God save the gouines.

Mail, mémoire et somatisation.

Ca y est, j'ai envoyé mon plan détaillé se faire soumettre à la question. Il y a trois jours.
J'en suis à une quinzaine de visites quotidiennes à ma boîte mail depuis. En redoutant un fatidique "j'ai lu, c'était mauvais". Nan mais t'imagines ? Mauvais, mauvais, MAUVAIS, tu s'rais MOVAYZE Kal bon Dieu mauvaise mauvaise. Pendaison assurée, six mois de taf et j'aurais fait fausse route, pas la bonne méthode ou ch'ais pas, juste pas les capacités, visé trop haut, que sais-je. Ca pue la remise en question, j'aime pas des masses. Plutôt pas du tout en fait.

Stress et angoiss'.

Ce qui est tout de même redoutable parce que non seulement, en attendant, je n'peux pas faire grand-chose à part bosser sur un autre truc, mais qu'en plus évidemment, j'échoue lamentablement à me mettre dedans parce qu'on ne sait jamais, si j'avais reçu une réponse sur cette salope de boîte mail toujours vide, ça m'soulagerait (ou pas), mais bon hein, allons voir, que dalle, ô surprise. J'invente le mouvement perpétuel sur fond de lumière glauque de temps pourri tout à fait propre à me faire broyer du noir. J'veux du soleil, de vraies vacances et des litres de glace à la poire à manger à poils dans un lit. Dub et épisodes de Daria all day long. Me retourner la tête sans sentir le regard pesant des dieux Savoarlitérèr et Sienssdutéxt sur ma frêle nuque.

Et bordel, c'est quand qu'on les a nos notes du premier semestre ? Et le sublime diplôme de licence tout jaune à encadrer au-dessus du lit après avoir hurlé longuement "j'suis licenciée" dans la rue piétonne aux heures de sortie d'boulot ? (On l'a déjà fait hein, mais c'est tellement bon de choquer le peuple en jouissant d'un licenciement que bon, on aurait tort de se priver.)

Tiens, lundi soir j'me suis encore énervée un coup, sur un pauvre gars et son comparse, croisés en soirée : le genre beau gosse bien fanfaron accompagné de son parasite (mec qui hoche la tête quand on le sonne et puis c'est tout), le genre qui n'accorde pas un regard à la nana posée dans son coin avec sa bière parce qu'elle porte un SWEAT et qu'elle se PRESENTE d'office quand tu vas lui taper la bise, ohlàlà, le genre qui regarde en coin comme c'est bizarre didonc elles seraient pas gouines les deux conasses là-bas, le genre qui suit des yeux avec application dès qu'il y en a une qui se lève pour faire je ne sais quoi et qui sait très bien se faire mousser aux moments stratégiques d'attention captivée. Le genre à qui j'en aurais bien collée une dans un autre contexte, à moins qu'un petit crevage d'yeux...

Ne plaisante pas avec ça, et dis à cette sacré putain de lumière moche de me fiche un peu la paix, raconte à mes rideaux la sombre histoire du mythe de la caverne, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, faites votre office, musique maestro, Symphonie pastorale en emmerdement majeur, lexicolique et logorrhée.

Je ne sais pas si ça soulage, je crois que peut-être. Suite à réception. UN DEUX UN DEUX POULE AUX OEUFS D'OR APPELLE MOUTON NOIR.

Ecrit par kaleria, le Mercredi 3 Mars 2010, 15:43 dans la rubrique "# Niouzes".

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