God save the gouines.

Go on, take everything...

--> ...take everyting I want you to

Je sens qu'il va décevoir celui -là : elle se met à faire dans le pathétique tragique merdique, elle fait sa petite crise d'adolescence, elle pète son plomb de la semaine (bloody sunday, fallait bien qu'il se pointe ce jour de merde à chaque fois plus glauque que le précédent).
Ah ben ouais mais bon on peut pas toujours aller bien, être bien dans sa tête et aimer la grenadine, ça ne se fait pas : et moi, je serais plutôt le genre qui ne peut pas se supporter, se tape la tête contre les murs et pense très régulièrement à se faire interner. On est pas tous des saints en puissance, on est pas tous égaux face à la vie (j'aime pas cette formule mais sur le coup, là, j'en trouve pas d'autre... ça fait préado branchée questions existentielles à deux balles, non ?).
Alors ouais, je (dé)gueule parce que ça déborde.

Comme ça...

Parce qu'en plus je l'ai cherchée, la merde : je sais pas, j'avais peut-être besoin que quelqu'un me dise que "mais si mais si, on t'aime", j'en sais rien, et dans le fond je crois que je préfère faire semblant de m'en foutre. J'aurais jamais dû retourner chez ma mère, parce que j'aurais dû m'attendre à y être acceuillie par l'Aut'Con, ce mec qui m'a pompé l'air pendant 18 ans avant que je ne me barre en courant loin de son infecte présence. Quand on répète à un gosse qu'il est une merde pendant une bonne quinzaine d'années, forcément il finit par le croire. Ben voilà : j'ose limite vous dire à quel point je peux pas me supporter en temps ordinaire. En fait, c'est bon, on me l'a encore gracieusement confirmé, je sais rien faire de bien, je suis même pas quelqu'un de normal et j'ai pas le droit d'exister parce que je suis une putain d'aberration qui ne peut pas rentrer dans le rang même si on lui gueule dessus.
Ouais, en fait j'attendais qu'on me demande si ça allait, comment je m'en sortais et qu'est ce qui avancait... bien conne... "ah c'est toi ? qu'est-c'tu veux ? Qu'est-c't'as fait ? T'as merdé hein, comme d'habitude... qu'est-c'tu viens me demander pour te sortir de ta merde, encore ?".

J'AI PAS BESOIN DE VOUS... et ce que vous pouvez penser je m'en fffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu tttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt...
OK ?

Ah et puis je sais pas comment je me suis démerdé pour me retrouver dans une situation aussi mystique, mais ça vaut le détour niveau connerie, et puis comme j'en ai gros sur la patate, j'vas continuer sur ma lancée pathético-gueulante.
J'insiste, je sais absolument pas pourquoi j'ai accepté un truc pareil : je dois être trop gentille ou pas assez bornée, ou aut'chose, va savoir. Enfin comment je me suis retrouvée sur ma chaise de jardin dans une salle surchauffée peuplée de mômes qui s'occupaient les mains et l'esprit à massacrer les Blues Brothers, on s'en fout un peu, parce que le plus merdique (si si, possible) c'est l'encadrement de la tragédie : l'avant, l'après, en compagnie d'un beau duo d'andouilles passant leur temps à descendre à coup de remarques à la con la seule putain de "chose" qu'ils aient fait bien dans leur petite vie de merde ; tentant de me causer "voitures clâââsses" et hiérarchie du diplôme tout en osant sortir des morceaux d'antologie type "passe moi le pare soleil pour la 306" ou (plus sauvage) "on a beau t'acheter des fringues tu t'habilles toujours comme une demeurée".

"-C'était bien m'man ?
-Mouais... à part que tu as merdé au début, qu'on entendait pas ta voix et que les accords étaient pas au bon endroit.
-T'façon ce que t'as appris depuis tout le temps que tu joues moi je le fais en 15 jours !"
(Ouais bien sûr... et ta soeur, elle rattrape aussi 7 ans de gratte par une considération de naze alors qu'elle est pas zicos pour un rond ?)

C'est comme ça que ça se passe, la vie, j'crois bien : à regarder les gens qu'on aime se faire descendre sans qu'on ait le droit de l'ouvrir, les voir s'écraser pour des raisons qu'on ignore, comprendre qu'entre eux et nous y a tout un monde qu'on pourra jamais partager parce qu'il est trop personnel. Comprendre que mes cicatrices ne voisineront jamais avec les patins spécial parquet ciré de sa môman. Comprendre qu'il y a des choses contre lesquelles je peux rien faire du tout, contre lesquelles je peux pas me battre même si je le veux, des trucs qu'elle se prend en pleine gueule et que je ferais mieux de faire semblant de pas voir. A chialer ma race en rentrant chez moi, moitié parce que j'ai les boules comme jamais et moitié parce que j'ai une envie mortelle de leur exploser la face sur le capot de leur caisse.

Et aussi parce que je veux pas qu'elle lise tout ça et qu'elle sache à quel point j'ai la haine...

(Période pourrie, écrits pourris. J'aimerais pas qu'un de mes proches vienne lire mes trucs. T'façon je m'en fout, vous me connaissez pas.)

Ah et puis ça me fait chier de justifier mes posts à chaque fois. Donc à compter de maintenant, je le ferai plus.
Et je suis vulgaire, c'est une horreur... en temps ordinaire je préfère la classe prout-prout, mais là ça débouche les nerfs.

Ecrit par kaleria, le Dimanche 19 Juin 2005, 16:19 dans la rubrique "# Niouzes".

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