HEY !
Un jour, j'arrêterai de bouffer du beurre de cacahuètes à la p'tite cuillère en lisant Stephen King, j'arrêterai de jouer aux Sims2 et à Resident Evil 4 que j'ai déjà fini cinquante fois, je me déciderai à arrêter d'me faire chier en sur-place constant. Je s'rai en vacances, comme d'habitude, et si ce ne sera pas le cas, on fera comme si on n'avait rien vu. J'irai récupérer mon cheval de fer qui doit se morfondre dans un coin de garage, quelque part chez les péquenots, j'en profiterai pour taxer la canadienne qui se barre en couille au moindre coup de vent parce qu'une jeune insolente a un jour égaré la plupart des sardines et s'est appliquée à tordre consciencieusement les autres, je ferai le plein d'essence et d'assurance et j'débarquerai à...
Y aura plus qu'à réinventer la finesse, le calme tranquille et le concept "à l'arrache", tout c'que tu voudras du moment que la température se maintient au dessus de 25 degrès, pèlerinage compris (j'conduirai la brêle-balais pour défoncés des pieds, glacière pleine de bières accrochée à l'arrière). Une fois qu'on y sera, tu s'ras contente de toi et je soulèverai les bonnes questions ("ouais, mais qu'est c'qu'on fait maint'nant ?"), avant de faire semblant de t'abandonner sur une bordure de chemin paumé pour l'unique raison qu' "y faut s'motiver, là, nan mais oh, on va pas prendre racine, non plus, on n'est pas des lopettes en apathie".
Chacun son truc, je brancherai mon radar interne en mode "route de la bière", ou encore "traversée de l'atlantique en 500GSE dans l'unique but d'aller faire la conne à L.A."... forcément, on se posera la question de savoir si ce serait pas plus court en passant par la Russie, la Chine et tous ces pays où il faudrait parquer tous les vilains autochtones dans de belles usines européennes civilisées. Finalement, on se décidera à faire le grand tour pour l'unique raison qu'aller brûler quelques thibétains, quand même, ça ne se refuse pas, de la même manière que jeter des pierres sur les tchétchènes, qu'est c'que c'est drôle. On finira bien, l'une ou l'autre, par se prendre une balle perdue, marcher sur une mine égarée ou ramasser une saloperie de parasite non supportée par nos petits organismes occidentaux. N'empêche qu'une fois rentrites, avec nos jambes en bois et nos yeux d'verre, on aura un succès fou dans tous les bars à gouinasses de Paname et d'ailleurs.
J'aurai plus qu'à fonder un groupe de rock, picoler et attendre la crise cardiaque, pendant que toi tu partiras tailler des jambes de bois dans des pays où d'autres mines se balladent encore en liberté, tricoter des chantails bien chauds pour les pauvres petits africains qui clamsent de faim et militer pour faire creuser des piscines en Ethiopie (c'est vrai quoi, c'est pas parce qu'ils crèvent de soif qu'ils n'ont pas le droit d'faire du sport, nan mais oh).
Tu t'acharneras à sauver l'monde avec un bâtonnet de glace, je m'échinerai à le pourrir à coup de j'm'en-foutisme.
Et pourtant...
J'SAIS PAS OU ON VA, MAIS ON Y VA.
Ecrit par kaleria, le Samedi 2 Juin 2007, 16:21 dans la rubrique "# Niouzes".