expression à la portée de tous, l'espace public par excellence ? Ben merde... alors que faire, on va se tourner vers les gens des pays pauvres pour leur demander de parrainer ces égarés en leur montrant ce que c'est que l'échange, l'humain, le relationnel authentique ? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ?
Oh merde, je jette l'éponge, c'est de pire en pire.

Autre sujet de gueulante que je reprendrai peut-être une autre fois : chez Leclerc, quand tu veux prendre un poste, on te fait faire un premier entretien, puis comme on n'est pas trop sûr de qui prendre, on te fait enchaîner avec un essai professionnel de quatre heures en aprèm, et ensuite vu qu'on n'est toujours pas certains de la décision, rebelote pour l'entretien, mais avec le grand manitou cette fois, qui va t'annoncer que, puisque lui-même n'est pas super fixé, tu vas te taper un nouvel essai professionnel, de quinze jours cette fois (36 heures par semaine à raison de 6 heures par jour... et oui, ça fait un seul jour de repos par semaine, on ne rêve pas), pas rémunéré évidemment, et même que peut-être au final, quand on aura enfin pris sa décision, on te dira la bouche en cœur d'aller te faire voir chez les grecs. Sclavagisssss'...
(Based on the very true story of L.)

Bon allez, il y a quand-même de très bonnes choses dans cette vie et dans cette ville : hop. Le post du 15 mars présente l'une des affiches collées avec une acolyte de nuit à l'arrache pour marquer le coup (dans la gueule) pour la journée de Lafâme. Ouais ouais, on est contentes, c'est la célébrité à coup de Paint et de colle à la farine.

Et allez, pour finir, un peu de rockab' pour la route, owyeah.

Faut que je sorte, faut que je fasse quelque chose, faut que la semaine se termine, faut qu'on arrive à ce soir et que je m'envoie en l'air, que je vide mon crâne, que je fasse le blanc dans ma tête, que je devienne flottante comme seuls un bon orgasme ou un gramme de came de qualité savent faire.

T'inquiète, ça arrive. Thanks God it's saturday.

Ecrit par kaleria, à 14:25 dans la rubrique "# Niouzes".

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Lundi (11/03/13)

Talaraj

et moi itou, gros-se con-ne.



Voilà encore sur quelle merde je suis tombée en fouillant parmi mes contacts sur Faceploucs (le ménage a été fait depuis, c'était il y a dix minutes).

Où nous apprenons gaiement qu'il fait vraiment bon être une feignasse en France (surtout avec cinq enfants, et quand l'alternative c'est... le SMIC !). Où nous apprenons aussi qu'il y en a qui ne voient pas le problème dans le fait de loger sept personnes dans un appart à 550 balles d'impôts locaux par an. J'sais pas, ils sont trois par pièce, et le p'tit dernier dans le placard ou les chiottes ? Où nous apprenons également que la redevance télé, c'est automatique (du pain et des jeux, Splash sinon je m'immole).

J'ai même pas voulu tenter d'aller vérifier les chiffres donnés dans cette saloperie pour les allocs. Il me semble que là n'est pas le problème : l'idée de base est juste ahurissante et les postulats sur lesquels s'est basé l'auteur, surréalistes.

