Toilettes, chapitre 1 : annihilation.
Je n'ai pas posté depuis un moment, oui madame. Je sais, c'est mal, très Mal, pardon madame. Absolument, ça mérite une fessée, deux même.
Il faut dire que je n'ai pas le temps, ni la motivation. Mon intellect, d'une solidité déjà discutable à la base, se fait progressivement la malle à mesure que passent les jours et les semaines. Mon crâne se vide. Les heures s'enchaînent mystérieusement et s'engloutissent d'elles-même dans un bizarre néant. Je note chacune des choses qu'il faut que je fasse, every fuckin' day, et je parviens malgré tout à en oublier la moitié. Sur celles qui restent, plus j'en fais, plus il en vient. Etrange dynamique. Le Tas augmente en hauteur, je creuse ma petite fosse personnelle toujours plus profondément à l'ombre de son inquiétante masse. Ma jauge de sanity ne cesse de baisser, nous sommes actuellement sur la réserve, encore quelques kilojoules et c'est la panne sèche. Oh oui, sèche. Oh non, pas sèche. Ô mon nez, ô ma face. Should I stay or should I go, en dernier recours.
Je suis donc absolument débordée, atrocement stressée et désespérément en manque de cul. Ou de chaleur humaine, on va dire ça. Pour ne pas choquer le jeune public, et parce que, de toute manière, c'est comme ça que ça se passa entre Nono et Nana. Je rêve de nuits de quinze heures, de vacances au soleil et d'interminables sessions baise. Nostalgie de la vivacité. Grave toi-même quotidiennement ton encoche compte-à-rebours sur le mur derrière ton lit, mais prends bien garde à ne pas te blesser avec tes souvenirs. N'hésite pas à demander de l'aide à un adulte. Nous rappelons que toutes les cascades exécutées ici le sont par des professionnels : la trépanation est une opération extrêmement dangereuse, ne faites pas ça chez vous.
J'intègre cependant progressivement le fait que ma Femelle, cherchant à fuir la famille de psycho-bigots bourgeasses dans laquelle elle a atterri et stagne depuis un mois et demi, ne repartira pas forcément après sa petite virée dans notre beau pays du saucisson, du pain et du vin rouge au saut du lit pendant les fêtes. Mon petit doigt (l'un des derniers à être à peu près sensé par ici) me dit que je ne devrais pas, conseil qui se trouvera sans doute validé par les évènements à venir. Je suis, décidément, une bougre de Nouille.
Et putains de couples, surtout. Enfoirés.
Au rayon Vie (parce qu'onanisme intellectuel et vide sentimental n'en font aucunement partie, c'est bien connu), je passe mon permis dans une semaine, jour pour jour. Dans une semaine, et aussi dans une nouvelle bagnole, du même modèle que l'ancienne, mais neuve, neuve, NEUVE, désespérément neuve. Pour ceux qui (les mauvais) ne s'y connaissent guère en voiture NEUVE (comme Bibi jusqu'à ce matin, mais chut dans le fond), il fait savoir que la fringuance de la chose implique une boîte de vitesses DURE, une direction assistée FAIGNANTE et un embrayage MOU, tellement mou qu'il faut accélérer comme une bourrique pour ne pas caler bêtement à la moindre pente venue (accessoirement très chiant pour les manoeuvres, mais ça hein... après tout, il n'y en aura jamais que deux à faire le jour de l'examen). Pour résumer, c'est la merde.
Je ne me laisse pas totalement abattre cependant, et ai redécouvert récemment un petit groupe fort sympathique dont la pratique assidue manquait à ma culture gay'z : clip (très bien foutu) et sansson (une de celles que j'aime beaucoup, et dont les trois notes d'intro me rappellent un truc affreux, atroce, mais définitivement poilant : here).
Ecrit par kaleria, le Mardi 23 Novembre 2010, 00:53 dans la rubrique "# Niouzes".