Sick Sad World.
J'aime pas l'dimanche. Déjà.
Non, ça n'est pas rien de le dire, c'est réellement un problème, toutes les semaines, le dimanche c'est pas vivable. Sauf, à la limite, quand je fais la chouille le soir à finir bourrée à vingt heures tapantes (apéro pour le goûter souhaité). Si j'ai picolé la veille, par contre, c'est même pas la peine, il me faut cuver mon vin, ça va pas, à l'aide. Bref, le dimanche me réclame une préparation millimétrique, d'autant plus que le dimanche, toutes les boutiques sont fermées, ce qui n'aide pas à trouver le litre de glace qui va bien pour calmer un peu la boîte crânienne.
Donc en fait, le dimanche, comme tout le monde est rentré chez ses vieux, parti voir machin, faire sa lessive ou que sais-je, en définitive je reste chez moi comme je n'sais quoi à attendre que la vie reprenne son cours normal, et c'est putain de chiant. Surtout que la journée dure longtemps, les cloches de la messe me réveillant à coup sûr aux alentours de dix heures du mat. Peste soit de la messe et du dimanche.
Sans transition, l'ambiance 2000 du jour m'amène à considérer les pseudos des gens sur msn, ainsi que leurs "messages persos" (persos mon cul, s'ils sont là c'est bien pour que tout l'monde les voie nan ?).
Y en a je vous jure, c'est vraiment pas de la tarte. T'y trouve le révélateur de toute une connerie, complètement personnelle elle par contre, résumée/condensée en une phrase que son abruti d'auteur pense magnifique, merveilleuse, révélatrice, lumineuse, directe, et surtout exprimant parfaitement quelque chose de secrétement intérieur, c'est un véritable indice d'une philosophie individuelle tellement réfléchie que de toute manière on ne pourra pas la comprendre cette maxime là, nous autres incultes, c'est si profond tu vois !
Des fois ça tourne autour de l'humeur du moment, voire des six derniers mois quand le gars est un grand déprimé (les plus agacants ceux-ci en régle générale, parce que c'est même pas marrant ce qu'ils racontent, c'est juste chiant à crever), des fois autour de la vie de couple, de sa copine ou de son mec. Là c'est souvent pathétique, soit à force de s'lancer des roses (écoeurant), soit que l'on se retrouve face à une énième remise en question de l'autre ou de soi-même, ce qui ne rime à rien parce qu'il faut déjà être sacrément con pour remettre quoi que ce soit en question dans le cadre d'une putain de vie de couple, non mais j'te jure, si la donzelle te convient pas et ben tu changes, si l'type est un vilain et ben t'en prends un autre, rohlàlà. Ce que les gens peuvent être gnangnans simplement parce qu'ils ont peur de s'retrouver tout seuls, c'est affolant.
Oui, moi aussi j'ai eu ma période messages persos msn à la con et petits gribouillis sur les cahiers, mais c'est fini depuis bien longtemps, depuis ce jour béni où je me suis mise à utiliser des feuilles et cet autre où j'ai entamé ma troisième décennie d'existence. Mais y en a je crois, c'est désespéré/désespérant, même quand ils auront des mômes ils continueront encore à casser les couilles à droite à gauche avec leurs histoires privées qu'ils se plairont à étaler publiquement.
Aujourd'hui j'esquive le problème, je met des paroles de chansons que j'aime bien. Peut-être que des fois, il y a des curieux qui vont voir ce que c'est, tant mieux. Sinon tant pis, au moins on ne viendra pas me demander d'un air condescendant si "ça va ?", ou pire ne rien me demander du tout (je me demande comment réagissent les gens qui crient leur douleur sur msn et à qui personne ne prête attention, ils se pendent réellement après la quatrième sommation ?).
En fait j'ai un mal de crâne à vomir, ce doit être pour ça qu'aujourd'hui j'ai envie de casser du con. Ca revient régulièrement ces derniers temps, et ça commence sérieusement à me gonfler.