Les commentaires sur lesquels je suis tombée en "traçant" vite fait l'image ne l'étaient pas moins. Qu'on en juge : il faudrait supprimer tout ça parce que ça n'incite pas les gens à travailler. Allô, nan mais allô quoi, que quelqu'un (de préférence un homme en haut de l'échelle sociale et bien payé, un self made man des Trente Glorieuses ou un fils de, parce que moi tu penses bien qu'on va me rire au nez si j'essaie) leur parle des 10% (à la louche) de chômage en France, et de la manière dont procèdent certains pays européens dont les statistiques semblent un peu meilleures pour qu'elles le soient. Expliquez-leur que c'est la misère partout, et que c'est pas sur la famille en dessous qu'il faut aller déverser son fiel mais sur les énarques du dessus et les copains à Parisot. Racontez-leur l'origine de la justice redistributive, des aides, des allocs, de la CMU, tout l'intérêt de faire en sorte que TOUTE la population ait de quoi subvenir à ses besoins élémentaires et dispose d'un petit (voire d'un gros, mais après on va encore me taxer d'utopiste) pécule à dépenser tous les mois, histoire de faire marcher un peu le commerce sans que les gens crèvent de faim dans la rue (qu'au demeurant on a tendance à exiger bien propre, débarrassée de tous ces sales clochards qui viennent mendier sous les distrib'banques en nous faisant culpabiliser pendant environ trente secondes). Citez-leur en exemple quelques-uns de nos voisins des 27 et ressuscitez Action Directe. Détaillez-leur les nouvelles mesures du projet de loi adapté depuis l'ANI et montrez-leur que le problème c'est ça et pas autre chose. Que les galères sont proches, avec le grand black qui battra la mesure sur la percu à l'arrière et les gens qui rameront comme des gros cons avec pas le droit de se plaindre sous peine de se faire jeter, et juste pour eux le plaisir infini de cracher sur celui qu'on estime un peu plus privilégié parce que certes s'il mendie, il est encore resté sur terre, lui. Pendant ce temps, Sellière, Lagardère, Bouygues et compagnie engraisseront comme de gros déchets en haut de leurs jardins suspendus. Accessoirement, on aura foutu dehors tous ces sales arabes, parce que contrairement aux blacks, il n'ont pas le sens du rythme, et puis parce que leur culture, comme le résume si bien Huntington, est incompatible avec la notre (héritage crétin de l'Europe). Le choc des civilisations qu'il disait, l'autre con. Et puis de toute façon, ces bougnouls, tous des feignasses. Disséquez-leur la fabuleuse logique de ceux qui prônent le droit à la paresse, logique compréhensible par un gamin de 5 ans, et qui dit que : "à moins on travaille d'heure par semaine et par personne, à plus il faut de personnes qui travaillent". Balancez-leur à la tronche l'aveu du FMI, des décennies après (sans doute qu'un gamin de 5 ans aura fini par se faire entendre), comme quoi oh ben merde, effectivement, on s'était peut-être planté d'une ligne sur la calculatrice en essayant de mesurer l'impact des politiques d'austérité, et que peut-être, affamer les gens n'était pas la meilleure des solutions. Secouez-les, mettez-leur des coups de pompes au cul, foutez-les au RSA avec 5 enfants, qu'ils profitent de leurs vacances prolongées, du T2 à Cergy qui va avec et de la culpabilisation constante par toutes les institutions et 99% des individus (qu'on a pris l'habitude de penser en termes de pourcentages et-c'est-bien-normal-ma-pauvre-Lucette). Sûr que ça doit être quinze fois mieux que la menace d'être foutu à la porte, non-renouvelé à l'issue de son douzième CDD, délocalisé dans le Gers (ou pire à Paris), ou (bientôt, ne soyez donc pas si impatients) de voir son quota d'heure d'esclavage augmenté et son salaire de misère réduit en échange d'une pseudo-promesse temporaire de ne pas te faire foutre dehors. Sous réserve de leur avoir bien sucé la bite (pour les travailleuses) ou léché le cul (pour les travailleurs) avant, évidemment.

Connards, abrutis et vautours. Un de mes maître à penser disait : "t'en flingues trois pour l'exemple, tu les mets au boulot pendant une semaine, genre pizza pour tout le monde et personne sort de la salle, et si au bout de cette semaine les choses ne vont pas mieux, hop, encore trois autres. Jusqu'à ce que ça s'améliore." Ben, ouais.

Ecrit par kaleria, à 21:49 dans la rubrique "# Niouzes" - Mise à jour : Lundi 11 Mars 2013, 22:33.

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Jeudi (28/02/13)

Transgresser les frontières :

vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique

Bon, comme j'ai le ventre plein et que ça sent la sauce de poisson chez moi, aujourd'hui je vais vous pondre un post spécial banalités.
Il faut dire aussi que j'ai la flemme de rédiger ce texte féministe à base de termes comprenant la syllabe "con" dont j'ai rêvé cette nuit dans mes songes pétés au gros rouge qui tache. La flemme, quoi.

Donc, comment je commencerais... "dans notre belle ville de B., le temps suit son cours. Il fait assez frais mais dans l'ensemble la neige nous laisse tranquille." Ce qui me permettrait de mentionner que "je suis contente d'échapper aux bouchons en sortant du boulot" si j'avais une bagnole et si j'avais un taf. J'enchaînerais ensuite sur les "nouvelles" (quoi d'neuf, docteur ?) de la famille en commençant par les parents, puis les grands-parents (du moins ceux qui restent), puis la frangine, et enfin je terminerais par "oh mais tu sais, tant qu'on a la santé", ou "à toute chose malheur est bon". Je pourrais aussi évoquer mon voisin, que je n'entends plus jouer du didgeridoo depuis qu'il semble avoir déménagé, Dieu merci. Nous pourrions également causer sujets d'actualité : si l'exil de Depardieu en Russie se fait quelque peu désuet, il est toujours possible de se questionner sur le contenu des lasagnes Lidl servies tous les vendredis au petit dernier depuis qu'il est en âge de bouffer des pâtes. On pourrait aussi se foutre de la gueule du dernier Guillaume Musso avec cette blague ô combien hilarante (mais quand-même vachement périssable) disant que Demain est sorti aujourd'hui, huhuhu. Je ne sais pas trop de quel film de merde primé par Télérama on pourrait disserter interminablement (en n'oubliant surtout pas d'en dire qu'il s'agit d'une formidââââble métaphore ou d'une peinture d'une terrible justesse de notre société contemporaine / du fanatisme islamiste / de la crise écologique, prière de rayer les mentions inutiles ou dont on a vraiment trop marre), même si pour ma part j'aurais bien envie de vous parler de Wadjda. Je vais toutefois m'abstenir, je suis au moins aussi bonne critique que cuisinière. Sauf quand c'est pour descendre un truc, là évidemment, ça va.

