Il pleut, et donc...
Aujourd'hui, je vais ME PLAINDRE.
Pour changer.
Et c'est parti.
Wiii.
Youpi.
Bref, donc, à la base je voulais me plaindre parce que voyez vous, la semaine dernière, on m'en a fait une bien bonne. Enfin, tout est relatif hein, parce que bonne, c't'un grand mot. Disons que c'fut épique, et pique, et colle et gramme, ce genre de choses.
Je m'baladais sur l'avenue, le coeur pas du tout ouvert à quoi que ce soit, avec une fichue envie de me coller sous la couette pour y pioncer une bonne vingtaine d'heures bien au chaud, sans voir personne, en ne me réveillant que pour écouter la BO d'Avalon ou manger quelques M&M's (ceux avec des cacahuètes dedans, parce que les autres c'est du pur foutage de geule), lorsque soudain, voilà t-y pas qu'une espèce d'affreux de type zonard (espèce couramment répandue dans nos contrées, et envers laquelle je n'éprouve pas le moindre sentiment belliqueux à partir du moment où elle a la sagesse de me foutre une paix royale) entre violemment dans mon champ de vision pour me demander si "t'as pas une pièce à dépanne ?".
Si, j'en ai des pièces à dépanne, des biffetons même, et pas que de cinq, mais je les donne pas, voilà c'est tout, question de principe (Dieu me le rendra au centuple à ce qu'il paraît). Or, donc, "non", que je lui répond.
Et là évidemment, première erreur grossière, l'empaffé ose me demander un sourire, puisque j'suis trop infâme pour lâcher de la caillasse. Un sourire, non mais j'vous demande un peu... vous m'avez d'jà vu sourire, vous ? Non, et c'est normal, je ne souris jamais, ma religion me l'interdit. Mais bon, j'ai beau n'pas sourire, je n'en suis pas moins extrêmement magnanime... je me suis donc exécutée, et lui ai sorti un ersatz de smile tout crispé qui ne devait pas avoir l'air d'autre chose que de ce qu'il était, puisque...
"Nan, mais un vrai sourire, détend-toi un peu". Pouf, fatal error ==> boom headshot. Mais qu'est-ce que ça peut bien te foutre que je sois détendue ou pas ? Et pourquoi diable tirerais-je la geule comme ça si j'avais envie qu'on m'cause ? Et partant de là, c'est-y pas normal que je continue à tirer la geule alors qu'on vient rompre ma méditation pédestre avec des questions matérielles de merde ? Je vais pas non plus t'montrer mes belles dents blanches, sans pour autant t'mordre, alors que tu viens me les briser, nan ?
Dix mètres plus loin, rebelotte. A croire que j'ai que ça à faire de ma journée, moi, sourire à gauche à droite, comme une manière de dire amen à tout (remarque, paraît que ça fait bien pour une fille, en plus ça m'a l'air à la mode). Alors que je n'suis qu'un non ambulant. Pitié quoi. Brûlez les, tous autant qu'ils sont. Brûlez les toutes aussi tant qu'à faire, et laissez un peu règner les mal lunées, ça vous fera les pieds.
Sérieusement, je dis ça avec un certain détachement (enfin j'crois), mais sur le coup, il se trouve que la chose m'a fichue dans une colère noire. J'avais pensé m'lancer dans un beau et grand déblatérage au sujet du pourquoi du schmilblick, mais en fait ça enquiquinera l'public (déjà), qui s'il n'est pas trop con n'aura guère de mal à saisir l'idée sans que j'la lui explique par le menu (en plus).
What else ? Nous autres étudiants d'fac sommes retournés aux galères il y a trop peu de temps. Résultat des courses : comme tous les ans des horaires de merde (enfin bon, il faut se dire aussi que la marge des horaires que je ne définirais pas comme "horaires de merde" est singulièrement réduite), comme tous les ans les mêmes greluches qui déplacent des cours du soir pour les caser le matin histoire de pouvoir rentrer chez leurs parents plus tôt, comme tous les ans les mêmes cours foireux où en troisième année de licence on nous demande encore d'écouter l'prof dans un premier temps et de prendre ce qu'il DICTE ensuite bien consciencieusement (dicter... non mais je vous jure, franchement, y en a des fois c'est des coups de pompes dans le cul qu'il leur faudrait, ça leur remettrait les idées en place), comme tous les ans, donc, les mêmes cours qui vont jamais assez vite, les mêmes bovins qui posent des questions de merde parce qu'elles (et oui, on n'a pas ou peu de mecs en lettres, ça n'arrange rien) ne sont pas fichues de comprendre un truc ou un machin dès que c'est un peu nuancé ou discuté (fallait pas faire de sciences humaines ma biche), du coup toujours les mêmes redites, les mêmes retards, les mêmes piétinements...
