Sans famille...
--> sortez les mouchoirs.
Je me sens pas chez moi... nulle part.
"ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER"... qu'est-ce que ça me ferait du bien, ce genre de hurlement bestial balancé pile poil avant un vieux claquement de porte à deux francs six sous (encore que... étant donné ma compliquattitude ainsi que mon éternelle et légendaire confiance en moi, j'attendrais évidemment qu'on vienne me courir après dès la porte fatidique refermée, les bras croisés sur le palier, et bien entendu, tout ce que je pourrais récolter se résumerait à de divers et variés bruits type sauts de bouchons de champagne, serpentins volants et autres hurlements de jouissance -plus ou moins réjouissants selon le point de vue : logique, énervant, et merde-). Dans le plus pur style "vieille ado qui pique sa crise et emmerde son monde", et c'est exactement et quasi-uniquement pour cette raison que je m'abstiens de passer à l'acte : s'il est un principe que je tente de m'efforcer d'appliquer pour le respecter du mieux que possible avec toute la volonté de ma motivation impliquée et-je-n'sais-plus-où-je-voulais-en-v'nir-ah-si-ça-y-est, c'est bien le principe de dignité, voui m'dame (même si ça ne se voit pas, fuck yeah !).
Et donc, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par le Principe de dignité P, je m'empêche de claquer la porte p et de pousser les hurlements h, h' et h'' au cours de la crise C, afin d'éviter la Honte H qui s'ensuivrait. N'empêche que ça me ferait (dans un sens, peut-être, éventuellement) le plus grand bien.
Parce que bon, enfin merde, pour dire ce qui est, Y EN A MARRE, et encore J'EN AI PLEIN L'CUL, et pour finir, TOUT CA TOUT CA. Coincée entre l'ambiance "culpabilité familiale, embauche maternelle pour ménage à fond tous les matins, Plus Belle la Vie à répétition", celle "hantise du frigo plein qui me tend les bras, patelin de vieux bourges coincés du slip, dîners en tête-à-tête avec ma tasse de café", et enfin celle "je suis une gouine qui habite avec un couple hétéro, j'ai terriblement l'impression de faire chier alors que je suis sensée être chez moi, je n'ouvre pas ma geule parce que ça ferait désordre", qu'est-ce que je suis ravie, dis donc.
Argh, bah, pfff, les deux premières passent encore, j'ai l'habitude, j'm'y attendais, soeur Anne ne vois-tu rien venir et pis quoi encore manquerait plus que ça... nope, donc. Par contre, la troisième, c'est pas que, mais bon... BON, quoi ! En même temps, qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent pour moi, ces p'tits jeunes, qu'est-ce que vous voulez que je leur reproche sans paraître incarner la pire des salopes (et pas seulement pour eux, mais surtout pour moi), et qu'est-ce que vous voulez que je fasse à part me barrer loin, longtemps, et ne repointer le bout de mon nez que lorsque les choses se seront tassées et que je n'aurai plus à prendre sur moi en culpabilisant atrocement rien qu'au fait de me dire que "oh, ben, je prend sur moi" alors qu'en théorie il n'y a PAS la moindre raison de oh-ben-prendre-sur-soi dans cette situation lorsque l'on est une jeune fille un minimum open et détendue dans sa tête. Encore que, cette dernière proposition pourrait être amplement discutée. MAIS COMMENT POURRAIS-JE PRETENDRE (ne serait-ce qu') OSER exposer mes pauvres petits états d'âme à trente centimes douze, dont tout le monde se fout éperdument par ailleurs, alors qu'à côté de moi se trouve une grande malade endolorie devant l'Eternel, en train, selon l'instant, de balancer des objets, de sangloter dans son coin ou de picoler du muscadet tourné sur le toit en maudissant l'univers entier et elle la première ? Alors que moi, honnêtement, c'est bien connu, avec ma morale personnelle en béton, mes quelques principes stricts mais peu nombreux (comprendre "foutrement bien choisis") et mon optimisme hors du commun (pas du tout comme si j'avais des pensées suicidaires depuis mon entrée à l'école primaire), je peux faire face à tout, tout, tût, absolument tûûût, DONC non seulement je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi, jamais, en aucune circonstance (vous comprenez, ce serait déplacé), et DONC, je n'ai pas non plus besoin qu'on s'intéresse à mon cas, ne serait-ce que pour savoir ce qu'il se passe dans le fond de mon crâne, puisque de toute façon, ça ne servirait strictement à rien (logique, on aurait tort de se faire chier). Et puis merde, à la fin, faut pas trop en demander non plus, la vie de couple, ça prend beaucoup de temps et d'attention, tellement qu'on finit par ne plus pouvoir (ou vouloir, mais ça, ça me ferait carrément mal au cul de le sortir avec certitude) en accorder au autres, les autres qui portent bien leur nom puisqu'ils ne font pas partie de ce petit microcosme à deux que, de toute manière, "tu peux pas comprendre heu". Encore faudrait-il que j'en éprouve seulement l'envie : pour tout dire, je m'en branle... sauf que j'me sens pitoyablement seule (genre "petite chose abandonnée dans un coin, sous une grosse armure de fer"... rock'n'roll).