Bref, on en est là, et je me sens obligée de dire qu'en bas de la fenêtre Mozilla qui est ouverte, il y a également celle d'Internet Explorer, qui ne me sert jamais normalement, mais qui se trouve là ce soir parce que j'ai reçu un mail dans ma boîte hotmail, le premier depuis plus de trois mois qui ne provienne pas de la très célèbre "équipe msn hotmail". Et comme d'habitude, quand on me sonne alors que ça fait longtemps que ça n'est pas arrivé, ça ne me réjouit pas plus que ça.
Loin des yeux loin du coeur en fait, et je vais finir par réellement me désinscrire de facebook, copains d'avant ça me branche pas plus que ça, merci. Je sais pas moi, qu'est-ce que tu veux dire à part "ah ouais, t'es devenu ça... ben moi je suis devenue ça... ok c'est cool" et des blancs et des blancs. Ben oui les gens changent, ça sert à rien d'être déçu ou quoi, c'est la vie c'est comme ça.
Mais faut pas croire, je suis une gentille dans le vrai monde, il n'y a guère que quand on me pousse à bout que... bon, mon seuil de poussage à bout pourrait peut-être se trouver effectivement moins élevé que celui de la moyenne. Mais quand-même.
Je dirai donc des mots doux, des phrases gentilles, alors que bon Dieu l'enrobage, prendre des gants tout ça, non seulement j'ai plus envie, mais en plus je crois que j'ai oublié comment faire.
Dans cette sombre affaire de vieilles histoires, se glisse également une tierce personne qui n'aurait rien eu à y fiche. Ca, c'est pas que ça m'agace, c'est que ça m'énerve prodigieusement.
Sous couvert de vouloir du bien à Machin, à Truc, et aussi à moi faut pas croire, voilà qu'on fourre le nez dans mes affaires en me disant ce que je devrais faire si j'étais une gentille fifille. On me demande des comptes, on insiste quand je réponds que "pas envie", on réinsiste encore, et on termine en beauté sur un genre de "ok, je vois que j'te fais chier..." auquel évidemment je ne donne pas suite, c'est tellement évident, je vois pas pourquoi je m'enquiquinerais à assurer que mais non mais non voyons je comprend tout à fait ta position (c'est ce qu'on attend en général avec ce genre de rhétorique psychopathétique), encore moins que ben ouais, en effet tu m'emmerdes, puisque primo je suis une gentille, et deuxio, ça coule de source.
Mais merde avec ces idées bien pensantes à la con, je prend soin d'Untel t'as vu, faut être foutrement limité dans sa tête pour s'imaginer qu'un être un peu fier de soi-même a envie qu'on l'aide de partout, surtout s'il n'en a absolument pas besoin. Alors là c'est carrément vexatoire. Ca donne envie de secouer par les épaules. En hurlant, comme dans les cartoons.
Parce que j'ai horreur de me regarder le nombril en pleurant sur mon triste sort, je préfère encore en vouloir à la terre entière, quand j'ai la chance de ne pas simplement me maudir moi même pour mon incompétence, c'qui reste la finalité finale majoritairement majoritaire.
Parce que c'est ce qui convient à toute situation, parce que c'est la nourriture de l'âme, et surtout parce que ça déboîte sa mère, du son messieurs dames.
- Daft Punk like (mais c'est pas eux).
- metal à roulettes.
- Arkona (et une deuxième, parce que je suis méchamment amoureuse, et qu'ils avaient acheté une cornemuse ce soir-là).
- la musique de cette scène du Silence des Agneaux dans laquelle le tueur se travesti devant son miroir (I'll fuck me hard).
- une version intéressante de cette chanson que nous connaissons déjà grâce à Katy Perry (merci elle).
Note à moi même, pour plus tard : penser à me racheter une tête.
Ecrit par kaleria, le Lundi 13 Avril 2009, 04:17 dans la rubrique "# Niouzes".