Alix
--> La non suite et fin.
Ca faisait un bon moment que je n'avais pas abordé le sujet, tiens.
En plein bad trip sur Mylène Farmer (oui bon merde, ça arrive à tout le monde), je me dis qu'il serait temps de reévoquer, voire de clore c't'histoire.
Reévoquer, c'est parce que ma moitié m'en a recausé pas plus tard qu'hier -sinon je ne sais pas dans combien d'années j'y aurais repensé, à cette affaire- et clore, c'est parce que je me suis aperçue :
1) que j'avais paumé les paroles des chansons dont il était question.
2) qu'il faut dire les choses une bonne fois pour toute un jour ou l'autre et qu'en règle générale les machins qui traînent encombrent plus les tiroirs qu'autre chose.
3) que de toute manière ça n'intéressait personne.
Ca, c'est fait.
Voici donc, de la manière la plus simple et concise possible, mes considération très générale sur la drogue, le reste, et les pestacles musicaux mis en place tout autour.
Et puis d'abord, faut tout de même reconnaître un truc : le sujet est si vaste et si complexe qu'il est very difficile de l'aborder sans se casser la gueule de façon grotesque, dans un sens comme dans un autre. Comme à la base je causais comédie musicale, je tiens quand même à saluer le travail effectué par tous les gens y ayant participé, selon moi ça devait pas être évident.
Mais sur le fond, ouais, j'ai plus de choses à dire que des salutations, je crois.
Ecoutez donc (ou téléchargez la, je suis pas en train de vous parler de drogue pour vous dire que le téléchargement c'est mal et illégal, enhlàlà) l'excellente (selon moi) chanson du père Gainsbourg intitulée Aux enfants de la chance.
Le reste ne vaut pas la peine d'être envisagé, sauf si on aime Paul et Mickey.
Moi, j'aime bien.
Enfin bref. En tant que pratiquante non assidue (mais ouais, c'est possible) et hédoniste convaincue, je reste intimement persuadée des points suivants (tout en sachant pertinement que, en matière de ce que l'on cause, il n'y a point de règle, si si).
-Le toxé ne se toxe pas parce qu'il ne peut pas faire autrement, mais parce qu'il ne veut pas faire autrement.
-Ne pas vouloir faire autrement means peut-être avoir décidé que autrement c'est moins bien que comme ça.
-Le paradis artificiel ne l'est pas plus qu'un bonheur inculqué à coup de "tu dois être heureux avec ce que tu as et chercher à obtenir ça, ça ou ça pour être plus heureux encore".
-Chacun sa drogue : y en a c'est le JDR, d'autres l'alcool, d'autres le dessin, d'autres encore le foot à la télé le samedi soir, voire le PMU... qu'est ce que vous voulez que je vous dise, je prétend pas savoir ce qui est bien ou mal ou mieux ou moins bien.
-La drogue de prédilection est représentative de son junkie : y a pas de hasard dans la vie, voui !
-Un toxé n'est pas nécessairement dealer ; il ne le devient pas immanquablement. Un toxé n'aime pas propager l'usage de sa came ; il peut être partageur, mais apprécie moyennement le cliché selon lequel il excellerait à "recruter" de jeunes filles dépressives à la sortie des lycées pour agrandir son cercle de défoncés notoires. Ceci dit, un toxé ayant devant lui un être qui, de toute évidence, finira bien un jour par tester, "pour voir", pourra préférer faire effectuer ce test sous sa houlette plus ou moins attentive, plutôt que d'opposer un net et désintérressé refus et par la même signifier à son quémandeur le fait d'aller se faire piquer ailleurs, de préférence avec des aiguilles pas propres ou environné de billets qui tournent.
-Le toxé est donc, j'en suis persuadée, parfaitement capable de prendre ses responsabilités. Encore faut-il qu'il le veuille bien. Normal, quoi.
-Ce qui ne l'empêche pas d'être addict à sa drogue. Faudrait pas non plus que je vous prenne pour des cons.
-Non, le monde de la drogue n'est pas beau, n'est pas moche et malodorant en permanence, et ne relève pas d'un ramassis d'épaves rebuts de la société à foutre à l'incinérateur au plus vite pour épargner les p'tits z'enfants. Le monde de la drogue est, comme le monde en règle générale, un monde de fric ; il peut être également un monde d'intense superficialité, comme, bien que plus rarement, le domaine d'une presque parfaite communion des esprits. Comme dans la vie de tous les jours. Même qu'on peut en crever tout pareil.
-Parce que j'en crève, moi, du monde réel tel que n'importe qui peut le voir s'il ouvre ses rideaux le matin. Et je n'suis pas la seule, parfaitement. Il n'y a qu'à voir le nombre de boîtes de Prozac (la défonce permanente autorisée par l'Etat) vendues par jour dans nos belles contrées. Rions nerveusement en choeur.
-Il n'y a PAS de drogues douces, bordel de merde. Se taper un gramme de coke en soirée tous les 15 jours est à mon sens largement préférable au fait de se couler une douille tous les matins pour pouvoir passer les 24 heures sans foncer acheter une corde. De toute ma courte existence, j'ai largement connu 20 fois plus de fumeurs de pétards dépendants que de junkies purs et durs. Vous allez me dire, on ne crève pas de la marijuana ; nan, mais on en devient con, c'est pas un peu la même chose ?
-Au cas où ça intéresserait quelqu'un : moi, je me défonce aux gens. Et parfois à d'autres trucs dits "peu recommandables". Mais ça, c'est accessoire. Comme de bouffer un bon boeuf bourguignon : pas indispensable, mais bien sympa quand même.
-Je ne prétend pas que tout le monde de la drogue il est rose il est beau on l'aime tout plein, tout ça, tout ça... un bon gros sevrage ne vaudra jamais une semaine de rêve aux Baléares ou une cure de thalasso dans les Alpes françaises ; redescentes et effets secondaires ne font pas franchement partie du domaine de l'agréable non plus. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
-Last but not least : quand on ne connaît pas, on ne parle pas.
Voilà.
Oh yeah !
Ecrit par kaleria, le Jeudi 11 Mai 2006, 20:20 dans la rubrique "# Niouzes".
Commentaires
un ami de bénédicte
Joshua
13-07-06 à 17:58
salut
Je suis un étudiant d'échange à la Pädagogische Hochschule à Ludwigsburg et un ami de Bénédicte. Je viens en autumne à Belfort avec mon petit ami pour enseigner l'anglais au lycée. J'ai demandé Bénédicte si elle ait des amis à Belfort qui parlent anglais ou allemand (je ne parle pas beaucoup de français) et elle m'a donné l'addresse de ton blog. Je voudrais apprendre connaître quelqu'un de la région. Nous pourrions parler un peu d'anglais et un peu de français. Es-tu intéressée?? Envois-moi un email s'il te plaît! Nous pourrions peut-être chatter. . .
Joshua
find_mobius (at) yahoo.com
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Euh...eh bien ...oui...
Anonymous
04-07-09 à 21:37
Comme dirait l'autre " la drogue c'est mal voyez" (c'est facile, j'en suis désolé).
Ok, la drogue c'est very bien, il faut en abusé, car la vie est trop courte et le plaisir de l'extase neurologique trop imposant pour être éviter. Ok, il faut bien crever de quelque chose. Mais je suis sur que même avec toute la volonté du monde et un égoïsme surdimensionné la mort par O.D d'un être cher, doit quand même marqué (ai je dis à jamais ?).
Illustration : http://www.youtube.com/watch?v=Xv89v3ehZQY&feature=related
Bout de chair, quatre pattes, une tête.
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