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God save the gouines.

Blog opératoire : la badasse s'en va-t'en guerre.

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Ain't no rest for the wicked.



Ben voilà, aujourd'hui sur Facebook je suis tombée sur ça. Et les douze mille commentaires approbateurs qui allaient avec.
Évidemment, ça m'a fait hurler.

Tous ces cas sos' qui ne savent pas écrire, font probablement des boulots de merde, n'en sont pas contents (ce qui est normal) et ragent sur des gens qu'ils estiment privilégiés sans prendre la peine d'aller vérifier deux ou trois petites choses de base (ce qui l'est moins).
Donc voilà, déjà, je suis bien contente d'apprendre que la CMU, ça rapporte quelque chose.
Ensuite, je suis bien contente d'apprendre également que pour tous ces abrutis, élever six gosses, c'est "ne pas se casser le cul". Chose qui me surprend quand-même beaucoup, car personnellement, je préférerais encore bosser 40 heures bien sonnées (voire 45, et peut-être même un peu plus) plutôt que de me taper six chiards à la maison.
Mais évidemment, le travail domestique, c'est "rien foutre". Comment voulez-vous qu'on avance après ça ?

En même temps, on se demande bien ce à quoi je m'attendais : tout le monde devrait parfaitement savoir que l'utilité première des réseaux sociaux, c'est permettre l'émergence et la visibilité de conjurations d'imbéciles (qui bien souvent s'ignorent, ce qui est très fort).

Alors ouais, tu sais quoi, on va supprimer le RSA, comme ça tous ces glandeurs, il faudra bien qu'ils aillent bosser... quoi, le RSA activité ? C'est quoi ? M'embrouille pas, c'est trop compliqué, je veux pas en savoir plus, t'façon tous des assistés et puis c'est marre. Et puis on va supprimer la CMU aussi, ceux qui ne veulent pas se bouger le cul, qu'ils croupissent dans leurs maladies vénériennes, bien fait pour leur gueule.
Et puis tant qu'à faire faudrait aussi virer le SMIC, parce que j'ai entendu à la télé (comme le reste) que si on virait le SMIC, il y aurait de la CROISSANCE, donc du TRAVAIL, donc en définitive, des SALAIRES plus HAUTS, et moi je crois ce qu'on me dit, la télé elle a raison.
(Je pense -aïe- aussi qu'il faudrait arrêter de filer des bourses à ces étudiants qui n'en fichent pas une et qui ne produisent rien : après tout, ils n'ont qu'à aller bosser au Mac'Do, ça leur fera les pieds.)

De toute façon, depuis qu'on a accueilli ces sales Arabes sur notre beau sol français, rien ne va plus : ils sont venus nous piquer notre boulot, notre pain, notre vin, leurs femmes se baladent voilées dans la rue (et ça nous gêne !), ils veulent qu'on leur construise des mosquées, et EN PLUS ils osent se plaindre de diverses discriminations alors que leurs jeunes (que l'État entretient et auxquels il donne la chance d'évoluer dans des logements DÉCENTS, dans des cadres de vie AGRÉABLES et dans des écoles d'ÉLITE, de la République quoi) viennent cramer des drapeaux français sur la place du Capitole à Toulouse ou les voitures des honnêtes citoyens.
Comment ça ils sont Français ces gens-là ? Ça ne se peut pas, voyons...

Alors lui, il dit : "dehors", ou "ça suffit", ou "au boulot les feignasses, aux fourneaux les pétasses".
Alors moi, je me dis : "oh, putain... on n'est pas dans la merde".
Qu'ils aillent crever en enfer et leurs médias avec, leurs téléphones, leurs bagnoles et leur sale gueule de con(ne) modelée aux représentations publicitaires.

