Idées noires 2.
JE NE PEUX PLUS ECRIRE/CRACHER/VOMIR CE QUE JE VEUX ICI...
Je m'auto censure et ça ne va plus. Ca n'a jamais été mais c'est pas pour autant que ça aide de fermer sa gueule.
JE L'OUUUUUVRE, OK ?
Pas envie de boire, pas envie de me défoncer le crâne, pas envie de parler pendant des heures de sujets qui prennent le choux.
Envie qu'on me foute une paix royale.
Je me croyais au dessus de ça parce que j'avais confiance, simplement. ET BEN NAN !
J'en ai marre de voir des gueules au regard empli d'une puante solicitude se tourner vers ma tronche et sussurrer mielleusement des "ça va ? tu veux parler ?" à longueur de journée, parce qu'il paraît que je tire une tête de cent pieds de long. C'est mon choix. Et puis, si l'un de ces quelconques clanpins prennait la peine de discuter sens de la mort et textes d'Ozzy Osbourne avec moi, il ne serait pas déçu de constater que je suis en réalité un être plein d'un humour délicieusement grincant et très certainement supérieur (le chaînon suivant à l'état pur, je vous nique tous).
Nan, sérieusement. A force de vouloir foutre son nez dans la merde des autres (en l'ocurrence, la mienne) pour en faire les choux gras de radio ragot, on s'en éclabousse copieusement. Et on m'en retartine une couche ensuite, joyeusement et gratuitement.
(J'aime les adverbes, absolument.)
Il lui faut quoi, à la plèbe ? Un crime passionnel à la bouteille de tequila ? Genre explosée sur la tronche du sale type par l'amante en furie, complètement hystérique style "HIIIIIIIIIII" en pleins Champs-Elysée un samedi aprèm ? Massacre à la tronçonneuse, la femme les gosses le chien ET MEME la télé ?
NON, ELLE A PAS FAIT CA QUAND-MEME !
Tut tut tut. Pas de ceci avec moi. J'ai la classe, moi, pour une fois. Si je me suis laissée aller à jouer les Madeleines H-24 durant trois jours de suite, c'était pas pour apitoyer mon monde, c'était tout simplement parce que la douleur, ça fait mal.
Maintenant, y a plus. On est redevenu un être raisonnable, qui prend des décisions en se disant qu'il aurait mieux fait d'enlever les peaux de saucisson qu'il avait devant ses yeux un peu plus tôt.
Ce qui ne veut pas dire tout remettre en question, ou hurler à la face du world que "PERSONNE AU MONDEUH NE CONNAIT MA PEINE" et autres "vous pouvez pas comprendre" et "t'façon j'suis toute seule et y a personne qui m'aime".
Le message est le suivant : SHUT UP !
Y a fort peu de gens qui peuvent prétendre à la notion d'intérêt qu'ils collent à leurs moindres propos.
Ce qui implique qu'il en existe tout de même un certain nombre.
Ceux (et celles) là se reconnaîtront.
Stop talking and wait.
Ecrit par kaleria, le Dimanche 5 Mars 2006, 00:42 dans la rubrique "# Niouzes".