Dis-moi qui est la plus belle ce soir.
Le week-end dernier donc, c'était Gay Pride@ze-ville-loumière. Et c'était juste... Bien.
Déjà t'arrives la veille, bon d'accord, des gouines et des gayzous partout, de toutes les tailles, couleurs et horizons. Normal. N'empêche que t'aimerais bien savoir la quantité de monde que draine l'évènement. Ceci pour l'aspect statistique.
Et alors le lendemain...
Tu prends le RER, dans lequel, forcément, tu te retrouves avec tout un groupe de pas normaux : ça papote Mylène Farmer, Jean-Paul Gauthier et godes de luxe, tous bracelets arc-en-ciels et baguouzes au pouce dehors. Tu croises des gens emballés dans des drapals aux couleurs du truc partout. Genre d'ambiance.
Le défilé en lui-même, bon... n'étant pas très douée pour les descriptions, j'uploaderai quelques photos représentatives plus tard. Pour résumer, c'était la méga-folie, de quoi me rendre plutôt jouasse. Des mâles et des femelles à moitié à poils de tous les côtés, bariolés/emplumés/maquillés, une bonne quantité de chars extrêmement bien foutus (semi-remorques en masse, emblématiques d'à peu près tous les mouvements et revendications LGBT - homoparentalité, trans et tutti frutti -), du son gay obviously (exemple ici, ça m'a beaucoup plu sur le moment - il faut imaginer avec gros watts et déhanchements à perte de vue -), du soleil et de bonnes compagnonnes avec qui marcher.
Quelques questions subsistent cependant :
-que vais-je bien pouvoir fiche de la petite centaine de préservatifs récupérés (presque) malgré moi, pour le moment sagement empilés dans un coin de la pièce, mais que je sens frétiller d'impatience face à l'inactivité ?
-comment se fait-il que, bon an mal an, j'aie toujours eu l'impression de croiser trois fois plus de gouines que de gayz ? Déformation professionnelle, facilité à s'afficher, phénomène de "mode" (il m'a coûté celui-là, mais il fallait) ?
-comment puis-je récupérer l'une des affiches visant à lutter contre l'homophobie verbale ? Ou l'une des nombreuses tapettes (à mouche) roses ayant vagabondé avec nous ?
-est-il normal que j'aie eu un mal de chien à me remettre dans l'ambiance hétéro/vie-de-tous-les jours (celle dans laquelle on tombe très facilement sur des abrutis prompts au ricanement ou au flaming) en sortant de là ? Non mais sans blague, l'outrance LGBT, j'en veux tous les jours et tout partout : on se ferait nettement moins chier, moi la première.
-quelle longueur pouvait bien faire cette bête de défilé dont on n'a pas vu le bout, même en s'arrêtant toutes les demi-heures ?
Ainsi qu'un regret majeur, hein quand-même, et je tiens à le signaler, parce que ça m'a plutôt bien soûlée de devoir me passer de la présence de ma femelle en titre, qui (il y a des choses que je ne comprend pas chez cette petite créature, vraiment) avait préféré aller s'enquiller un festoche reggae/dub et cie à Audincourt (tu connais pas, c'est normal, et c'est dire justement l'insignifiance du truc). N'iiiiimmmmmporteuh koua.
Bon allez on s'motive pour l'année prochaine : la même, avec misstinguette sous le bras, Camelbak rempli ras-la-gueule, réservation en MJC et tenue de circonstance (égale mettre mon plus beau soustif).
Photos coming soon, ainsi qu'un petit topo sur les Eurocks à venir, où il y a des chances qu'on croise encore de la morue en masse (question de groupe et de public, ça s'appelle faire preuve de bon goût).
Ecrit par kaleria, le Lundi 28 Juin 2010, 13:24 dans la rubrique "# Niouzes".