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God save the gouines.

Blog opératoire : la badasse s'en va-t'en guerre.

Page principale - Brouillons

Du blabla.

Etrange, tout de même, que d'une part certains souvenirs parmi les meilleurs que je possède se tiennent dans des lieux blindés de monde, de gens packés tels des sardines dans une boîte métallique, où la musique est tellement forte qu'il est impossible de tenir la moindre conversation, alors que d'autre part j'ai, de manière générale, le plus grand mal à supporter la foule piaillante et grouillante de nos villes, bars, boîtes et autres lieux de perdition moderne.
(Constatation qui me vient, encore une fois, d'un flime. Je suis redondante.)

A bien y réfléchir, quand on regarde la chose sous un autre angle (style vue plongeante que l'on ferait déplonger : on garderait l'idée de hauteur, mais avec un mouvement d'éloignement, shlouuuuuuf, comme ça), on comprend sans peine pourquoi. Ce ne sont pas les gens en eux-même qui me gênent, mais bien plus leur bruit, leurs conversations, leurs incessants piaillements (bourdonnements, bzz bzz). Brouhaha, brouhaha.
Pas que je n'aime pas discuter, mais il y a des choses qui ne se disent pas, comme ça, au premier venu. Alors, histoire d'avoir quelque chose à dire, il faut bien se trouver un centre d'intérêt commun, un truc pour meubler le silence. Les fumeurs y arrivent très bien, les malades, les vieux, les collègues de travail également.
Je n'ai jamais été très portée à parler "boulot" : j'aime ce que je fais, avec ses nombreux avantages et ses quelques inconvénients, mais je ne supporte pas les gens qui passent leur temps à discuter travail et tout ce qui tourne autour (collègues, argent et compagnie). Il y a, genre, un juste milieu, entre en parler de temps à autres, en passionné, et se jeter avidement sur le premier inculte venu pour lui déverser dans les oreilles notre science infuse ou nos accrochages avec ces gens qui bossent sur la même chose que nous. Le quidam lambda s'en branle, de mes palabres avec Machine à propos de la notion de culture appliquée au domaine des sens dans la littérature chinoise d'après révolution. Il est donc normal de les lui épargner. De la même manière que tout le monde se fiche éperdument de savoir à quel point Georgette du bureau douze est une pouffiasse mal baisée faisant preuve d'une logorrhée aussi dégoulinante que son double-menton.
A propos des loisirs, centres d'intérêt et autres (je n'aime pas tellement ces termes, ils me rappellent l'époque où, étant gamine, on me harcelait quotidiennement afin que je pratique une activité quelconque, que je développe un saint hobby me mettant en contact avec d'autres gosses au grand air pur de nos campagnes, en argumentant à grand coup de déclarations percutantes -c'est le moins qu'on puisse dire- que non, les bouquins, ça n'est pas une passion, ça ne sert qu'à produire des névrosés, de doux rêveurs voués à ignorer ad vitam aeternam ce qu'est une conventionnelle et Bonne vie sociale), même combat : le metalleux vous parlera metal, le guitariste guitare, le dessinateur dessin. La pétasse écervelée vous causera "keums" et maquillage, l'abruti de base, "meufs" et belles bagnoles (si l'ont peut affubler de cet adjectif la 205 tunnée et repeinte en violet flashy servant à traîner tous les samedi ce petit monde en boîte).
Je crois qu'il y a tout de même un sujet de conversation capable de satisfaire à peu près tout le monde : le cul. Evidemment, il n'est pas question d'en parler de suite avec n'importe qui, ça ne se fait pas. C'est pourquoi notre société maintient encore et toujours la brillante coutume de l'apéro, ainsi que toutes ses suites. Ceci n'est pas une généralisation hâtive : tout, toujours, finit par tourner autour du sexe une fois qu'on a un petit, voire un énorme coup dans le nez. Tout simplement parce que (tout le monde le sait) l'alcool déshinibe. Il ne donne pas de mauvaises idées, il ne fait que nous autoriser à laisser s'exprimer celles que nous nous étions interdit de sortir par convention. Et (presque) tout le monde pense cul, (presque) tout le temps.
On peut donc aisément se retrouver à parler de cul n'importe comment, avec des gens qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, et qu'on ne reverra peut-être jamais. Je ne dis pas que c'est mal, je ne dis pas non plus que c'est bien, je m'en fiche : c'est le fait qui m'intéresse.
Reste qu'en dehors de ça, sans centre d'intérêt commun ou quelques milligrammes dans un bras, soit il y a comme un froid, soit l'un des deux interlocuteurs s'emmerde. Et profondément.

Je n'aime pas spécialement ennuyer les gens : les énerver, les attrister, ou d'autres choses plus positives, oui, mais les ennuyer, certainement pas. C'est ça qui est bien avec l'écrit : s'il t'ennuie, tu cesses de lire.

