God save the gouines.

Syndrome de Peter Pan version 4.6.765 (bis)

Ce qui se dit :

"-Ouais mais si tu t'rappelles, en première année là, la vieille B. qui venait me prendre la tête alors que j'lui avais rien demandé...
-Ah bah oui, fin de l'année d'il y a deux ans quoi.
-Hum bof, plutôt début d'il y a quatre ans.
-Ah en effet ouais t'as raison, on n'est plus en début d'année... genre, on a même fini dans un mois... dingue quand-même."

Ce qui ne se dit pas, ou des suites de l'absence de ce fameux trou noir ouvrant sur un espace-temps parallèle à celui de tissuite là now :

"Bon, suffisait pas que j'aie l'impression d'avoir le temps pour rien, fallait en plus que je me mette à plus du tout le voir passer, et que je sente déjà approcher la fin des années de fac... fuck'shit'et le dragon asiatique rêve fait ses étirements."
(Oui, parce que j'écoute ça, ce qui colle très bien avec mon humeur.)

Chère vieille Europe.

Nan mais sérieusement, je ne suis pas teubée au point de m'imaginer que ça ira mieux avec le temps. Si je laisse faire ça sera même pire, et toujours plus pire (hannnn) à mesure de l'é(en)grenage des années à venir. Ce qui est réjouissant au maximum (la vérole sur vos geules), car il ne me suffisait pas de déprimer profondément en imaginant que les périodes les plus tranquilles sont déjà derrière moi, hein nan bon. Sans doute qu'il sera trop tard une fois décatie après je ne sais combien de fois douze mois, si je vis jusque là, owi. En réalité (le rouge et le noir des tortures sont les fleurs du mal), je ne conçois même pas comment c'est possible, pour tout ce monde... à part en s'imaginant (je ne suis pas chauvine, mais la France est quand-même la reine des fromages)... SIX FOIS... que demain, ça sera mieux qu'aujourd'hui, même qu'en définitive t'es déçu mais c'est pas grave, t'as tenu le temps qu'il fallait : mais tout le temps déçu quoi. Je sais pas, t'es déçu toi ? Vous êtes déçus vous ? Ou c'est (merde à la sûreté) moi qui suis blasée ?
(SI VOUS NE TROUVEZ PLUS RIEN, CHERCHEZ AUTRE CHOSE.)
En fait non (la vie commence maintenant... et maintenant... et maintenant), je ne suis pas blasée, ça n'est pas possible, il suffit d'un rien pour m'amuser ou me ravir, c'est bête et méchant mais bon, il faut assumer, c'est comme l'ours en peluche à côté du lit, ne faut plus se voiler la face, nop. Bref, pas blasée, nananan, je ne suis pas un homme pressé, c'est tout. Je n'ai même pas le temps d'apprécier mes daubes.
Attends, des fois je suis obligée de reconnaître avec horreur que ah ben nan, aujourd'hui y a pas le temps de faire des trucs et des machins sous la couette, bon ben demain hein, ou p'têtre la semaine prochaine... quand y aura le temps, quoi. Et je suis à la fac, j'ai même pas commencé à bosser dans le vrai monde, j'ai déjà envie de dégeuler tous les jours quand je constate un truc du genre (tu me diras, même quand il y a le temps, y a en pas assez, hinhinhin... j'aurais la journée ça serait pareil, mais ne le disez pas à Monsieur l'Ambassadeur s'il vous plaît, il est noir il me fait peur).