Je pourrais vous raconter ma soirée d'hier tiens. Comment je me suis pris la tête avec un de mes (très) rares amis autour de cette question superbement casse-burnes : entre le génome et la construction sociale, caissequeçay qui régit le plus les comportements humains ? Je retourne le sablier, vous avez dix minutes pour vous étriper (bourrez-vous la tronche au cubi Villageoise avant, ça aide).

Sinon, demain j'enterre tranquillement mon quart de siècle. J'aurai 26 balais, et -presque- tel Machin, toujours pas d'meuf, pas d'taf, pas d'bouffe. Cela dit, y a à boire dans le bac à légumes.
VENGEANNNNNNNNCE !

Là on est bien dans la banalité, quand-même. Je pourrais vous parler de mes concours aussi. Comment j'ai réappris à poser une division et comment ça m'a fait bien plus plaisir que de réviser mes notes sur l'économie mondialisée. Remarque, connaître son ennemi, il paraît que c'est l'enfance de l'art. Mais à la longue, ça gave un peu quand-même. Je devrais devenir militante FN, ça m'occuperait.

Amatrice de mauvais goût, je parviens à ferrer et fréquenter des gens qui ne le sont pas moins. C'est pourquoi je peux vous proposer d'admirer en exclusivité le tableau composé par une autres de mes (très) rares amis à l'occasion de mon jour de vieillissement annuel. C'est par là, ça s'appelle "Couille", et je sais que ça intéressera au moins une ou deux personnes ici (même si ça paraît dingue). A l'heure actuelle, je me creuse encore la tête pour savoir quel sens donner à cette œuvre dont la symbolique est d'une telle richesse que j'en suis époustouflée autant qu'ébaubie.

Bref, on se sert le coudes, on rigole et on banquette, toujours avec cet amour du prochain qui caractérise Notre Majesté Moi-Même.

Sinon, au détour de mes prospections et découvertes dans le domaine de la japanimation, je suis (encore) tombée sur un truc absolument démentiel qui m'a tuée en à peine 12 épisodes. Assez bizarrement (et j'en ai eu honte, si !) il s'agit d'une série rattachée au genre dit "magical girls", style Sailor Moon et compagnie, centré sur de très jeunes filles qui récupèrent des pouvoirs magiques pour aller à chaque épisode liquider un ou deux streums bien vilains. Autres ingrédients essentiels : la petite danse de transformation quand la ou les héroïne-s laissent derrière elles leurs uniformes d'écolières pour se transformer en magical girls, des putains de tenues au design exubérant qu'on renouvelle éventuellement à chaque épisode (cf. Card Captor Sakura), et surtout, surtout, très important, zéro mort et une fin heureuse.
Or, dans Mahou Shoujo Madoka Magica, cette série qui est parvenue à me terrasser, gros sanglots et pleurs à flots roulée en boule sous la couette en attendant que ça passe, ça crève à la chaîne, tout le monde y passe. Et avant de crever, ça en chie, mais grave, pour tout et tout le monde, et il n'y a pas un seul épisode après le premier (et encore) qui n'ait sa dose de noirceur à t'envoyer en pleine face. Ça, cumulé au fait que le character design des gamines leur donne, pour certaines, genre dix ans, et c'est l'hallucination assurée.
(L'animation et la réalisation sont sublimes, ce qui ne gâche rien.)

Et surtout, qu'ai-je eu l'extrême plaisir de trouver dans cet anime dès l'intro ? Des DAMIERS ! Et je surkiffe les damiers, je vendrais ma mère pour plus de damiers dans les animes comme dans la vie, les damiers devraient diriger le monde.
Illustration :
-en reprenant un exemple évoqué dans un autre post, Black Rock Shooter : voir l'intro, par exemple, ou les passages de 20:16 à 20:45 et à partir de 37:35. Toute cette architecture avec des damiers partout, ça claque, c'est beau, c'est magnifique.
-par rapport à la série qui nous intéresse, l'intro, tout simplement. Sympa, l'ambiance.
Bon, avec ceci (qu'est c'que j'vous sers), on peut rajouter une BO d'enfer composée par une pointure (c'est pas si souvent), un scénario qui tient la route et qui ménage tellement de trucs pas cools qu'on ne s'emmerde pas une seule seconde, et des personnages attachants de chez attachants (et parfois qui tournent mal, c'est dire).
Bon, je VEUX une figurine grandeur nature d'Akemi Homura dans les plus brefs délais.
*bave*

Les bons animes c'est comme les bons bouquins, à la longue ça va devenir difficile de se plonger dans de la merde.

Et allez, une petite connerie pour la route. On reste plus ou moins dans le sujet et on gagne en prime une preuve supplémentaire que la japanimation, c'est cool. La Katyusha quoi !

Ecrit par kaleria, à 21:31 dans la rubrique "# Niouzes".

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Dimanche (24/02/13)

Un samedi soir en province.

Quand la bière de merde me crame le bide et que j'écoute ça, je me sens en guerre.
Genre, avec l'absolu à portée de majeur. Commak. Et c'est cool. No future, mais avec le sourire (sardonique ta mère).

Ecrit par kaleria, à 01:18 dans la rubrique "# Niouzes".

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