God save the gouines.

Fear of the dark.

Dans la continuité wackénwoll rulz da worldz, donnons des titres wackénwolls à des posts qui n'ont rien à voir.

Scénario : rentrant chez toi à l'heure fort tardive de three A.M, même pas bourrée pour une fois, tu te tapes une trouille absolument dantesque.
Il fait nuit, y a pas un rat dans la rue, comme par hasard un lumignon sur deux ne marche pas, et pour couronner le tout, d'un seul coup et juste au moment où tu traverses la place qu'elle te fait penser à celle dans Suspiria où l'aveugle se fait becquetter par le Berger Allemand enragé, un vent immonde se lève, t'empêchant de vérifier si l'espèce de craquement louche et les bruits de pas que tu entends te suivre depuis cent mètres viennent bien de derrière, et il se met à flotter (comme tu portes de véritables culs de bouteille@les-champagnes-Mercier non équipés d'essuies-glaces, t'as du mal à vérifier que l'espèce de forme sombre par terre là, c'est un tas de poubelles et pas un clodo mort-vivant qui va te sauter dessus avec son tesson de bouteille en réclamant sa pièce dès que tu passeras à côté).
Résultat des courses, le trouillomètre monte dans les tours à une vitesse plutôt sidérante, mais comme tout le monde sait qu'à partir du moment où on se met à courrir pour échapper à la Chose, on est foutu car elle va aussi bouger son affreux derrière, évidemment plus vite que nous, pour venir nous arracher la tête, et que tu connais tes classiques, et ben tu évites de partir au galop en hurlant "AAAAAHHHHH" comme vous l'aviez fait avec tes copines dans le bois de Trifouillis-sur-Marnes où vous étiez allées camper il y fort longtemps. Au lieu de ça, tu t'obliges à marcher calmement, sereinement, en pensant à quelques chose d'innocent, genre un rideau mystérieusement agité par le vent, une fraise tagada géante belliqueuse ou une batterie de casseroles meurtrières. Evidemment, tu prends soin de marcher sur le trottoir du côté le plus proche de la route, parce que tu as parfaitement conscience qu'une main crochue appartenant à un concierge possédé pourrait sortir des portes proches et t'attraper la cheville. T'en as du mérite, quand-même.
Après ça, il y a la traditionnelle cage d'escaliers avec les ampoules qui ont claqué la veille. Evidemment, le bâtiment est vieux, ça craque de partout, y a pas une fenêtre d'allumée, le portable éclaire pas à dix centimètres devant toi, et t'habites au quatrième. VDM.
Une fois rentrée, tu constates qu'il n'y a personne de connecté sur MSN à qui pouigner ta détresse, et que cet espèce de vent tout pourri qui s'est levé sur la place tout à l'heure est en train d'arracher les tuiles l'une après l'autre, même pas gêné. Ce qui est emmerdant, tout de même, parce que dans cette bâtisse archaïque, le quatrième étage, c'est aussi le dernier. D'ailleurs ça commence à goutter dans le salon, bordel de merde.

Des fois on me dit que je manque cruellement d'imagination, ce qui m'étonne lorsque je constate la tournure que prennent immédiatement les choses lorsqu'elles présentent une petite once de suggestivité.

Ecrit par kaleria, le Mardi 10 Février 2009, 18:33 dans la rubrique "# Niouzes".

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