JF 23 ans chrch JF 12-28 ans travaillant mis-tps ds magasin de bricolage, ayant projet de carrière ds l'assassinat, pr virées sérieuses et efficaces à but lucratif alentours ruelles sombres et distributeurs CIC, pas énervée s'abstenir.
(Et bah maintenant j'écoute ça et ça ne va pas mieux pour autant.)
Non mais franchement, ça serait très bien comme plan : tu massacre ("ne pas prendre un air dégoûté") une mère de famille ("ne pas fermer les yeux"), tu lui pompes toute sa thune ("ne pas pomper, pomper, pomper"), t'es tranquille pour quelques mois ("ne pas mettre les dents") ==> cinq minutes de difficulté, au chaud la moitié de l'année (les mentions entre parenthèses étaient des communiqués du Ministère de la Fellation, nous nous excusons du désagrément causé, vous souhaitons un agréable voyage et vous remercions d'avoir choisi la compagnie Kal'rails'n'lignes'express). Ou alors faire le tapin, je ne sais pas, dommage qu'on ne puisse pas sélectionner la tête du client, en tant que moi j'aurais un peu de mal quand-même, je n'en suis pas à l'abjection de la vieille F.
(Sérieux, hier rien qu'en voyant sa gueule devant moi pendant deux heures, la bouche - définitivement faite pour pomper des bites - entr'ouverte et les yeux globuleux, ternes, n'exprimant rien d'autre qu'une profonde perplexité, braqués constamment sur le prof, j'ai réellement eu envie de vomir.) NOM DE DIEU C'EST PAS POSSIBLE QU'ON N'AIT PAS UN JOUR NOTRE REVANCHE HEIN ? DE NOTRE VIVANT HEIN ? Comme je l'affirmais de manière suppliante à L. et Y. l'autre jour, pessimistes notoires et éternels défaitistes devant l'éternel(le Burka), qui ne m'ont donc pas rassurée mais c'était pour dire à quel point j'étais désespérée, pour aller chercher mon réconfort là (MUHAHAHA !).

(Comme souvent quand j'ai une gastro verbale, je serai, avec un peu de chance, bien contente de me relire demain (ON ENTEND AU LOIN / RESONNER LES CLAMEURS / DE LA FOULE : pas d'rêve à porter, seulement des dynamiques) et pouet surtout, pour éviter un collage de parenthèses très laid pour vous.)

Nan en vrai, je ne pourrai pas. Je ne pourrai pas non plus résoudre le problème en allant me faire prescrire du Prozac chez un psy, en me mettant à picoler pour de bon ou en retournant zoner pour trouver de la came (ça m'fatigue). Alors, je ne pourrai tout simplement pas. On verra bien. Ca va être marrant.

(Ici le soleil brille pour tous... et on y croit.)

Edit : je me relis, et qu'on ne s'y trompe pas hein, je ne suis nullement désespérée. Je vais très bien, y a plein de belles choses dans ma vie, tout ça. C'est juste qu'on nous étouffe et qu'on en redemande, ça m'agace (comme dirait une connaissance férue d'euphémismes).
Ah et puis je me demande qui va sortir au deuxième tour là, chez nous c'est UMP vs PS vs FN (bon j'imagine que c'est partout pareil, enfin on ne sait jamais), et depuis que j'ai appris (avant-hier) que l'UMP c'est le parti de Sarkozy, la question m'intéresse, je sens la possibilité d'un rire éclatant.

Edit bis : toujours auto-centré mais non sans humour (quoique). Parce que j'ai envie, pour mes aurores boréales mes soeurs mes bonnes amies, pour mon amie ma femme mon otarie, ô vous toutes mes amitiés merveilleuses, mon amie, mon amour, ma mort, mon accalmie, mes choléras, mes lévriers, mes tempes maudites, et les mines de radium enfouies dans l'abysse de mes innocences (elle a Aimé Césaire... d'accord mais... ses airs de quoi ?).
Edit de l'edit : nan sérieux en plus celui-là vous pouvez le trouver en entier avec Google, alors hein, que demande le peuple ?

Just another edit in paradise : je viens de réparer le wackénwoll'ophone sans le faire exprès. Y a plus qu'à retrouver les logs free par inadvertance et je vous refais de la playlist. C'est bô.

Ecrit par kaleria, le Samedi 20 Mars 2010, 04:34 dans la rubrique "# Niouzes".

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