Grat'grat'
Ca commence à m'énerver. Une fois de plus et pour de bon, définitivement, mais ça, ça faisait longtemps que tout le monde le savait sauf moi évidemment, je n'y vais jamais de main morte.
Ca commence à me gonfler, donc, que chaque jour passé à tuer le temps comme je peux afin de noyer je-ne-sais-quoi (c'est qui, lui ?) se solde par un échec aussi rententissant que durable. Je veux dire, fait pour durer, solide, mais je ne retrouve plus le mot exact. Whatever, tu ne vas pas zapper en deux minutes ma petite, même si tu le voudrais bien, parce que c'est plus compliqué que ça, et qui que nous soyons nous allons te mettre le nez dans ta merde, et crois-moi, tu n'en es pas sortie, oh que non.
C'est comme ça que ça se passe : je me réveille sur le coup de 16 heures après deux fois soixante minutes de lutte acharnée pour revenir (à regret parce que mes rêves récents sont généralement pas trop mal) dans le monde des vivants. Ensuite, ensuite, l'idée est de sortir le moins possible de l'appart si je ne suis pas sûre d'être accompagnée. S'il y a quelqu'un (le choix est faible mais fiable), c'est win. Sinon, pas bien.
Voyons voyons, aujourd'hui qu'allons-nous faire pour nous occuper après ces dix minutes de vie urbaine à la seule fin de renouveler la provision de Coca ? Quoique je décide, de toute manière, je dois savoir (et je me résoud au fil des jours) à me dire que ça ne sert à rien. On ne tue pas le temps, déjà, au sens littéral du terme, c'est très vilain. Et quand bien même on parvient à éviter de s'ennuyer (ah mais c'est donc ça ; note à moi-même, penser à remplacer "on" par "je"), il faut bien comprendre que c'est complètement inutile. Useless. Totally. Parce que même des tréfonds d'une activité débordante d'action active, à des intervalles réguliers d'une durée maximale de cinq minutes, surgit sans faute cette espèce d'angoisse nauséeuse (je n'y peux rien, j'ai toujours apprécié le vocabulaire ayant trait au domaine du vomi, et ce bien avant mes récentes lectures) qui ne va pas me lâcher à moins que je ne lui botte le cul à coup de tête sous le jet d'eau froide (et à pression maximale s'il vous plaît).
Si j'y arrive, cinq minutes après (dans le meilleur des cas) c'est reparti pour un tour.
C'est simple, j'ai juste envie de me coincer la tête dans le velux et de tenter de le fermer violemment à plusieurs reprises. Je n'ai pas encore testé, j'ai bien peur que la chose s'avère douloureuse (et me pète mes lunettes, que je n'aurai pas ôtées). Envie de dégueuler aussi, mais bon, ça n'est pas dangereux en soi. Alléluïa.
Pourquoi ça se passe comme ça, mais je n'en sais rien moi, foutez-moi la paix. D'ailleurs en vérité je le sais très bien, pourquoi, mais il ne faut pas venir m'emmerder avec ça parce que, primo, la question sera forcément condescendante, j'en suis sûre, c'est dans ses gènes, secundo, tout le monde a le droit d'avoir ses raisons-là, sauf, précisément, moi.
C'est comme ça, je suis une grande fille, responsable et tout, le monde devrait s'incliner devant ma petite personne, alors je ne vais certainement pas commencer à faire comme le commun des mortels (qui, si ça se trouve, est bien plus équilibré que moi, au passage), à soupeser le pourquoi du comment des intentions de Machin ou Machine, à me monter des présomptions d'innocence qui n'ont pas lieu d'être, et (pire que tout, faut pas faire ça, vraiment pas) à revenir sur moi-même.
(Bon, je m'accorderai quand-même une énorme plongée dans le taf que je ne manquerai pas d'avoir dès la rentrée, je ne connais pas de meilleur passe-temps en période de guerre civile -et en plus, c'est indolore-.)
On me dit dans l'oreillette qu'il faudrait (putain de merde) que je sois capable de faire confiance, un jour, peut-être. TRUST. Répète encore une fois, en fait non, pas envie.
Je pense que si je ne me débarasse pas de ces tendances psycho(pathé)tiques assez vite, et ben... ça sera pas bien.
Ecrit par kaleria, le Dimanche 30 Août 2009, 02:43 dans la rubrique "# Niouzes".