Oh, wait...
Je vous avais annoncé un compte-rendu. Soit.
Il se pourrait qu'il soit plus lacunaire que ce à quoi je, vous, tout le (pas grand) monde s'attendait. P'têt'bien.
En fait, des concerts en eux-mêmes, on ne retiendra pas graillot. Emilie Simon plus entourée qu'à la dernière édition, mais pas mieux, je la préférais solo. Airbourne bien supérieurs à ce que j'escomptais, avec un petit solo de gratte tapé depuis le haut d'une structure de la grande scène, efficace, pas cher. Et la GROSSE déception de la soirée, Sexy Sushi, presque plus commerciaux qu'un David guettant.
Le reste se perd dans les méandres d'un plaisir auditif douteux, la chaleur poisseuse d'un public certes varié mais d'une mollesse digne d'un caramel mou à la plage par le temps qui court, et surtout, surtout et évidemment, les vapeurs d'un alcool ayant une fois de plus coulé d'un flot (à peine) trop fougueux.
Nan sans dec' : j'aurais pu au moins sauver quelques meubles pour mémoire, si je n'avais pas été aussi bourrée, déchirée, raide-arrachée-atomisée, as usual quand il s'agit d'absorber l'eau de feu des hommes blancs version light aux céréales. Parce que moi, quand je suis à l'ouest comme ça, c'est redoutable. Tu as toutes tes chances de subir le côté sombre de la bête, the dark side of Darkaleriasse, le truc qui jaillit sans crier gare, qui fait pleurer les mères de famille et dont, bien sûr, je ne me souviens jamais le lendemain. En gros, c'est soit je t'agresse soit j'te viole, au choix : dans un cas comme dans l'autre, la chose peut être très mal prise. Je peux éventuellement me retrouver toute seule comme un gland. Et un gland féminin tout seul avec ma gueule, ça ne loupe jamais, prend pleinement tout son sens dans le rôle d'aimant à emmerdes par excellence.
Sur ce coup-là, Sainte-Patience en soit loué, j'aurai évité lesdites emmerdes. Sans pour autant m'abstenir de bien en envoyer dans le museau de L., qui au demeurant ne m'avait rien fait (évidemment), et que la chose a pour le moins déconcertée (car en temps normal, mine de rien, il y a une bonne raison au réveil du volcan asthmatique). Ce qui au final était bien, rétrospectivement, la dernière chose que je devais avoir envie de faire vu mon état d'esprit permanent en-dehors de ce triste épisode. Je ne pouvais pas me contenter de finir morte dans un coin, quitte à baigner un peu dans ma gerbe (état dont la fréquentation se trouve encore, assez bizarrement, extrêmement épisodique), ou à la limite d'entrer dans une phase "pilier de bar en fin de soirée Beaujolais nouveau"@ça chouigne dans les chaumières à grand coup de déclar/mations dithyrambiques à tendances larmoyantes. Trop dur pour Darkaleriasse ça encore.
J'aurai donc fait chier mon monde (quantitativement limité certes, mais il y a une phrase bateau pour expliquer la disproportion de l'importance de blablabla, que j'ai la flemme de retrouver mais qui est là), ce qui m'amène très sérieusement à me dire qu'il faudrait (quand-même) que je trouve un moyen efficace de me calmer à ce niveau-là. Boire autrement. Boire moins. Ne plus boire (ou presque). Changer de marque de bière. Me mettre à la Kro ? Compliqué cette affaire.
Ou alors, en profiter pour sortir tous ces machins que je suis absolument incapable d'élocutionner en état normal (égale sobre, rigoureusement à jeun de toute substance) : lui dire que quand j'conduis, quand je vais au Monoprix, quand je croise l'autre abruti de philosophe râté qui zone avec sa guitare en abreuvant les petites jeunes trop bonnes poires de ses discours d'universitaire foireux tout le long de la rue piétonne, quand je mange des cornichons, quand je vais au restau, quand j'ouvre un bouquin, quand j'entends parler d'E. ou que je discute avec (et même quand il s'agit d'Y., de M., de M.bis, de J. ou tutti frutti compagnie), et à chaque fois que je vais pisser (parce qu'elle m'a laissé sa brosse à dents et sa boîte de tampons d'une marque différente de la mienne, que j'aime pas du tout d'ailleurs, et que c'est justement pour ça qu'elle me les a laissés), bref, autant dire souvent, je pense à elle et je me dis "raaahlàlà".
Que même quand je picole, ça me rappelle à tous les coups les premières soirées passées à s'raconter nos vies comme si on s'connaissait depuis dix ans, et toutes celles qui ont suivies, à se demander comment ne pas se taper dessus avec des visions aussi antagonistes de l'existence.
Un jour, peut-être.
En attendant, j'ai un coup de soleil sur l'épaule, chose que je ne m'explique pas vu que je n'ai quasiment pas quitté ma chemise du week-end, et que, le cas échéant, c'était uniquement une fois la nuit tombée.
Va comprendre.
Edit : requête du jour, "morue gouine". Biotifoule.
Ecrit par kaleria, le Mardi 6 Juillet 2010, 04:52 dans la rubrique "# Niouzes".