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God save the gouines.

Blog opératoire : la badasse s'en va-t'en guerre.

Page principale - Brouillons

Pourquoi rester chez soi à se regarder le nombril...

--> c'est mieux que de finir la gueule dans le caniveau.

J'avais finalement fini par me décider à y aller, à ce bar chelou où traînent habituellement les faluchards de médecine (pour ceux qui ne connaissent pas, la faluche, c'est par ici, quant à la médecine, on ne la présente plus) quand ils ne rentrent pas chez papa et maman. J'étais parée à m'enquiller ce concert de six heures que je sentais venir, sous ces dehors anodins, comme parfaite BO d'un énième épisode d'Une Soirée dancefloor en Franche-Comté. J'avais dans l'idée de boire, mais pas trop, tout en sachant très bien que de toute manière je finirais bourrée comme un coing le soir même et très mal le lendemain. Je m'étais préparée psychologiquement à tout ce qu'il peut arriver de pire dans ce genre de soirées, batailles de strings, pétasses éméchées, potesses doucement provocatrices, poteaux condescendants devant mon lourdingue alcoolisme, gros lourds insistants, etc.
Sauf qu'on m'a plantée en beauté, j'ai fait vingt mètres dans la nuit et le froid pour rien, personne ne m'attendait au point de rendez-vous fixé. DAMNED ET ARROSOIRS.

Du coup, et bien je suis rentrée chez moi, j'ai regardé quelques films, et ça m'a rendue toute chose.

On n's'en rend pas forcément compte, avec cette habitude du film maté à la télé parce que oui, bon, ben y a ça alors c'est bien.
Ou celle du film regardé parce que quand tu vas chez Machin, ben il est lancé, alors du coup tu t'installes avec une bibine pour discuter et  la chose tourne vaguement en fond, sans plus.
Ou celle de père et mère qui discutent quand l'film a commencé, ce qui fiche le tout à l'eau. Même chose quand tu vas au cinoche et qu'il y a des clanpins qui bouffent derrière, en faisant bien craquer l'emballage des M&M's. Ou des connasses qui pouffent. Ou des abrutis qui se bécotent en produisant le même bruit qu'une salle de restau spécialisé dans les huîtres un jour de grande affluence.

Mais le film, mine de rien, si tu le regardes pour de vrai, avec que ça à faire, et que tu le choisis minutieusement, et ben il n'est pas anodin. Non ma fille.
Y a qu'à voir ce que j'ai maté ce soir tiens. Parce que le français aime bien les trilogies, et que je n'peux pas nier mon penchant pour tout ce qui porte béret, baguette de pain et bouteille de rouge, je n'ai en effet pas pu m'empêcher de satisfaire à trois reprises mon vice improductif.

Evidemment, en premier lieu, un bon film naze, américain, un "deux" qui plus est. En théorie adapté d'un roman de Choderlos de Laclos que je ne nommerai pas pour préserver l'épais mystère qui entoure mon choix. Pas avec les mêmes acteurs que le premier du nom, ceci dit. D'ailleurs carrément nullos par rapport à celui-ci. Un vrai film moisi, comme il en existe peu, pas intéressant, mal filmé, avec un scénario de merde, et la prod qui s'y est crue par dessus le marché. Un navet au sens véritable du terme, même pas assez drôle pour mériter l'attention de Nanarland.com, le but de la chose étant de me distraire de mes éternelles questions existentielles en me mettant sous les yeux moult jeunes spécimens de cocottes minutes hormonales fraîches et bien constituées. Les jeunes qui ne pensent qu'au cul, j'aime ça, faut pas croire.
Du coup, j'ai enchaîné avec une espèce de bizarrerie ayant pour thème une bande d'allumés qui tournent un reality-brûlot anti cinéma en allant se filmer en train de faire pèter des multiplexes et autres joyeusetés du genre. "Ouvreuse, c'est un boulot d'dingue, range ta lampe torche, prépare ton flingue." Drôlissime.
Puis pour finir, j'ai regardé l'un de ces films découverts aux alentours de mes seize ans, et qui ont à c'moment là, si ce n'est changé ma vie, du moins un truc du genre. On s'comprend, je n'me suis pas mise du jour au lendemain à sauter aux murs pour escalader les buildings, je n'ai pas commencé à voir la vie comme une boîte de chocolats, et je ne suis devenue grande et verte que bien plus tard. A un moment, cette chose m'avait simplement portée sur un petit nuage, ça tombait bien, les trucs n'étaient pas toujours de la plus extrême simplicité. Pareil maintenant, d'ailleurs, et c'est exactement pour cette raison que j'ai eu plaisir à retrouver les mêmes sentiments qu'à cette époque là, même si l'contexte est fort différent. On est en plein dans la greluchade, mais enfin... comment font les gens qui ne retrouvent jamais les certitudes de quelque chose de fondateur, de constant, de pur, ce qu'ils ont oublié avec le temps bien que ce soit en partie ce qu'ils sont ? Comment ils font s'ils n'en rappellent pas de temps à autre un petit bout à leur mémoire, pour supporter le mouvement, la vitesse, la décrépitude, la lassitude, l'inconstance, la déchéance ? Comment ils font pour ne pas se tirer une balle, si dans un coin de leur tête ils n'ont pas quelque chose d'intact, d'inattaquable, bien caché au pire, c'est pas la question... mais quand-même quoi, où sont leurs rêves bon Dieu ?

Du coup, me voilà à fouiller dans les vieux dossiers musicaux, l'effet est le même. Au train où ça va je vais bientôt me retrouver à relire Poppy.Z Brite, ça m'changera du Chrétien de Troyes, du Benoît de Sainte-Maure, du Balzac, du Homère, j'en passe et pas des moindres, que je me coltine depuis quelques années.

Ecrit par kaleria, le Dimanche 18 Janvier 2009, 01:20 dans la rubrique "# Niouzes".

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