Post douloureux.
On va finir par le savoir, en dehors des jeux de mots foireux, j'aime la musique. Especially le wackénwoll, especially l'électro. Particularly especially quand les deux se croisent. Et accessoirement, the cooking english.
"Quand les deux se croisent", ça peut donner, gloire, joie et petits sauts, de l'indus. PAIN, par exemple (comme la douleûûûrh, pas comme la bouffe), certes déjà évoqué, mais méritant selon moi un retour approfondi. Que nous baserons sur le visuel, parce que certaines de leurs/ses (j'ai encore un peu de mal avec le concept de "groupe en solo") vidéos envoient le pâté.
Seau woui are pwahoude tou prisente iou : End of the Line, ainsi que toutes les bougies, les regards noirs et les taches de sang sur murs glauques qui vont avec. Ont également collaboré à ce clip : une troupe de danseuses recrutées à l'arrache dans une free quelconque, au rayon épileptiques du sanatorium local, voire sur le plateau du tournage de Silent Hill 2 (auquel le réalisateur aurait eu l'excellente idée d'intégrer les infirmières mortes-vivantes du premier opus, en plus de les faire se rouler dans la boue) ; une langue anonyme trahie par un bouc maigrelet ; un malheureux calamar empreinté au restau chinois du coin et honteusement enfermé dans un bocal rempli d'eau du robinet (que fait la SPA ?) ; un épluche-légume, deux paires de ciseaux à bouts ronds ; un bébé qui n'avait rien demandé à personne.
Je t'aime quand tu balances toutes ces bougies que le staff a dû bien se faire chier à allumer une par une, et aussi quand tu chantes le refrain avec cette ignoble voix rock de rauqueur soigneusement entretenue à l'aide de deux paquets de clopes par jour et de moult verres de cognac au réveil.
Beute woui are pwahoude tou prisente iou tou : Zombie Slam, en faux noir et blanc pour faire style. Ont participé à cette aventure : un dictaphone de l'avant-guerre, une paire de Ray Ban, encore des bougies, des fleuuuuuuurs, une limousine, une pétasse à limousines, de faux ongles noirs, une canne bizarre (probablement pensée pour être ergonomique dans une limousine), ainsi qu'un grand écran bleu sur lequel on a pris la peine d'incruster numériquement une énorme image de la lune (pleine évidemment).
Je t'aime quand tu ouvres la chanson sur un "AHOURGH" so wackénwoll, et aussi quand tu chantes avec cette voix@Satan-parle-par-ma-bouche ("Oooooouuuuuh, your funeral has just begun") et l'attitude qui va avec. Je me roule devant tes yeux exhorbités, devant tes grimaces démoniaques, et aussi devant tes spasmes, tes grands mouvements de tête rageurs et ton salut au soleil à la fin de la performance.
Bon, j'ai beau t'aimer et tu as beau être un génie, tu ne détrônes pas encore le gentil et souriant Trent dans mon coeur rempli de bons sentiments envers mon prochain. Mais quand-même, tu en as du mérite.
Manquerait plus que tu m'adresses un petit "run away" au détour de l'une de tes chansons.
Trêve d'ironie mordante, en voilà un qui ne doit pas manquer d'humour.
Ni de talent, parce qu'il faut tout de même avouer que, musicalement parlant, c'est ignoble d'efficacité tout ça. On se voit bien murmurer les premières lignes de la Guerre des Gaules en latin (apprises en quatrième) avec un regard par en-dessous au gars en face de nous dans le bus le matin. On se voit bien aussi bondir dans tous les coins en concert avec du gros son, en élitistes fanatiques de wackénwoll que nous sommes.
C'est ça qui est bien avec l'indus, c'est que ça peut être à la fois très sérieux et très sautillant.
I like this way.
Ecrit par kaleria, le Samedi 12 Septembre 2009, 06:36 dans la rubrique "# Niouzes".