Cher journal...
Je me suis levée bizarre, je me suis dit, "soyons cohérentes".
Je suis donc allée gentiment pêcher quelques notions d'histoire littéraire utile dans les méandres de la parlotte diarréique.
Quand j'en ai eu marre, je suis rentrée chez moi, nourrir mes fantômes. Je leur ai balancé quelques morceaux de moi judicieusement choisis, les moins réussis. Ensuite, j'ai prix une gomme à double tranchant, et j'ai découpé des formes rigolotes dans leur corps nuageux. J'ai fait une boulette de rebuts mâchés, et comme je cherchais un endroit où la mettre afin qu'elle soit bien valorisée, la lunette des toilettes s'est soulevée d'un air acceuillant et m'a fait son plus beau sourire. C'était tout trouvé, une chose de moins à penser, la journée s'annoncait bien.
Cherchant quelque chose à faire, je suis sortie dans la rue pour essayer de reconnaître les gens en regardant uniquement leurs godasses. Je me suis vite rendue compte que j'avais plus de connaissances parmis les pompes que parmis leurs possesseurs, j'ai donc essayé de reconnaître les grolles en fonction des porteurs. Je suis morte une bonne vingtaine de fois fusillée, je me suis donc dit qu'il fallait que ce soit pour une bonne raison, et j'ai décidé de capturer d'autres fantômes pour donner des compagnons à mes camardes de chambrée. La récolte dépassa mes espérances.
Une fois rentrée, j'ai écouté Into The Void à l'envers (ça fait "même pas peur") en dressant mes nouveaux copains à la hantise. C'était pas évident, la plupart avaient l'air d'avoir besoin d'une bonne cure de désintox. J'ai donc téléphoné à mon alter-lego pour lui demander de passer au Leroy-Merlin achetter deux ou trois âmes de qualité, ainsi qu'un vernis thermo-résistant et quelques pinceaux en poils de plume.
J'ai mis les enfants au lit et je suis allée parler à la gouttière. Elle était dans un mauvais jour, je lui ai conseillé de retourner chez elle, d'aérer en grand et d'allumer des bougies. Prise d'une soudaine inspiration divine, j'ai eu envie d'aller à l'église, mais les mailles de mon pull avaient froid.
Aussi suis-je allée me coucher, en réveillant les morts pour qu'ils fassent la vaisselle à ma place.
Ecrit par kaleria, le Lundi 12 Novembre 2007, 16:37 dans la rubrique "# Niouzes".
Commentaires
Je tenais...
kaleria
04-06-11 à 03:57
à m'auto-congratuler pour ce post que, rétrospectivement, je trouve encore bien sympa. C'est pas si souvent.
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