Spank spank on me...
--> Oh Barbie, oh Barbie baby.
Plus d'un mois sans donner de nouvelle les enfants. Je sais, c'est pas bien du tout. J'irai me faire flageller en place publique avec des poireaux par des militants écolos, à genoux en chantant l'hymne national soviétique. Et j'aimerai ça.
Pardonnez-moi ma cousine, pardonnez-moi mon cousin germain : il me semble que la misère serait moins pénible au soleil.
Entre-temps, what happened ? Ma femelle est rentrite. Et donc c'est décrété (que les coqs du secteur ne me sautent pas à la gorge ni aux yeux, je fais ça très proprement, sous anesthésie et seulement quand il faut tout ça tout ça), on ne se quitte plus c'est fini, l'année prochaine j'irai où elle ira, je ferai bobonne à la maison en cultivant une redoutable absence de vie sociale (idée pour suicide parfait numéro trente-trois : recommencer à entretenir des revenants), j'apprendrai à cuisiner autre chose que des pâtes (j'ai ouï dire que c'était facile de faire de la purée de nos jours, avec un peu de lait et des sachets de poudre, dingue) et je travaillerai au futur plantage de mes concours de fonctionnaire. Plus belle la vie, décidément.
J'ai commencé, bien entamé et même sévèrement attaqué mon stage dans la librairie locale la plus proche de chez moi. Et donc, les plus :
-à cinq minutes de chez moi (on ne le dira jamais assez, c'est important).
-je suis dans un rayon intéressant et pas casse-couilles du tout, où il fait bon lire sous une lumière optimale, merci la verrière.
-c'est vachement captivant et on en apprend beaucoup tout en musclant ses petits biceps en trimballant des caisses et des caisses de livres.
Les moins :
-merci la verrière le retour de : ça caille à mort et on se pèle le cul.
-en trimballant des caisses et des caisses de livres, on renforce certes ses bras, mais on en profite aussi pour se péter le dos.
-dans la catégorie "choses que j'aurais préféré ne jamais vérifier par moi-même quitte à déroger à ma sacro-sainte logique scientifique" : mon chef de rayon est un con, et CA m'voyez, c'est pour le moins emmerdant.
Anyway, dans trois semaines j'ai terminé. FINISHED. Au revoââââr au revoââââr préééésideeeennnnt, en calbut' avec le sac en papier sur la tête, ce genre de choses.
Une bonne murge déjà.
Oui oui OUI.
You're gonna run to come, you're gonna ask for more.
Et après, après, après...
Après je me barre, je me CASSE t'entends ? Je braque le Monoprix, je m'achète une Fiat Panda, passe vite fait chez moi me graver une ou deux bonnes compiles et je mets les bouts. Voir mes amies les chèvres dans les landes. Filles, sex and fun (and biquettes).
Parce qu'il y en a assez de cette vie chiante où rien ne va jamais. Mauvaise humeur ambiante, pas de ma faute, les sombres nuages du bourbier spirituel de l'intelligentsia commune (car tout est culturel mademoiselle, veuillez lire Télérama) s'infiltrent jusqu'aux basses sphères de cristal des moins désirantes créatures. Besoin de rien envie de toi, non mais ça ne va pas, et puis quoi encore, ah ces gosses tu leur donne ça et ils veulent ça.
N'empêche que.
moi.
J'te prends sous le bras, je t'emmène au vent, au dessus des gens, dans la Fiatounette, direction la route 66 à fond les balons, les oreilles à l'air et les emmerdes à la flotte. Passer de l'autre côté du miroir. Larguer les piques derrière soit, chopper son trèfle et larguer les amarres. Péter une bielle, couler un câble.
Brailler nos joies, hurler nos envies, tonitruer notre connerie, barytonner nos résidus d'insouciance. Auxquels je crois, auxquels je tiens.
Et Toi.
Tu lâches une bonne fois pour toute la Morale des massifs. La Raison des surnuméraires. La Passivité des abandonnés. Tu remplis nos débuts de vide, vitrification oculaire, avec le trop-plein de tout que tu as retrouvé au fond de toi. Et c'est drôlement jouissif, tellement que ça déborde. Tu arrêtes de prétendre que "sans, ça aurait été mieux". Tu laisses bouillir, sautiller de tous les côtés et dégueulasser les belles plaques de maman, mousser et se répandre et grésiller en cramant partout, longtemps, jusqu'à ce que ça soit trop cuit, pas présentable, collant et malléable, bon pour une bataille de bouffe en somme, et tu découvres enfin que c'est meilleur comme ça.
Tu tournes les peaux de saucisson et acceptes de te mettre à la taxidermie, admettant que les souvenirs sont une partie du tout. Tu as du retard à rattraper, mais j'ai pensé aux cahiers de vacances. Everything's allright.
Je me coucherai devant toi et rien d'autre.
Juste.
BONNES.
L'important, c'est l'essentiel.
Ecrit par kaleria, le Lundi 17 Janvier 2011, 20:53 dans la rubrique "# Niouzes".