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God save the gouines.

Blog opératoire : la badasse s'en va-t'en guerre.

Page principale - Brouillons

Love les tartes.

C'est la ganbergeance de minuit passée, il est fort tôt et il fait pas sommeil, fait chier. Peut-être qu'en le disant ça ira mieux, mais elle croit qu'elle n'y croit pas trop. Tant pis, c'est ça ou me finir le magical girl que j'ai sur le feu, et j'aimerais quand-même en garder un peu pour demain.

Comment dire... je ne vous remercie pas. Mais alors pas du tout.

Je ne vous remercie pas de vous être appliqués consciencieusement à me pourrir la vie en beauté pendant une paire de putains de longues années, avec méthode et acharnement. Je ne vous remercie pas de vous être ingéniés à m'apprendre que chaque chose que je faisais, chaque chose que je disais, était et ne saurait de toute façon rester que de la merde en boîte. Je ne vous remercie pas d'avoir tenté de me faire croire qu'il me suffirait de m'appliquer pour vous plaire. Je ne vous remercie pas de m'avoir imposé à coups de taloches de fermer ma gueule à la 38ème minute pour me demander à la 39ème de l'ouvrir et m'expliquer dans les grandes lignes à la 40ème que ce que je venais de raconter n'avait aucun sens, pauvre conne. Je ne vous remercie pas, encore maintenant, de regarder ailleurs avant la fin de la réponse (même si elle tient en trois mots) quand vous me posez une question.

Je ne vous remercie pas de m'avoir donné des ORDRES. On ne me donnera plus d'ORDRES, putain.

Régulièrement, à l'instant où je viens de prononcer un truc, je me dis que je viens précisément de raconter quelque chose de vraiment merdique et que quelqu'un va donc forcément lever les yeux au ciel, soupirer et se dire : « quelle pauvre tache celle-là ». Mais je me soigne.

Je ne vous remercie pas de m'avoir abreuvée de votre déchéance programmée, jour après jour, à coups de cachetons et de noyades dans le torrent merdique des choses. Bien consommer. Je ne vous remercie pas d'avoir réussi à m'inculquer la « valeur de l'argent ». Je souhaite de tout mon colon que vous creviez avec vos babioles, vos thunes et vos nouvelles bagnoles, que vous les emportiez dans le trou et que vous en profitiez bien dans l'autre monde, wherever it is.

Je ne vous remercie pas de vous être longuement foutus de la gueule de mon physique quand j'étais môme, ça m'a laissé des traces. Maintenant c'est vous qui déclinez, et moi j'rigole. Étouffez-vous.

Je ne vous remercie pas de vous ingénier encore à grignoter méthodiquement chaque parcelle du peu de territoire que je dépose à l'occasion dans le vôtre. Je ne vous remercie pas de continuer à toucher à mes affaires. Je ne vous remercierai jamais d'avoir touché aux affaires dans lesquelles je déballais mes tripes il y a dix ans pour les exposer en place publique surlignées au marqueur fluo. Je vous dégueule, vous et votre curiosité, votre voyeurisme, votre demi-maltraitance, je vous dégueule vous et vos sardines à l'huile, votre bouffe de récup' ignoble et les beaux meubles en toc qui font genre qu'on est chez des gens biens et friqués. Propres. Mais ça moisit dedans, la faute au hachis parmentier.

Je ne vous remercie pas d'avoir essayé de me faire rentrer dans le crâne à hauts cris que la masturbation c'était mal après m'avoir prise sur le fait quand j'avais sept balais. Certes, c'était pas malin de ma part de le faire un peu partout, mais à cet âge-là on comprend pas toujours tout. Je ne vous remercie pas pour les pudibonderies bien-pensantes que vous avez tenté de me bourrer dans le mou (et en l'occurrence aussi dans la culotte). J'avoue, ça m'a pas beaucoup marquée... mais rétrospectivement ça m'énerve copieusement.

Je ne vous remercie pas, surtout pas, de ne jamais me croire quand je dis que je suis sûre d'un truc.

Je ne vous remercie pas d'avoir pourri l'image que j'aurais dû logiquement me faire de moi-même si on m'avait foutu la paix. Je ne vous remercie pas de m'avoir donné la joie de voir quotidiennement en moi l'andouille qui s'assoit en canard, qui raconte des conneries avec le gros accent franc-comtois et qui en rajoute dans le sordide pour que ça ne se voit pas trop qu'elle est quand-même un peu limite.

Je ne vous remercie évidemment pas non plus d'avoir piqué toutes les lumières de ma chambre quand j'étais môme, pour pas que je bouquine. Ça, je crois que c'était l'erreur à ne pas commettre : quand t'es insomniaque et que t'as pas de quoi lire, ça t'en laisse du temps pour ruminer.

Je ne vous remercie toujours pas d'avoir continué, par la suite, le travail de sape. De vous être foutus de ma gueule en long, en large et en travers, d'avoir occupé mon appart', ma came et mon cœur bien con (et bien raide) à l'époque pendant trente plombes.

Je ne vous remercie pas d'avoir cherché à poursuivre l'érection de la montagne de merde entreprise auparavant : « tais-toi, mais dis quelque chose, et quand tu diras un truc, sache que qu'elle que soit la manière dont tu le diras, ça n'ira jamais et tu te feras chier à la tronche ». Je ne vous remercie pas de m'avoir appris l'auto-censure, le pseudo-détachement et le défoulement rageux à lancer sur n'importe qui, juste pour faire style, comme ça.

Je ne vous remercie pas d'avoir aussi tenté de pourrir, systématiquement, tous les trucs beaux qui semblaient se profiler à mon horizon. Vos coups en douce, vos plans sur la comète, vos grands retours fracassants mélodramatiques, j'en ai eu ma claque, Dieu merci. Et Sainte-Marie-Mère-du-précité, vous pourriez venir crever devant mon paillasson que je vous coincerais encore la tête dans la porte en la claquant bien fort, histoire que ça aille plus vite... on achève bien les cerveaux après tout.

D'avance je vous remercie de me donner l'occasion de le faire, un jour.

Je vous remercie aussi de m'avoir montré avec une salutaire efficacité ce que précisément je ne veux pas devenir. De m'avoir fait comprendre plus ou moins comment faire pour ne pas finir comme une loque à se détester profondément en faisant porter l'enclume par les autres. Comment ne pas pourrir la vie des gens dans l'unique but de se sentir moins seul. Et comment marteler les phrases, c'est toujours utile quand on n'est pas content.

Grosso merdo, j'ai pris tout ce qui vous importait et j'ai dit : « à chier ». Pour le moment, ça marche pas trop mal.

Je vous balance quand-même deux petites chansons pour la route.

Et je vous dis merde.

Ecrit par kaleria, le Vendredi 10 Mai 2013, 03:24 dans la rubrique "# Niouzes".

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