C'est aussi ça qui est bien avec la musique : quand elle est bonne, et assez forte pour que personne ne puisse s'entendre causer, on n'est là que pour elle. Non seulement ça réduit les possibilités d'être saoulé par une quelconque âme en peine, mais ça met également tout le monde d'accord. Le son parle à la place des gens, il y trouvent leur compte, et c'est tout de même bien mieux.

En boîte par exemple, ça n'est pas ça : t'y vas pour picoler, danser comme un gland sur une musique de merde, et quand t'en auras marre, serrer une nana ou emballer un mec, peu importe le/laquelle, parler de trucs anodins dont vous vous fichez bien tous les deux, juste histoire de meubler le temps, et éventuellement (éventuellement plus plus) tirer un coup en fin de soirée.
Les bars, idem : j'ai beau devenir de plus en plus sociable à mesure que mon taux d'alcoolémie augmente, il y a toujours des trucs que je n'arrive pas à supporter, ou que je refuse d'infliger à mes voisins. Cf. l'éternel gros lourd désirant ouvrir une conversation à coup de "toi, j't'ai déjà vu quelque part". Ca ne risque pas, je m'en souviendrais. "Ouais mais si, c'était pas lààààà, à ce bar machin, ici, ou plutôt làààà...". Ca ne risque pas, j'y met jamais les pieds. Point ? Même pas, hop ça ré-embraie d'une autre manière, alors que nous, tout ce qu'on veut, c'est se reprendre une bière bien fraîche et fumer notre clope tranquille sans que personne ne vienne nous casser les pieds.
Y en a à qui ça plaît.
Car la solitude, putain de merde, quelle horreur.

La musique met fin à cette problématique. Comme les bouquins. Ils ne demandent pas d'en faire des sujets de conversation exclusifs et systématiques : il suffit de les partager de temps à autre, et si ça ne marche pas tant pis, si ça marche hop, on est partis.

(Petite note inutile numéro 72 : en matière d'électro, la transe, c'est tout de même pas mal. sauf que les trois quarts du temps, il y a une espèce de voix féminine horripilante collée au son, qui gâche le tout, et que c'est bien dommage.)

(Petite note inutile numéro 73 : ça fait deux jours que ma tante, une personne que je n'ai pas vue et dont je n'ai eu aucune nouvelle depuis plus de cinq ans -pas que j'en aie jamais eu beaucoup d'ailleurs, ni cherché à en avoir-, fait sonner mon téléphone toutes les heures dans le but, m'a répété mon répondeur, "que tu passes un petit coup chez ta mère, qu'on se voie, qu'on prenne des nouvelles, que je sache comment tu vas". Mais d'où ? De quel droit ? La famille, pour ce que j'en ai à fiche hein, j'ai jamais été très famille, pas plus que mes vieux d'ailleurs. Et par dessus le marché il faudrait que ce soit moi qui me déplace ? Pour finir par échanger les sempiternelles banalités au sujet de ce que je fais comme études et si ça me plaît, de ce que je veux faire plus tard-attention-plus-tard-tu-travailles-plus-tard-t'as-fini et ah-mais-ça-ne-paie-pas-des-masses-ça-non, de si j'ai un copain ou non, "mais alleeeeez, t'as bien quelqu'un, on le sait, huhuhu elle veut pas en parler, elle est mignonne, c'est son jardin secret"... tu vas voir où je vais te le foutre le putain de jardin secret moi. Bref, j'irai pas. Faut pas déconner non plus.)

Question subsidiaire : l'observateur est-il asocial ?




Et un lien, pour la route, parce qu'il faut.
Ainsi que deux autres, parce qu'il ne faut pas perdre de vue le principal.
Allez, soyons fous.

(Edit : j'ai retrouvé d'où provient la fameuse réplique "les Delta Lambda Zêta ne sont qu'une bande de PEtasses REfoulées" : pas de Sexcrimes, mais de Scream 2, et d'ailleurs ça n'est pas une nana qui parle, mais le tueur -même si à ce moment-là du flime on ne sait pas encore que c'est lui, ahahah, démoniaque le tueur-. Pourquoi je regarde ces flimes de marde ? Et bien, parce qu'il y a Neve Campbell dedans, cette question.)

Ecrit par kaleria, le Lundi 3 Août 2009, 06:14 dans la rubrique "# Niouzes".

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Commentaires

Anonyme

05-08-09 à 20:08

Deux s à associal, bordel !


kaleria

kaleria

06-08-09 à 03:56

Non. L'orthographe correcte (enfin basique, avec le temps il est possible que les conventions admettent l'associal, huhu) est "asocial". Véridique.
On le trouve souvent (et plus logiquement) écrit avec deux "s", mééééévwalà.


Re:

Anonyme

06-08-09 à 18:39

Après vérification, c'est exact ! Donc...mea culpa, maxi mea culpa.


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