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God save the gouines.

Blog opératoire : la badasse s'en va-t'en guerre.

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Toilettes, chapitre 6 : audition.

Ce post pourrait aussi bien ne pas exister, au moins on est prévenus. Nous autant que moi. Et c'est bien, comme dirait l'autre.
Tous les délires m'appartiennent, pense-t-elle.
Tout ce qu'il se passe lorsque l'on écluse un paquet de clope et deux litres de Coca en tournant de manière stationnaire devant un écran d'ordi qui, décidément, ne se décide pas à parler.
Avec des soirées comme ça, je me prends à rêver de longévité, de durabilité sans abrutissement, sans enlaidissement, sans engluement. A triper sur une playlist de dix pauvres chansons depuis quatre heures, taper de temps à autre une ligne ou deux à mon présentement putain de et futur fini rapport de stage. En attendant c'est encore moi qui me sent finie. Quoique.
Souvent, la solitude me fait du bien à l'âme. C'est dans mon taudis sentant le fauve que je rêve le plus facilement d'infini. J'aimerais éviter de perdre un jour cette sensation à tout jamais. J'aimerais qu'elle évite, pour mon bien comme pour le sien, de se diluer dans les vapeurs d'alcool, dans la brune poudreuse et dans les abîmes d'un monde travailleur qui ne m'apportera jamais autre chose que des sous et une montagne d'emmerde(ment)s. J'aimerais continuer pour toujours à songer avec amour à un monde sans gueule de bois, ni frustration sexuelle, ni cellulite. J'aimerais, putain j'adorerais pouvoir conserver la possibilité d'une flagellation seule-à-seule avec moi-même sans pour autant devoir renoncer à l'autre. J'aimerais que les choses puissent se faire sans se défaire ainsi, et contredire tous les magasines de développement personnel du ciel et de la terre en même temps que le discours bouseux vomi en permanence par cette Big Sister de télévichiasse. J'aimerais être redondante toute ma vie sans lasser ni le public ni ma petite personne.
Est-ce pathologique de rester bloquée de la sorte à 16 ans dans sa tête ?
Me réincarnerai-je en Wendy demain après-midi au réveil ?
Pourquoi repensé-je à mes années loose avec un petit sourire attendri, en n'en gardant que de bons souvenirs ? De même que l'eau est changée en vin, et la boue en or ?
And so it starts again.
Le sexe c'est la vie, et j'aime la vie, définitivement.
Prendre par les cornes la sinusoïdale de nos désirs, la regarder bien en face et lui dire que, dans le fond, on l'aime cette vieille vache. Vieille carne à l'allure de névrose chez nos amis du bâtiment Granvelle, je t'adore, bénie sois-tu aujourd'hui et demain et les autres jours aussi, quand ceux qui m'aiment prendront le train, et moi le bus à pieds. Je t'ai comprise, je t'ai admise, laisse-moi maintenant jouer de toi pour concrétiser mes rêves. Oublions cette masse abrutie qui te tourne résolument le dos pour préférer faire Sciences-politiques-de-l'autruche ou autre BTS-peaux-de-saucisson-devant-les-yeux, je préfère avoir les pieds plutôt que la tête dans le sable, merci. Et rêvons de concert à notre monde sans cellulite en ignorant les plus bellasses aspirations héroïques de ces Don Quichottes modernes qui parlent d'autre chose que d'eux-mêmes.
Poudre aux yeux.
Soyons honnêtes avec nous-mêmes, veux-tu, K. ?
Nous ne vivrons jamais aussi bien que dans le manque et la brève satisfaction d'avoir comblé ce manque. Estimons-nous heureuses d'en avoir conscience. Certes nous ravagerons notre entourage, et sinon ? La même, en plus insidieux et définitif. Je préfère être brièvement haïe que définitivement ignorée. On est d'accord.
L'être et le paraître.
En cet instant, rien ne m'est plus précieux que cette couette sentant le moi rance, mes questionnements existentiels et le manque de Toi que je saurai comblé dès demain.
Peut-être aussi ces dix chansons qui tournent inlassablement, ces cigarettes et cette boisson capitaliste aux extraits végétaux et à l'aspartame que je n'apprécie jamais autant que lorsqu'elle est tiède et sans bulle.
Sans doute enfin tous ces possibles que je vois ouverts à l'instant. Des gens qui ne me lâchent pas sans que je comprenne pourquoi, et que je ne lâche pas non plus, cette fois je sais très bien pourquoi.
Ce foutu casque va finir par me décoller les oreilles à la longue.
Et on m'appellera la Dumbotte cartésienne.

La vie commence maintenant, et maintenant, et maintenant.

(Je vous upload ladite playlist quand-même, histoire que vous puissiez vous rendre compte de l'état de décomposition de mon exosquelette : BONJOUR PARESSE, c'est toujours en bas à gauche.)
Maseltov !


Edit de dernière minute ==> requête du jour : "masturbation dans les toilettes". K. aime ça.

Ecrit par kaleria, le Vendredi 22 Avril 2011, 01:18 dans la rubrique "# Niouzes".

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Commentaires

Anonyme

23-04-11 à 18:44

Amen.         ici


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