God save the gouines.

Dans ta gueule.

--> Helter-Skelter, by Kyôko Okazaki.

Tant qu'on est dans le délire culturel et toutes ces bêtises, ça va faire un petit moment que la maison n'a présenté aucun bouquin. Ce qui n'est pas bien, voire carrément mal.
Il faut savoir qu'en plus, ce n'est pas comme si la maison n'avait pas matière à. Il se trouve simplement que la maison a la flemme. Et, dusse-t-elle finir flagellée à coups de poireaux sur le parvis de la mosquée locale, à genoux mais surtout à poils en hurlant "mangez du jambon Herta, c'est bon à la santé", la maison aime être flemmarde. La flemmardise est même l'une des raisons pour lesquelles la maison s'intéresse assez régulièrement aux livres avec des images : si, si, ces trucs avec pas beaucoup de mots et des planches plus ou moins belles à la place, les machins traditionnellement réservés aux enfants ou aux demeurés, les bidules qui font passer tous ceux qui en feuillettent pour des geeks profonds (ou quand la maison se rappelle avec attendrissement des regards de pitié que lui valurent ses premières lectures de comics assumées en dehors de la chambre noire). Une autre raison pourrait bien être la curiosité, cumulée à l'influence de l'affreuse L., bouquineuse régulière de japoniaiseries sur papier et autres images venues du nord (de la Belgique notamment, ce qui n'est pas pour aider à crédibiliser l'ensemble). Et voilà comment on se retrouve à bouffer du manga et de la B.D. franco-belge, en aimant ça par-dessus le marché.

La minute culture du jour nous amène donc à nous pencher (de préférence pas trop sous peine de nous casser la gueule, chose que nous ne souhaitons surtout pas, oh que non) sur un bouquin (avec des images !) de Kyôko Okazaki, simplement et efficacement nommé Helter-Skelter, dans lequel il est question, en gros, de la dégradation du corps (et de la déclinaison mentale qui va avec) d'une femelle bossant dans le milieu du show-business. Ladite dégradation ayant tendance à se produire très rapidement en cas de non absorption de doses massives de médocs visant à pallier les effets secondaires de la foultitude de modifications chirurgicales que l'on imagine, et finissant, de toute manière, par gagner du terrain, toujours trop tôt et trop vite. Nous avons donc droit à la description/dissection fidèle du cassage de gueule de l'ensemble, quand le déclin physique, après la course à la popularité, mène à la folie puis à la chute : de qui nous donne malaise psychologique, chantage et pressions diverses, doublés d'éléments d'intrigue policière, d'une certaine critique sociale et de situations franchement crues.
Bref, malgré le fait que c'était pas gagné à la base vu le côté carrément brouillon du dessin, j'ai adoré. Le genre d'objet que je finis toujours par acquérir, parce qu'il FAUT impérativement qu'il se retrouve dans ma bibliothèque.

Vous pouvez (et même devez) aussi remercier cet ouvrage pour vous avoir évité, en détournant à bon escient mon attention, le post@plaintes, couinements et autres geignasseraies que je m'apprêtais à pondre ce soir sur le mode "putain, mais comment font les gens qui sortent avec d'autres gens pour ne pas tuer les encore autres gens qui les empêchent de rester avec leurs gens attitrés sous la couette à faire des cochonneries en racontant leurs vies ?".

Comme quoi, vive les livres avec des images.

Bon, sinon, le buzz de la semaine (m'agace cette expression, m'enfin), voire du mois : un truc glauque qui ne m'a pas empêché de hurler de rire en le visionnant. Non pas qu'il ne soit pas absolument dégueulasse de jeter ainsi ces créatures à l'eau, mais doux Jésus, faut-il être con pour en faire une vidéo, et qui plus est la laisser circuler sur le net, ou rien ne se perd, rien ne se cache, tout se transmet ? Faut-il être con et n'avoir rien à foutre de sa vie ? Faut-il être nanti d'une connerie, d'une bêtise, d'une stupidité si abyssales, d'un bovinisme si crasse ?

Pour finir sur deux notes un poil plus gaies (quoique) :
-catégorie clip et sansson : aaaaaaah, Debbie Harry...
-catégorie flime (et sansson aussi, parce que quand-même) : tiens Juno, encore un truc qui vaut le détour avec pas grand-chose à la base. Et ma quééé, Ellen Page, une fois de plus comme as usual, elle déchire.

Ecrit par kaleria, le Mardi 31 Août 2010, 04:16 dans la rubrique "# Niouzes".

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