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God save the gouines.

Blog opératoire : la badasse s'en va-t'en guerre.

Page principale - Brouillons

Just like the pied piper...

Tout part d'un film, regardé à l'instant : Hell, adaptation cinématographique d'un roman du même nom, tapageur tout pareil, d'une madame (ou mademoiselle, allez savoir) Lolita Pille. Malgré ces premiers éléments plutôt négatifs, j'avais beaucoup aimé le roman, à l'époque où je l'avais lu. Pas que l'histoire m'ait des masses intéressée (un genre de romance malheureuse entre deux jeunes hétéros friqués qui passent leur temps à se bouffer le nez quand ils ne le remplissent pas de coke. Je préfère vous le dire tout de suite et gâcher votre plaisir, au bout d'un moment il y en a un qui crève. Et pouf, c'est la fin.), mais le style en était piquant à souhait, cynique. On sentait bien tout le caractère gerbatoire de leur petit monde.
Attention, analepse (c'est comme ça, nous autres génies de la littérature, que nous appelons un flashback : ce qui veut dire exactement la même chose, mais un anglicisme dans le méta-langage, vous n'y pensez pas Germaine) : c'est la raison pour laquelle, un soir d'une certaine saison, partant en quête d'un DVD à louer pour tuer la soirée et tombant là-dessus entre deux jaquettes (Taxi 2 et Fast and Furious 15), je m'étais décidée à tenter le coup. Sauf qu'à l'époque, trouvant finalement quelque chose de mieux à faire sur le moment, et histoire de ne pas perdre ma paire d'euros dépensés, j'avais juste pris la peine de ripper le film sur mon ordi et de le mettre de côté, pour plus tard.
J'aurais dû l'y laisser : en dehors du fait que la trame est restée tout aussi inintéressante dans le film que dans le bouquin, le style qui m'avait plu dans ce dernier s'est malheureusement évaporé lors de la mise en image. C'est pas donné comme ça de retranscrire un style ma p'tite dame, vous savez, n'empêche qu'ils auraient pu un peu plus se casser le cul au niveau de la réalisation. Par exemple, ne pas se contenter de nous offrir une suite de plans fixes à la con, centrés la moitié du temps sur l'intense regard de l'un de nos (très complexes) personnages bien que l'héroïne ne soit physiquement pas si mal choisie même si je l'imaginais un poil plus âgée.

Du coup évidemment, toute la décadence échevelée du bouquin, pfuit, finie, passée aux oubliettes : au lieu de ça, on a droit à des plans glauques de fêtes super glauques dans des apparts (non moins glauques) aux plafonds hauts tout lambrissés, occupés par des mecs qu'on croirait tout droit sortis d'une pub Hugo Boss et par des nanas mineures qui foutent rien de leur vie et on les comprend, quand on a l'air conne comme ça vaut mieux rien tenter, tout ce petit monde passant son temps à boire du champagne et de "l'excellent" vin rouge (non mais je vous jure, du VIN ROUGE quoi, allô) entre deux lignes de coke. Une ou deux scènes de cul (hétéro) par-ci par-là (dont une dans une piscine), histoire de réveiller un peu le spectateur. Et des regards de partout, même s'ils sont inexpressifs, c'est pas grave, c'est pas trop dur à filmer des yeux, pis ça rend bien à l'image.

