Fais chauffer le caisson de basse babe.
Ca fait longtemps que j'ai envie de pondre ce post.
Parce que, a long, long time ago, je fus à plusieurs reprises immergée dans le milieu des Peugeot 205 tunning, des enceintes planquées dans leur coffre, et des gros relous accrochés à leurs volants. Plongée dans le milieu des néons violets, de la peinture fluo et des jantes allus, des ailerons arrière designs et des pots d'échappement à paillettes qui font du bruit. Engloutie dans la musique de merde qui ne manque jamais d'accompagner le tout, et qui me rattrape d'ailleurs parfois encore au détour d'une rue, lorsqu'un engin du genre s'arrête toutes fenêtres ouvertes au feu rouge. VROUM VROUM, fait la voiture, BOUM BOUM fait le caisson de basse, PUMTCHI PUMTCHI fait la tête du pilote, le tout formant un magnifique microcosme abruti qui ne manque jamais de me faire sourire.
Il fallait, un jour ou l'autre, rendre hommage à tout ceci.
Musique étant reflet de way of life, voyons donc quels sont ces sons qui ont tendance, de manière redondante, à s'échapper de ces coffres fort peu fonctionnels car entièrement dévoués à la belle sono achetée en solde chez la Foir'Fouille.
-Scooter : je vous met celle-ci parce qu'on y reconnaît facilement une chanson de Supertramp, et que le massacre qu'ils en ont fait est purement hilarant (même si je ne suis pas fan de Super Trempe -jeu de mot foireux répondant à la question "quel sera le nouveau nom de Noir Désir lorsque Cantat sera sorti de tôle ?", couramment posée après qu'il ait cassé la gueule de Trintignant à l'époque-). Scooter, le "groupe" au leader/chanteur tout blond tout beau, aux deux autres crétins qui font tapisserie derrière, et qui enregistrent chacun de leurs morceaux avec de faux bruits de foule additionnés d'échos derrière comme si c'était du pur live transcendant une foule en délire : "stand up... once again !". On retrouve pas mal de leurs "compositions" dans un film très récent de Larry Charles (le réalisateur de Borat), Brüno, qui, non content d'être assez drôle et de valoir le coup d'oeil, digère bien ce genre de son : et pour cause, le héros est blond, autrichien, gay, et présentateur raté d'émissions de télé fashions dans lesquelles il aime montrer sa bite à la caméra. Mort de lol.
-Modo : le super classique d'enfer de la mort que tout le monde, même ceux qui ne sortent que pour aller à la messe le dimanche matin, connaissent. Que celui qui ne s'est jamais retrouvé en "soirée dansante karaoké" à Trifouilli-les-Bains en train de subir cette horreur me jette la première pierre.
-Paffendorf : ce qu'il aime, ce sont les ego-trips, "je suis le plus beau, toutes les meufs craquent pour moi, et c'est pour ça qu'il faut écouter ce que je sors, parce que ça les rend folles les blondasses à gros nichons, join us and expect the unexpected".
-Sash : oh oui, encore un truc que tout le monde écoutait quand j'étais au collège. En espagnol, pour la petite touche exotique qui va bien.
-Darude : lui, il est venu après, mais bon, on ne lui en veut pas, il est blond, il porte des lunettes trop stylées et il fait de la musique qu'elle est bien pour regarder des gens courir dessus.
-Gigi d'Agostino : everyoooooone connait Gigi d'Agostino, surtout après ça : reprise égale gros carton en Europe. Bon, c'est pas comme s'il sortait des disques dix ans avant en Italie, où il était over-connu, mais presque. Les foules aiment la redite.
-Mauro Picotto : encore un habitué des compiles "méga tunning 2000 treize" de ma jeunesse.
-Floorfilla : pareil.
Dans ce monde macho, quelques femmes, hein, quand-même... pardon, quelques meufs.
-Cascada : blonde.
-Groove Coverage : fausse rousse, certainement blonde en réalité (le gars est blond en tout cas : AH !)
-Fragma : blonde.
-ATC : blonde.
Outre leur couleur de cheveux, ce qui choque avec ces dames, c'est qu'elles chantent.
La semaine prochaine, je vous parle de Makina. Mais si, cette techno espagnole qui a sévi en France il y a genre huit ans, pour s'en retourner (Dieu soit loué) fissa au bout de quelques mois. J'ai foutu en lien la première qui est tombée sur You Tube, car TOUS les morceaux de Makina sont quasi exactement similaires, donc également insupportables. C'est d'ailleurs intéressant pour moi de noter qu'il y a eu, un jour, un 1000% Makina pressé et vendu : méchamment gavée, j'avais banni le genre de mon champ de perception dès le 200% (pourtant à l'époque je possédais encore cette précieuse vertu qu'est la patience).
... Oh, et puis en fait non.
Trêve de son abrutissant pour goliots du tunning.
Je ne suis pas vache, un peu de vraie trance (dobeule lien) pour finir. De celle qui s'écoute avec du gros son, mais pas dans sa bagnole, et qui fait voyager.
Ecrit par kaleria, le Dimanche 27 Septembre 2009, 00:12 dans la rubrique "# Niouzes".