Avoue que t'as eu peur, mais...
Aujourd'hui, par contre, je vais me plaindre, houlàlà.
Et pas qu'un peu.
Mais je n'vais pas commencer par ça, ben non, j'ai trop l'esprit rebelz moi. J'fais pas comme tout le monde, je ne commence jâââmais par me plaindre, j'fais genre "j'suis bien dans ma vie" parce que c'est trop FASHION de dire que tout va bien. Même si c'est pas vrai. (Le gothic et les scarifications c'est has been de toute manière.)
Du coup je ne sais plus où j'en suis. ca m'apprendra a vouloir être une rebelz, j'aurais mieux fait d'aller brûler des bagnoles.
N'empêche que : la nuit est rouge, le jour se lève tout doucement, on entend le bercement harmonieux constitué par les raclements des poubelles traînées gaiement par de matinaux poubelleux, et ça fait bien plaisir d'être au pieux pendant ce temps.
SAUF QUE :
D'une, déjà, je fais présentement bien de la merde. Genre j'ai mis une demi-heure à rédiger à peu près correctement ces trois pauvres lignes bancales. Et ça rippe et ça rippe, la mise en page est à tout instant dégeulassée par une maladresse aussi effroyable que passagère (ça ne fera jamais que la vingtième année qu'on se le répète, rien n'est perdu encore).
De deux, ensuite (et surtout, parce qu'il ne faut pas rigoler avec ces trucs là), j'ai la crève.
SI, C'EST GRAVE. La dernière fois, ça remontait à Mathusalem, et à c'moment je m'étais d'ailleurs dit : "console-toi ma fille, la prochaine fois, ce s'ra genre aux Calendes grecques". Et voilà ça y est, les Calendes ont fini, contre toute attente, par arriver et qui l'eût cru, je paie en ce moment l'accumulation de longues années de tranquillité. Comprendre, j'agonise, la grande faucheuse se tient déjà sur le palier, et si elle n'entre pas, c'est parce qu'elle est très sensible à l'odeur du café, qu'elle ne supporte absolument pas et qui imprègne l'appart. Et c'est tout.
(Bon, peut-être aussi s'est-elle cassé la geule sur le verre à moitié plein de je n'sais quoi qu'à laissé la voisine pile en face de ma porte avec ce petit mot : "le verre n'est pas à moi, merci...". Pourtant je ne lui ai jamais rien fait, A ELLE, je n'ai jamais dégeulé par la fenêtre ni braillé des chansons à boire dans la cage d'escalier, pas plus que je n'ai un jour dansé à poils sur le palier ou décidé de reprendre la percu passé trois heures du mat, et si effectivement j'ai pu parfois prendre des douches à des heures fort tardives je l'ai toujours fait très discrètement -pas du tout en m'cognant partout parce que la douche est trop petite et glisse d'avantage de nuit que de jour-, et enfin si la musique que j'écoute ne lui plaît pas, c'est qu'elle n'a tout simplement pas d'humour et je ne peux rien pour elle. Tout ça pour dire que je ne vois absolument pas pourquoi ce verre, qui n'est effectivement pas à moi au demeurant, s'est retrouvé devant ma porte, bien qu'il puisse de toute évidence se rendre utile... m'enfin le geste, ce geste, par son caractère arbitraire et barbare, me choque au plus haut point).
Et sur ces considérations brillantes d'intelligence et éminement édifiantes que j'aurai sans le moindre doute grand plaisir à relire demain au réveil, j'm'arrache.
Ecrit par kaleria, le Vendredi 17 Octobre 2008, 05:14 dans la rubrique "# Niouzes".
Commentaires
Anonyme
28-10-08 à 13:58
ploc ploc ploc ... la masse grisâtre informe se repend sur le sol et c'est dommage, si, si je t'assure.
A trop se perdre on ne se trouve plus et on se retrouve seule, vide et crevée...
crevée-percée et toute la substance s'echappe, crevée-lasse de tout ce qui peut t'atteindre et crevée-morte parce que bon faut pas se leurrer!
On choisi toujours où on va, et toi, où vas tu ?
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kaleria
28-10-08 à 14:30
Seule et vide à la fois, ça me paraît compliqué à mettre en oeuvre. Une suggestion ?
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suite et fin.
Anonyme
28-10-08 à 14:31
L'etang change et devient une petite mare, puis on attend la prochaine canicule et plus rien.
J'ne suis pas faite pour ça, pour moi, tout devrait rester intacte, comme sous vide mais c'est pas comme ça qu'ça s'passe chez Mc Donald...
Qui tu etais, je le sais, du moins je le savais; qui tu es aujourd'hui je ne le sais plus et je crois que je n'arriverai plus à te comprendre, voila c'est une bien etrange manière de te dire que jsuis contente de tout ce qu'on a vecu ... toute cette folie.
Pis ben, j'ai pas des masses confiance en ton avenir vu que j'te suis plus mais alors plus du tout mais si j'ecoutais un peu ma raison, elle me dirait ... "elle sait, elle" alors bon vent !
Bientot j'quitterai Besac-city, toi aussi peut etre, pour te rapporcher de ton amûûûr, le vrai cette fois, pas des blagues de passionnées/attardées ...
Le dramatique, toujours le dramatique.
Juste, fais moi plaisir, garde ça dans un coin quand meme / ça sent le moisi .
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Anonyme
28-10-08 à 14:32
Pas de ça avec moi, maitre.
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kaleria
28-10-08 à 14:34
*songeuse*
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Anonyme
28-10-08 à 14:38
Ma foi tant mieux, c'est ce qui nous reste de mieux dans ce monde de fou houhou...
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M'enfin...
Anonyme
28-10-08 à 14:54
Hors donc il advient au mortel petit st valentin de s'expulser de sa capsule séculaire,
D'arracher les mouches d'un corps puant et de sanctifier une mayonnaise solide,
Mais jamais tu ne dois ESPERER qu'un autre rêve que le sien vienne te récuperer,
Sous le ballon glacé des sons émasculés...
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