Pourquoi ?
Au-delà de l'accroche typique de la plupart des posts@skyblog rédigés par les adolescentes demeurées à propos de leurs doutes existentiels ("je suis bi, gothique et je veux me suicider"), une simple question.
Que je me suis posée récemment lorsque, en me rendant comme chaque jour (sauf le dimanche) au Monoprix pour chercher mes habituels deux litres de Coca (de temps à autre, histoire de varier les plaisirs, je prend du Coca Lemon), je croise une troupe de personnes collées-serrées à la rambarde du pont Machin.
Ce pont, fort commun, surplombe une "grosse rivière" (dixit moi-même) que l'on appelle le Doubs : il est agrémenté de plusieurs pots remplis de fleurs très moches, pas très long, vachement commun en définitive. Pas de quoi attirer les foules.
Tiens donc, alors POURQUOI, god damn shit, ces gens sont-il ici ? Hein, hein ?
Et bien c'est évident, parce qu'ils regardent un petit rassemblement d'ambulances entourant ce que je soupçonne d'être un accident de voiture, compte tenu que la chose a pour cadre un carrefour sis juste en face de l'extraordinaire pont précité.
Donc tous ces connards là, ce qu'ils engloutissent, bouffent, digèrent visuellement, ce sont des lumières bleues qui tournent, des mecs en uniforme et tablier blanc qui s'activent, et probablement, derrière tout ça, des gens qui crèvent ou qui en ont l'impression.
Il n'ont visiblement rien d'autre à foutre, puisqu'ils regardent de loin, avec un évident plaisir, des mecs caber. Certes "c'est malheureux", certes "c'est con", certes "c'est affreux", mais alors putain, qu'est-ce que c'est DISTRAYANT un accident de bagnole, qu'est-c'qu'on s'marre.
C'est sûr, ça fait travailler l'imagination. Qu'est-ce qu'ils doivent galérer, ces pauvres gars chargés en vitesse dans les véhicules médicaux et les cametards des pompistes. Et qu'est-ce qu'on est contents de pas être à leur place, ohlàlà ouais, et rien que pour ça, ça vaut bien la peine d'ouvrir grand ses mirettes et d'en profiter au maximum, n'est-ce pas chérie ?
Ca me rappelle la fois où un mur de mon ancienne maison (on en démolissait certaines parties) s'est écroulé sur moi quand j'avais quatorze ans (ou un truc du genre) : en entendant les sirènes, mes mongoliens de voisins étaient venus s'aligner bien sagement devant leur porte pour voir ce qu'il se passait (ils n'ont pas dû être déçus du voyage). J'avais pas spécialement apprécié que tout le quartier se presse pour m'entendre hurler comme une conasse, mais bon, au moins ils auront appris à ne pas laisser leurs enfants s'amuser avec de grosses masses auprès de vieux murs.
J'avais tout de même été presque déçue qu'ils ne me jettent pas de cacahuètes.
C'est peut-être pour la même raison que les séries en milieu hospitalier (Urgence par exemple, une merde monumentale, ou plus récemment Docteur House) ont autant de succès.
Curiosité morbide, cent pour cent pure bêtise, garantie sans pudeur ni respect.
The dark side of the moon sous couvert de bons sentiments (encore que la pitié...).
Je sais pas moi, si l'on tient absolument à laisser sortir son côté "j'aimerais égorger des chatons sur la place publique parce que les trachées de jeunes animaux, c'est un sujet qui m'a toujours fasciné", on a tout intérêt à écouter du métal, lire Poppy Z. Brite ou regarder Martyrs (pas Saw5, on m'a dit que c'était un étron véritable, d'un poids de soixante-dix kourax environ... déjà que j'estimais le 4 à cinquante, c'est pas peu dire).
Mais surtout pas à jeter un regard condescendant sur des gens qui crèvent leur race dans un coin. Ils ont pas vraiment besoin de ça. On est des hommes, quand-même...
C'comme les abrutis qui se rassemblent d'un coup d'un seul à l'enterrement d'une personne éloignée depuis plusieurs années, on s'en souvient même plus mais bon, le nom rappelle de vagues, brefs et anodins souvenirs, alors hein, on y va, ça se fait.
Ce qui se fera sûrement pour le mien, d'enterrement, c'est une guest list accompagnée de la solennelle promesse (extorquée à quelqu'un de proche) de botter le cul de tout connard s'approchant à moins de vingt mètres du trou "par convenance".
Que des bâtards de barbares.
J'hésitais aussi à déblatérer au sujet de cette très médiatique angoisse construite autour de la grippe A, à propos de la rentrée très prochaine (c'est lundi, ahaha) et de son possible avortement cause inlassable grève, ou encore about le rêve érotique que j'ai fait la nuit dernière.
Finalement, je me contenterai de créer un superbe lien vers un truc mythique qui me fait beaucoup rire, mais que seul les initiés (c'est-à-dire ceux qui jouent à WoW, qui ont quelques notions d'anglais et qui aiment les dessins à la con réalisés avec Paint) sauront apprécier : FUUUUUUUUUCK... WHAT THE FUCK, WHAT'S THAT SHIT !
Parce qu'il faut, un second lien vers une adaptation technoïde de la chose qui précède, sur la base "musicale" de la Loituma (cf. le Delirium très mince, en bas à gauche) : hallucinant.
MORE DOTS, MORE DOTS !
Ecrit par kaleria, le Jeudi 24 Septembre 2009, 05:42 dans la rubrique "# Niouzes".