Toilettes, chapitre 2 : respiration.
Bon ça y est !
(Dit-elle en considérant avec regret le pot de confiture de figues complètement moisi déniché dans le fond du frigo suite à une monstrueuse autant qu'irrépressible envie de sucré nocturne.)
Comme quoi tous les champignons blessent, mais le dernier tue.
Bon ça y est !
(Dit-elle en songeant avec une nostalgie anticipée aux vacances de huit mois entamées il y a à peine trois jours.)
Ces quatre énormes piles de livres ayant tendance à croître exponentiellement depuis quinze plombes vont peut-être enfin entamer le mouvement inverse. Je vais pouvoir les ranger dans ma seconde bibli achetée il y a peu et déjà blindée, constater une fois de plus que les bouquins dégueulent de partout dans cet appart que ça ne va plus du tout non madame, et me plaindre bruyamment à propos de la menace qui pèse (huhu) sur mon petit dos avec le déménagement à venir.
"Ouais sauf que là on se prend un appart' au rez-de-chaussée hein !"
Pragmatisme féminin et chaussettes sales.
Je vais peut-être enfin pouvoir regarder tous ces films, animes et séries scrupuleusement notés dans ma très scrupuleuse Pensine (alias "le cahier-bloc-note-pense-bête-atelier-tout-pourri-défoncé qui traîne dans mon sac depuis la fin du collège, développe une vilaine tendance à partir gaiement en lambeaux et n'a donc pas franchement l'air scrupuleux, mais la couverture ne fait pas le cahier comme on dit à l'usine à Pape -papeterie... hou, je me kiffe-), et... hum, bon, bref.
Je peux enfin faire la chouille et picoler comme je l'entends, reprendre un bon vieux rythme complètement décalé, geeker toute la journée, ne pas fiche le nez dehors pendant plus de 24 heures et ne pas me laver pendant deux jours. J'ai déjà commencé, tout. Tout va bien.
Une vie de célibataire.
Sans mentir : ce soir c'est chat (comme dans "tchate" et non "cha", ça va pas la tête ?), pizza, bière. You win.
Bon sinon que je vous explique, d'ici trois semaines c'est "mes voyages autour du monde" appliqués à une paire de gouinasses qui déchirent leur maman (sa race).
Egale moi et ma femelle en toute modestie.
Et en toute logique, on fait Nancy-Rennes-Bordeaux-Göteborg [Suède, Europe, Monde] (vomissez bien dans les toilettes s'il vous please, j'ai fait le ménage il y a à peine un mois et demi). Autrement dit : bergamote-chouchen-bordeaux-Björk/vodka/on se pèle les miches ici.
L'ordre, s'il pourrait sembler quelque peu illogique, est en réalité un chef-d'oeuvre d'organisation, de concertations et de négociations, qui nous aura en définitive couté bien plus cher en prise de tête qu'en monnaie sonnante et trébuchante. Ce qui était le but recherché. Non mais oh !
J'en salive d'avance.
Je me ferais bien un sandwich au cheddar fondu là tout de suite, histoire de me mettre dans l'ambiance "Björk à la banquise" après "Martine à la plage" et "Le Club des Cinq aux putes".
Sauf que tout ce que j'ai, c'est du moisi de confiture de figue.
Dur.
Bon allez, si quand-même, il y a eu des choses productives en ces débuts de vacances... disons que j'ai :
-perdu quatre kilos ! Ce qui est fort étonnant étant donné le régime que je me tape depuis une semaine (voir plus haut), mais bon, on n'va pas se plaindre de ce genre de mystères de la nature.
-j'ai reformaté mon PC... en en profitant pour virer Vista et mettre Seven à la place. Et ben y a pas photo, c'est du bonheur.
-récupéré les notes du premier semestre, ENFIN rentrées dans les merveilleuses machines high-tech de la fock par ces zélés personnages que sont les secrétaires de lettres (celles dont le bureau est ouvert de 14 à 15 trois jours par semaine, point) : si le semestre validé n'est pas franchement une surprise, le fait que la mention Très Bien me soit accessible à condition d'assurer sur le rapport de stage à venir (assez bonne idée numéro 53 : penser à m'y mettre un de ces quatre) l'est déjà un peu plus.
-imprimé des VC et torché deux lettres de démotivation dans le but soit d'aller draguouiller de la sportive derrière le comptoir de la BU STAPS, soit de retourner faire la greluche à la librairie (voir post précédent, stage, blabla) côté caisse cette fois. Toute préférence apparente ne serait qu'apparente.
-passé les concours de conservateur des bibliothèques et de bibliothécaire. Si le second n'était pas trop mal réussi, le premier m'a vue composer pendant cinq heures sur le postulat de base d'un romantisme né au XVIIIe, avec la Révolution Française et tout ça. A ma décharge, j'étais malade (et sévèrement). Mais quand-même, il y en a qui vont bien rigoler en corrigeant la chose.
-donc aussi été malade, cru que j'allais mourir, me suis beaucoup plaint (ô joie, enfin une bonne excuse), et eu l'occasion de constater que maintenant, quand t'appelles ton toubib en chouinant ta mère à 8 heures et demie du mat pour obtenir un rendez-vous viiiiiiiiiiiiiiiite parce que rien ne va plus, on peut éventuellement te répondre "demain 16h15". Et tu gagnes donc, en plus de ta très mignonne bactérie ou de ton fort sympathique virus, le droit de crever dix fois dans ton lit en attendant le déluge. Cool non ?
-lu des trucs absolument extraordinaires, genre ça et ça. J'y reviendrai (peut-être).
-arrêté de me ronger les ongles... ce qui n'est pas forcément la meilleure des idées quand je considère ce que je peux m'envoyer comme dose de nicotine quotidienne depuis. Anyway...
-fait le tour de cette liste à la con qui, au final, n'est pas si satisfaisante que je l'imaginais de prime abord. Ma vie est tout à fait fascinante, comme dirait l'autre.
Quelques clips et sanssons, pour nous quitter en beauté :
-Litmus, grosse claque électro, putain d'ambiance, occupation de l'espace... je projette de m'acheter l'album, c'est dire.
-Rihanna - S&M : le clip visuellement fou du mois de janvier (niveau son ça transpire quand-même méchamment le Guetta tout ça, j'veux pas dire mais...).
-Lady Gaga - Telephone : le clip visuellement fou du mois de février.
-Cristine Number One - Dark : le petit truc sympatoche de bout en bout, je n'm'en lasse pas.
-The Cramps - Ultra twist : an incredibly fockin wackénwoll song. Une énorme tuerie vieille de... pouhlàlà. C'est dans les vieux Lux Interior et dans les vieilles Poison Ivy qu'on fait les meilleurs audiorgasmes.
-Guesch Patti - Etienne : bénie soit M. pour m'avoir forcée à mettre une vidéo sur cette chanson déjà merveilleuse en elle-même et carrément transcendante désormais.
-l'absolue nullité de... l'année, sans doute : "Tchernobyl Backstreet Boys".
-et enfin, parce que j'aime au moins autant le foot que Mulhouse : hop.
Have fun.
Ecrit par kaleria, le Vendredi 18 Février 2011, 02:51 dans la rubrique "# Niouzes".