Et j'y viens, la même démotivation. Je vois pas tellement l'intérêt d'y aller si c'est pour me lever tôt alors que c'est pas dans ma nature, rester crevée et irascible toute la journée, prendre en quatre heures de cours ce qu'en bossant tranquille chez moi j'aurais assimilé en une (et encore, je suis soft) et rentrer chez moi avec une espèce de sentiment, assez proche de la lassitude, en tout cas bien prononcé comme y faut.
Comprendre : j'ai la gerbe toute la journée, ce devrait être un figuré, ça finit au sens propre. Les gens m'collent la nausée tellement ils sont bêtes, les choses tellement elles sont simples et répétitives, et pourtant elles s'imposent, plus ou moins mais plutôt plus que moins, au final on a pas tellement le choix, ça reste choisir la solution de moindre mal. Et je commence à en avoir plein les bottes de la solution de moindre mal, ça fait vingt plombes que ça dure, et je connais des gens ça en fait cinquante, et dans vingt autres ça en fera soixante-dix car rien n'aura bougé dans l'fond (faut-il être con pour attacher la première importance à la forme), et ils crèveront comme ça. Visiblement soit ça les dérange pas, soit ils sont particulièrement stoïques.
En tous cas, moi je n'suis pas stoïque, je n'suis pas courageuse, je n'suis pas patiente non plus, et donc j'en ai marre. Et je me plains, ça n'arrange rien, mais ça fait toujours plaisir. Si si, je vous assure, plaignez vous un peu, vous verrez, vous allez vite devenir fans.
Une petite session déviante, que nous pourrions nommer "humour et masochisme audio-visuel" : cette semaine, la maison vous présente des filles de l'est qui envoient grave sévère de l'ambiance top fun du samedi soir (bien qu'on ne comprenne rien à c'qu'elle disent, d'ailleurs c'dommage tout de même, et si quelqu'un sait me traduire ça et me procurer le fruit de ses efforts, non seulement je lui en serai éternellement reconnaissante, mais en plus, si c'est une fille, je lui garantis une place à vie dans mon lit, côté droit -voyez, ce genre de choses, ça ne se refuse pas-).
ET CE NOM BON DIEU, CE NOM...
- http://fr.youtube.com/watch?v=jPq0OlkIhjU
- http://fr.youtube.com/watch?v=CNSUmGft9fs (j'aime beaucoup celle-ci)
Au rayon japoniaiseries :
- http://fr.youtube.com/watch?v=iSrkvqK7EDw&NR=1
Enfin, il y a quelques jours, une noble chose apprit ce sur quoi on risque de tomber en tapant "metal japonais" sur Gogole :
- http://fr.youtube.com/watch?v=VegZGbPHOlE
- http://fr.youtube.com/watch?v=wEU5I7yUotM
Ecrit par kaleria, le Mercredi 24 Septembre 2008, 03:54 dans la rubrique "# Niouzes".
Commentaires
stupidchick
26-09-08 à 11:10
faudra m'expliquer pourquoi les japoniaises sont déguisées en indiennes aussi.
non mais ya du bon punk japonais aussi, t'es tombée sur le kitschissime c'est tout.
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kaleria
04-10-08 à 03:02
Ca, c'est la magie du japon, il y a même des fois où les demoiselles se déguisent en occidentales (quel scandale).
PREUVE : http://fr.youtube.com/watch?v=xTGctR_JO84&feature=related (je cuisine de mes propres mains l'une de mes célèbres quiches lorraines au premier ou à la première qui m'offre les mêmes mitaines roses.)
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