N'empêche qu'avec tout ça, moi, il y a quand-même quelques petits trucs qui ont eu le don de m'énerver, pan, d'un coup d'un seul, il m'en faut peu.
Par exemple, dans ce chef-d'oeuvre de cinématographie contemporaine, l'on trouve au moins trois scènes au cours desquelles, à un moment ou à un autre, le gars file une clope à la donzelle, puis lui ALLUME avec son propre briquet, ce qui est tout à fait horripilant. Je ne supporte pas qu'on tente de m'allumer ma clope, non seulement parce que les trois quarts du temps il s'agit d'un geste de pseudo galanterie (terme utilisé à tort et à travers pour dire grosso merdo "choses que font les mecs qui veulent paraître gentils en chouchoutant une nana lambda, mais qui révèlent du même coup toute une idéologie paternaliste à deux balles que nous nous traînons depuis des plombes et pour encore plus longtemps et c'est très beaucoup le dommage"), mais qu'en plus, ça oblige à se rapprocher de/se pencher sur la personne qui tient le briquet, et qui vous mène donc où bon lui semble par le bout de la clope, et qu'en plus de tout ça, faut encore dire merci par dessus le marché.
Dans mon cercle des poètes disparus à moi, on affirme souvent avec bravade que "qui allume encule", ce qui est à la fois imagé et vulgaire, mais somme toute assez révélateur.
Qu'on n'aille pas me dire que je ne suis pas polie : je tiens toujours les portes (sans aller jusqu'à ouvrir celles de mes voisines), je nettoie mes éventuelles saloperies (cendrier renversé, papier qui traîne, verres vides), je suis polie bonjour/orvoir/merci, je ne squatte que très rarement chez les gens, et uniquement quand je suis absolument certaine de ne pas les déranger. Bien sûr qu'il m'arrive de me transformer en une encombrante outre à vin braillant des chansons paillardes avant de m'effondrer comme une grosse loque sur le canapé du salon : mais le lendemain, j'apprécie sincèrement qu'il y ait un peu de bordel à ranger ou (mieux) de vaisselle à faire, histoire de me rendre utile en détachant un peu ma conscience.
Mais ALLUMER sa clope à une fille, ça non, carrément pas, jamais, au grand jamais, pitié. La fois d'après, je fais quoi, je lui demande si elle habite encore chez ses parents ? "Vous êtes très jolie mad'moiselle" : quinze fois par jour quand tu passes la journée dehors, une quinzaine de plus si t'es de sortie le soir, la question suivante c'est "vous faites quoi dans la vie ?". Et surtout grouille-toi de répondre conasse, que je puisse te raconter la mienne, de vie.
L'allumage de clope est, avec la demande de sourire dans la rue, l'un des trucs qui m'horripile le plus venant de parfaits inconnus (ou de gens qu'on croise comme ça une fois, deux fois, et qui font genre "j'te connais toi" -rajoutez l'intonnation qui va bien dans le "toi", genre je sais qui tu es, on m'la fait pas à moi, ahaha, comme une majuscule ratée qui se casserait la gueule par terre en beauté, plaf-). Sujet redondant, la demande de sourire, mais quand-même, c'est quoi cette blague de mauvais goût ? On est sensées se promener H-24 avec un grand sourire niais sur la gueule parce que c'est plus joli à regarder pour des gens qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam et dont on se fiche éperdument ? Même si on n'a pas spécialement de raison de sourire, même si on est occupée à réfléchir à telle ou telle chose absolument captivante qui nous empêche de nous concentrer sur notre beau sourire Colgate ?
Non mais ça ira merci, le coup de la viande à l'étalage qu'il faut déjà emballer dans de beaux atours (de préférence ceux qu'on peut arracher facilement, que ça soit pas trop compliqué de déballer tout ça pour en profiter au plus vite une fois l'affaire conclue) histoire de la rendre attrayante, tout en la faisant se mouvoir avec douceur mais fermeté (chose qu'on demande aussi à sa forme, à sa texture, jusqu'à son caractère), il faudrait en plus qu'elle s'applique à sourire comme une poupée à la con. On t'enlève le droit d'avoir tes propres pensées cachées derrière un visage neutre, il faut que t'aies l'air gaie et heureuse de vivre en permanence, sinon tu vois ça rebute les gens, ils auront pas envie de te bouffer ou de te pomper après, et tu finiras seule et solitaire, pauvre tarée va. Te plains pas en plus de ça, c'est leur droit, c'est comme ça que ça marche. Souris.

Revenons à nos moutons : dans ce film, il y avait aussi une grosse voiture (une Jag, c'est précisé à de multiples reprises) conduite par le héros, et une quantité incroyable de fringues et godasses (de marque Gucci, entre autre, souvent répété aussi) achetées par le héros à l'héroïne.
Ce qui m'insupporte parfois avec les gens qui ont de l'argent, c'est quand ils s'en servent pour acheter des trucs aussi chers qu'inutiles : je veux dire, qui, honnêtement, a besoin de cinquante paires de godillots différentes dans sa penderie, de trente ensembles d'hiver, du double pour l'été ? Qui a besoin d'une bagnole surpuissante pour rouler dans Paris ? Qui a besoin de tromper son ennui en consommant et en consommant, toujours un peu plus, des merdes superficielles sans autre intérêt que celui de rendre jaloux le voisin (on se demande bien pourquoi d'ailleurs) ?
Moi aussi je consomme, et pas qu'un peu : je bouffe du bouquin, j'englouti du film, j'enrobe mes journées d'un réversible manteau musical, OK, c'est de la consommation. Pour l'esprit. S'habiller en Prada, ça n'a jamais fait réfléchir les gens, à ce que je sache.
Pis la coke c'est une drogue de riche, d'abord : c'est bon, ça ne laisse pas de marque trop apparente même à haute dose, ça ne crame pas le nez quand on la sniffe, ça ne fait pas de taches rouges sur la peau quand on s'en injecte, c'est discret, presque aucune redescente physique, et putain, qu'est-ce que c'est CHER. Vous me direz, toutes les drogues sont des drogues de riches, parce que la drogue, c'est un truc de riches, toujours trop cher pour du superflu. Oui, mais non : la coke ne fais pas passer dans un univers parallèle, la coke ne permet pas de dialoguer avec les esprits, et la coke ne fais pas non plus oublier tous les soucis. La coke fais juste se sentir plus puissant que le voisin tout en empêchant de dormir et en permettant d'engloutir encore plus d'alcool même si on est limite comateux au moment où on tape sa trace, ce qui permet de consommer, encore et encore, de tout et de tout le monde, abusivement, tout en étant parfaitement sûr de soi et de son bon droit. Ce qui est, précisément, un truc de riches (et de mâles, mais ça c'est mis entre parenthèses parce que sinon on va encore dire que j'insiste lourdement).
Même si je vis en dessous de mes moyens, je n'aime pas l'idée de profiter de ce qu'on a pour faire n'importe quoi. C'est obscène et écoeurant.
C'était la première Réflexion Découlant du Problème "Objets Coûteux et Inutiles Vus Dans ce Film".

