God save the gouines.

Boom.

--> Headshot.

Je vous préviens : encore un post à la con où je vais être chiante à mourir, p't'être même un peu niaise, va savoir. Je préfère vous le dire dire tout de suite, ça évitera les mauvaises surprises, et puis j'aime me flageller en place publique, après tout on est là pour ça.
N'empêche qu'hier soir, tout c'qu'on voulait c'était rentrer tranquillement chez moi pour faire des cochonneries sous la couette après une soirée à la fois bien arrosée et fort sympathique. Bon. Sauf que non. Parce qu'il faut toujours qu'il y en ait un pour sortir des remarques aussi débiles que déplacées, et parce que des fois, y en a un qui est plus énervé, ou plus bourré, ou plus con que les autres, et qui tape si tu lui réponds. Des fois, celle qui ne se prend pas la baffe fait tout de même en sorte de récolter son gnon (ce qui est certes très bête, mais intègre), et tout le monde finit en mode "maîtrisée par les potes qui sont revenus en quatrième vitesse même que thanks God ils étaient pas bien loin encore". Le lendemain matin, t'as gagné du sang sur ta chemise, un nez qui se barre en sucette, une nana amputée d'un huitième de dent et deux paires de lunettes pétées (pas pratique les lunettes, on ne le dira jamais assez). T'as fortement envie de relire Nietzsche et de te procurer une arme à feu, qui fait bang bang facile la puissance au bout de l'index fingerz in da noz.
En vrai, c'est presque comme si tu t'en foutais. C'est vrai quoi, faut pas charrier, on commence à avoir l'habitude, ça blase à la longue. Elle, c'était son baptême du feu, faut comprendre, mais toi y a pas de raison. Fondamentalement, ça te donne juste une ligne supplémentaire à ajouter à la longue liste des "Excuses morales pertinentes en vue d'une éradication radicale et définitive de la connerie via shooting salissant mais efficace en phase de fin de vie". Tu serais presque contente de constater que t'as eu du soutient, des gens pour te filer une clope et s'assoir deux minutes avec toi le temps que tu te calmes. A toute chose malheur est bon (phrase useless numéro 67).
A part ça, j'aime toujours aussi peu la violence, et j'aime toujours aussi peu le mâle en règle générale (ce qui excepte les exceptions, en toute logique). Aujourd'hui, j'avais envie de regarder par terre en marchant, je me demandais si je n'allais pas finir par intégrer définitivement cette règle de survie élémentaire qui dit que quand tu croises un mec qui a l'air d'avoir une grande gueule, tu fixes le sol, tu le toises surtout pas, parce que sinon tu peux d'un seul coup te retrouver, inopinément, dans la merde. Mais non, je ne crois pas : je crois au contraire que je vais continuer à chercher les emmerdes, parce que j'aime ça, j'adore ça même, me faire taper dessus et voir mon entourage péter une pile dans le vent, parce que je surkiffe le fait d'être née femelle, et que je vais donc me forcer à persister dans ma fixette des gens bien droit dans leurs yeux sans baisser les miens quand je les croise (les gens, pas les yeux, sinon c'est ridicool - croisement entre ridicule et cool, au cas où -).
Comme le dit si bien la p'tite Manue dans Baise-moi (à voir si c'est pas déjà fait d'ailleurs, une fois, il faut) : "on est jamais qu'des filles".

Anyway. Il paraît que le nez de travers, c'est sexy. Je vais en tomber de la morue avec ça.

Ecrit par kaleria, le Vendredi 30 Avril 2010, 16:54 dans la rubrique "# Niouzes".

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