Bon !
Grosso merdo, c'est plutôt la joie. Un p'tit peu lobotomisée, un p'tit peu ailleurs, une vague impression de ne pas vraiment être là à faire ce que je fais, mais enfin c'est la joie, ça avance.
J'ai tapé juste du premier coup avec ma super intro d'enfer de la mort (que, pour une fois, je n'avais fait relire à personne afin d'éviter de saoûler qui que ce soit), ce qui veut dire qu'en gros, j'ai terminé le travail de mémoire pour cette année... fini, ending, clap your hand et on n'en parle plus (bon, il reste... tout le reste, mais ça hein). D'un côté ça soulage, mais c'est aussi assez bizarre de ne pas me retrouver tous les jours avec un truc à faire impérativement, qui s'ra encore là demain et le jour d'après et ainsi de suite : ça me laisse full of time pour faire tout plein de choses, mais je ne sais pas... il me faut sans doute reprendre l'habitude de glander sans remords.
Sinon, je fus récemment totalement déçue par une pièce de théâtre pour la première fois de toute ma carrière d'adepte du divertissement élitiste (oui parce que le théâtre c'est chiant, comme chacun sait, et il faut avoir la foi pour y aller). Ca s'appellait We are l'Europe, et ça déblatérait des lieux communs à propos du mal de vivre sensé envahir chacun de nous, pauvres créatures crushed in la société de consommation, perdant nos âmes dans l'achat d'I-pods neufs et de chaussures qui ne puent jamais même quand on ne se lave pas les pieds. De temps en temps, une chanson : reprise technoïde de Zazie ou mollasse de Téléphone, Starmania en prime, on a eu droit à tout (j'aurais pu m'en péter une dent à force d'en grincer). Cerise sur le gâteau, un public hurlant comme j'en avais jamais vu à la fin, comme quoi visiblement, ceux qui se donnent l'apparence de l'érudition ne sont pas les moins cons.
(Edit : je dois tout de même reconnaître que les comédiens étaient bons. Sauf que la pièce suxxait tout de même. A mort.)
Non mais franchement, si les gens ont besoin de s'entendre dire tout ça pour en prendre conscience, c'est qu'ils sont vraiment dedans ? Qu'on peut réellement être intéressé par le fait de refaire sa cuisine ou d'acquérir une machine à laver ? Qu'il est véritablement possible d'oublier qu'écouter de la vraie musique c'est vachement bien et que de lire autre chose que le programme télé ça peut créer du rêve ? Et alors quoi, ils sont contents qu'on leut mette le nez dans leur merde ? La fin positive leur donne une touche d'espoir, non tout n'est pas perdu ? Ou alors il faut bien rire de ses propres défauts, même jaune, pour ne pas se sentir si concerné que ça ?
Mon dieu, j'en sais rien, mais ce que ça pu m'énerver. En réalité j'ai peut-être raison de me laisser parfois aller à mépriser du monde... je devrais peut-être le faire plus souvent, je devrais peut-être me mettre à vomir autant sur les pseudo-intellos désincarnés que sur les ménagères de moins de 50 ans sticked devant Plus belle la Vie, autant sur certains abrutis de ma promo de master que sur les fouteurs de merde des collèges publics. Peut-être que ça serait bien, ça serait vrai.
A propos de ma promo, ils m'ont bien retourné le cerveau hier, ces mongolitos : on leur demande s'ils préfèrent un DM ou un partiel en dernière heure de cours, pas possible d'en tirer une simple réponse. On a à peine été deux à ouvrir notre gueule. Sur dix, c'est pathétique (oui parce qu'évidemment mes compères-commères-galériennes habituelles avaient décidé de prendre un congé ce jour-là). Incroyable à quel point ça semble difficile de manifester une opinion. Et ça donnera quoi tout ça plus tard en entretien d'embauche ou en soutenance ? "Quels sont vos atouts pour bosser ici selon vous ?" - "Ben je sais pas, dites d'abord les vôtres, je répondrai en fonction." Juste incroyable.
Bon, what else... la soirée "sapés sans fringues" fut épique épique et colégram. J'ai pu constater que parfois, les mâles n'ont guère de sens pratique : cf. J. encartonné à coup d'assiettes et Y. lumineux et crépitant emballé dans de l'alu, l'un comme l'autre ne pouvant s'assoir. A voir aussi : une jupe en poireaux véritables (qui avaient tendance à se faire la malle et qu'on a donc retrouvé un peu partout dans l'appart le lendemain), une simple serviette de bain autour de la taille, une robe en bâche presque transparente et mon magnifique débardeur composé d'un sac poubelle recouvert de photos de nanas dénudées en provenance de divers magazines pornos (avec possibilité de jouer à "trouver la bite" que j'avais cachée parmis ces amas de femmes à poils). Va savoir pourquoi, je me suis endormie comme une merde la première : je dois plus tellement avoir l'habitude de boire, c'est dommage, ça se travaille ça encore. Et du coup, il nous (où le "lui" devient un "nous" par pur intérêt pour les cubis de rouge laissés dans un appart qui n'est pas le mien) reste assez d'alcool pour refaire deux ou trois soirées dans le genre, et ça va bientôt faire une semaine qu'on ne bouffe plus que du taboulé et de la salade de riz. Bon plan, ce plan.
Ca sera tout pour aujourd'hui.
Ecrit par kaleria, le Mercredi 31 Mars 2010, 17:03 dans la rubrique "# Niouzes".