Palimpseste de la clope.
En tant que terrible et notoire flemmarde nantie d'un baobab de compèt' dans chaque main, le fait d'être (de plein gré, qui plus est, ce qui me pose un problème de conscience devant dans le pire des cas m'empêcher de dormir pendant environ deux secondes trente le prochain 36 du mois) fumeuse niveau caserne de pompier, présente une difficulté non négligeable consistant en la nécessité de me bouger régulièrement le séant en direction des différents éléments nécessaires à la composition de la tige tant désirée ("parce qu'en plus, elle est pauvre... quel culot !") afin de procéder, lentement mais sûrement, aux mutliples étapes précédent (instant béni, ô toi que j'attendais, ô toi qui poireautait) l'allumage en bonne et (on l'aura vu) DUE forme de la cibiche en question.
Problème exliquant par voie de conséquence la présence de ces nombreuses tasses remplies de cendres agglomérées avec un infâme reste de café dispatchées un peu partout au sein de mon espace vital... mais ceçi est une autre affaire, avec laquelle je vous rebattrai les oreilles une autre fois.
Oui, bon, donc, le fait est : à l'instant, là, tout de suite, depuis quelques jours et encore pour un certain temps, me voilà en compagnie d'un être qui, s'il semble humain, présente cependant plusieurs traits forts communs avec mon extraterrestre personne, à savoir les tendances à la flemme et à la clope précitées, une certaine propension au libertinage bordélique entrecoupé de phases de néant abyssal, et un humour on ne peut plus douteux basé sur la répétition chronique de répliques nullisimes tirées de films pitoyables heureusement inconnus du commun des mortels.
Traversant le fossé générationnel, sexuel et fumitif (parce qu'évidemment, pour gâcher ce sublime tableau, monseigneur fume des blondes... louée éternellement sois-je, étant capable en cette occasion de sacrifier de ma personne en allant DE MON PROPRE CHEF piocher assidûment dans son paquet, tout celà dans l'unique et altruiste but de briser la glace... des fleurs, siouplé), nous voilà donc partageant gaiement une foultitude de tasses disséminées dans un appart limite plus petit que celui occupé par mon seul être en temps ordinaires, style "petit poucet paumé à la salle de bain tente de retrouver son lit via récipients divers", ainsi qu'une envie littéralement dé-fer-lan-te de ramasser lesdits récipients en vue d'une (encore très éventuelle, notez bien)... brrrr, l'idée seule fait frémir... vaisselle.
Ce qui m'amène directement à cette époque bénie où, fumant habituellement trois Marlboro par jour ("ni plus, ni moins", une le matin, une le midi et une le soir, de la discipline, bordel), j'appris un beau matin à ne pas faire le moindre geste avant d'avoir allumé une tige à peine les yeux ouverts et à cloper plus que de raison dans l'unique but de ne pas voir l'intégralité de mon paquet fumé par une autre que moi.
Ah ouais, et donc, en guise de conclu : ne fumez pas, c'est trop compliqué, préférez un truc qui lobotomise le crâne... genre regarder Le Maillon Faible, tiens, c'est bien, et en plus on ne peut moins évocateur.
Ecrit par kaleria, le Mardi 27 Février 2007, 19:57 dans la rubrique "# Niouzes".