Seconde RDPOCIVDF : et voilà, on commence par allumer sa clope à une conasse, et après on lui achète des sapes pour qu'elle fasse bien dans la Jaguar. Parce que, je l'ai dit, c'est le héros qui casque, et l'héroïne qui en profite pour faire bien potiche à côté du possesseur de la carte bleue. Gerbant.

(Je vais avoir du mal à aérer ce pavé de texte pour le rendre lisible.)

Bref, oui, je sais que tout ceci tourne à l'obsessionnel chez moi. Que c'est grave, très grave, et que celles qui pensent comme moi finissent par s'éteindre seules, dans leur appart HLM pourri, coincées entre deux piles de Nous Deux et une douzaine de chats. Je le sais, mais je sais aussi que j'ai raison, dans le fond. On peut toujours me dire que ça n'est pas grave, c'est la vérité pour beaucoup de gens. Pour moi, c'est très grave. Il ne faut donc pas m'en vouloir de m'étaler longuement ici : certains ont leurs gamin(e)s, d'autres le tiers monde, ou (plus réalistes) le quart monde, la guerre, les dauphins, les bébés phoques, le traitement de la douleur dans les hôpitaux, les droits du travail, que sais-je. On leur pardonne (sauf pour les dauphins et les bébés phoques).
Un de ces quatre, j'essaierai d'allumer sa clope à un mec qui m'en demandera dans la rue. Pour voir. Ca pourrait m'aider, mais j'ai des doutes.

Music now :
-un clip assez fun sur une musique qui DEBOITE SA MERE, de Pain (comme la douleur et pas comme ce sur quoi on étale le nutella, merci) : même si la musique is perfomed by a band, il est nécessaire de noter que tout est composé par un seul homme, un grand génie de l'indus, Peter Tägtgren -à vos souhaits- (que l'on entend chanter ici). Si vous êtes curieux, franchement, allez-y.
-un autre clip sur une sansson du même, dans laquelle il s'est adjoint les services de l'infâme Anette Olzon (cf. mes quelques posts à ce sujet) : on peut constater que, même blonde et sortie de son terrain familier, elle danse d'une manière définitivement ridicule (sa voix passe pas si mal que ça, par contre).
-une petite Symphony of Destruction, qui s'est rappelée hier à mon esprit avec ces mots : "hey motherfucker, n'oublie pas qu'avant de te mettre au son électro, ce que t'écoutais dans ta première décade, c'était moi".

Alors maintenant on se laisse graisser les cheveux, on se les fiche devant les yeux, on boit tout plein de bière (ou de whisky-coca ou de vodka-pomme, mais pas de passoa) et on regarde les gens par en dessous en grognant que non, les adaptations pourries de romans passipourrisqueça, on n'en veut pas.
Parce que c'est féminin.

Ecrit par kaleria, le Mardi 8 Septembre 2009, 05:28 dans la rubrique "# Niouzes".

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Commentaires

Anonymous

28-09-09 à 20:16

On est d'accord ça faisait longtemps et oui je suis moi tout les jours...

Bonjour à toi, Khaleria, la reine des adaptations cinématographique.

J'avais pas lu un tel déversoir de haine envers un film depuis longtemps et à l'époque c'était à propos de moi et de Shining qui est une adaptation trop courte pas assez insane et tout...

Je vais pas m'y remettre. Pour ce qui est de fForest Gump je n'aurai qu'un mot : Fuyez !

Et tout cas voilà : Simon as dit meurs ! (esaies de trouver)

Wipikayé pauvre con !!

A bientôt


Re:

Anonymous

28-09-09 à 20:25

Pour tout ce qui gratte il y a : http://www.youtube.com/watch?v=G-DJPyMldjg&feature=fvw et pour tou ce qui pique il y a : True Romance (à voir d'ailleurs)


kaleria

kaleria

01-10-09 à 22:11

Mégua déf c'est Bien.
Sinon pour le "Simon a dit", je soupçonne un Die Hard... le deux ou le trois, je ne sais plus, en tout cas c'est 58 Minutes pour vivre, seul le numéro m'échappe.


Encore mieux dans le pire

Anoymous

03-10-09 à 12:17

Eun et ben non vous n'avez pas touver le film mystère vous n'avez pas gagné le super prix.

Le film en question était : Demolition Man

Nouvel essaie : "Continue comme ça et tu seras Miss Ethiopie"

Ton éternel abonné

Ps : Nouvel album de tokyo hotel bientôt dans les bacs !!!!


kaleria

kaleria

04-10-09 à 13:56

Facile celle là ! Tueurs nés !


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