Autant de débiles mentaux profonds qui viendront sans aucun doute m'emmerder pour une raison X ou Y, étant donné que je les cumule quand-même un peu.
Une rangée de dents bien étincelantes et un commentaire désobligeant sur fond de polo Lacoste ; le coup d'épaule sans un regard en sortant du Monoprix, beuglement dans l'oreillette, valisette sous le bras, gueule de peigne-cul à tous les étages (et auréoles sous les bras, ce qui gâche un peu l'ensemble) ; le hennissement de rire au milieu des copines, le doigt pointé et le bourrelet dégoulinant, semelles compensées, vulgarité incarnée ; la question bien intentionnée, "nan-mais-il-faut-bien-que-tu-mènes-une-vie-normale-non ?".

Non, désolée bordel de merde, c'est pas possible. Par définition et par choix.

Mais plutôt que d'aller casser des gueules ou me pendre
.
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j'écoute de cette musique doucement crétine et redoutablement dansante qui fait poum'poum'tchik, râpe-râpe-le-tympan ou bip-bip-la-geek.
(Et je ne devrais pas être obligée de me taper Nolwenn Leroy vantant les mérites de va savoir quelle merde encore... shampoing... mais qu'est-ce qu'on s'en branle... putain d'agression quotidienne.)
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et des fois, rarement, ou pas, je lis... le dernier truc en date c'était Indignez-vous ! Et bien c'était drôlement nul, de la merde en barre, tout ce qui m'insupporte dans le discours conventionnel bien-pensant-mais-un-peu-pas-content-quand-même. "Hey, vous savez quoi les gars, on va exhumer le cadavre mort-né de la Résistance du placard et reparler un peu de ses immortels principes, genre droits de l'homme tout ça, ça n'engage pas à grand-chose (et puis comme ça on pourra souligner le fait qu'ils ne sont pas respectés, ce qui va surprendre la France entière), et puis on va parler du conflit israélo-palestinien aussi, pour dire que ce que font les Israéliens, c'est pas bien, en voilà une prise de position novatrice (presque punk oserais-je dire, à 93 ans, le geste est beau), et puis on va dire que le terrorisme c'est pas bien (position controversée s'il en est), on va agrémenter de phrases-choc façon Une de Métro (genre "Le motif de la résistance, c'est l'indignation") et on va pondre un texte COURT surtout, lisible entre deux activités et pas trop dur à suivre, que ça ne rebute pas le profane par la concentration et la démarche logique à mettre en œuvre pour comprendre. Et surtout, on ne pas pas leur dire : Révoltez-vous, ou Énervez-vous, ou Engueulez-les, mais on va garder Indignez-vous. S'indigner... on imagine bien la bourgeoise trentenaire qui s'indigne parce qu'elle a marché sur une merde de chien ou buté sur un clodo en descendant de son beau cinq-pièces dans le quartier latin, c'est bien, ça devrait parler aux principaux intéressés."

Tout semble tellement facile, et pourtant, y a comme un malaise. Permanent. Une révulsion, une convulsion.

"Révulsez-moi !", voilà un titre qui claque.


Allez, deux noms, quand-même : Christine Delphy, Missill. Bonne bourre.

Ecrit par kaleria, le Jeudi 20 Septembre 2012, 16:29 dans la rubrique "# Niouzes".

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Commentaires

Ouais c'est sur...

Anonyme

22-09-12 à 19:55

Y'en a marre de tout ces parasites qui touche un max d'allocs et autres aides sociales et qui branlent rien de leur journée ! Vraiment ça devrait pas exister !

On devrait tous être une copie du rêve américain : femme, maison, chien, barrière, trois gosses bien élevés et plein de voisins pour le week end et les barbeuk l'été.

Eviter : le chaos, les étrangers, les PD et autres broute gazon, les maladies, l'excès de mauvais choléstérole, le sexe, la guerre...

Aduler : l'ordre, son modèle politique, son patron, son travail, sa famille, la télévision...

Tout ça avec un large sourire étincellant.

Le Père Noël et Jésus sont deux repères essentiels surtout ne jamais leur enlever ta confiance par peur de colère (pas de cadeaux, pas de paradis).


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