Ceci n'étant certainement pas sans rapport avec l'absence physique de la seconde moitié de MON microcosme (étant donné que je sais bénéficier de sa présence mentale, je me console en me disant qu'il ne manque qu'un quart à mon microtruc pour être complet et en bonne santé). Cependant, étant donné : a) qu'il s'agit là d'une volonté partagée née d'une opinion qui ne l'est pas moins ; b) que je suis convaincue que nous nous trouvons également en présence de LA solution à cet éternel problème de la lassitude et du gaspillage abusif de la valeur du "je t'aime" ; et enfin c) qu'à chaque fois qu'un truc me pose réellement un grave problème, ce dernier se trouve très vite résolu... il apparaît évident que cet état de fait me va très bien, et que le premier clanpin qui viendra me ressortir l'argument Jalousie grand J, je l'encastre sans même chercher à argumenter (comme quoi, celle-là, je ne l'attend que trop).
Just a little (more) attention : j'existe, et, juste au cas où la question se poserait, j'évolue, aussi.
Bon, histoire de finir sur une note positive (et parce que, fondamentalement, je suis une suicidaire TRES positive) : en toute modestie, je suispas plus moche qu'une autre belle, jeune, bientôt si Dieu le veut riche et terriblement intelligente. Manque plus qu'un endroit où je me sentirais tranquillou chez moi sans faire chier personne.
Iron like a lion in Zion. ;-)
"ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER"... qu'est-ce que ça me ferait du bien, ce genre de hurlement bestial balancé pile poil avant un vieux claquement de porte à deux francs six sous (encore que... étant donné ma compliquattitude ainsi que mon éternelle et légendaire confiance en moi, j'attendrais évidemment qu'on vienne me courir après dès la porte fatidique refermée, les bras croisés sur le palier, et bien entendu, tout ce que je pourrais récolter se résumerait à de divers et variés bruits type sauts de bouchons de champagne, serpentins volants et autres hurlements de jouissance -plus ou moins réjouissants selon le point de vue : logique, énervant, et merde-). Dans le plus pur style "vieille ado qui pique sa crise et emmerde son monde", et c'est exactement et quasi-uniquement pour cette raison que je m'abstiens de passer à l'acte : s'il est un principe que je tente de m'efforcer d'appliquer pour le respecter du mieux que possible avec toute la volonté de ma motivation impliquée et-je-n'sais-plus-où-je-voulais-en-v'nir-ah-si-ça-y-est, c'est bien le principe de dignité, voui m'dame (même si ça ne se voit pas, fuck yeah !).
Et donc, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par le Principe de dignité P, je m'empêche de claquer la porte p et de pousser les hurlements h, h' et h'' au cours de la crise C, afin d'éviter la Honte H qui s'ensuivrait. N'empêche que ça me ferait (dans un sens, peut-être, éventuellement) le plus grand bien.
Parce que bon, enfin merde, pour dire ce qui est, Y EN A MARRE, et encore J'EN AI PLEIN L'CUL, et pour finir, TOUT CA TOUT CA. Coincée entre l'ambiance "culpabilité familiale, embauche maternelle pour ménage à fond tous les matins, Plus Belle la Vie à répétition", celle "hantise du frigo plein qui me tend les bras, patelin de vieux bourges coincés du slip, dîners en tête-à-tête avec ma tasse de café", et enfin celle "je suis une gouine qui habite avec un couple hétéro, j'ai terriblement l'impression de faire chier alors que je suis sensée être chez moi, je n'ouvre pas ma geule parce que ça ferait désordre", qu'est-ce que je suis ravie, dis donc.
Argh, bah, pfff, les deux premières passent encore, j'ai l'habitude, j'm'y attendais, soeur Anne ne vois-tu rien venir et pis quoi encore manquerait plus que ça... nope, donc. Par contre, la troisième, c'est pas que, mais bon... BON, quoi ! En même temps, qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent pour moi, ces p'tits jeunes, qu'est-ce que vous voulez que je leur reproche sans paraître incarner la pire des salopes (et pas seulement pour eux, mais surtout pour moi), et qu'est-ce que vous voulez que je fasse à part me barrer loin, longtemps, et ne repointer le bout de mon nez que lorsque les choses se seront tassées et que je n'aurai plus à prendre sur moi en culpabilisant atrocement rien qu'au fait de me dire que "oh, ben, je prend sur moi" alors qu'en théorie il n'y a PAS la moindre raison de oh-ben-prendre-sur-soi dans cette situation lorsque l'on est une jeune fille un minimum open et détendue dans sa tête. Encore que, cette dernière proposition pourrait être amplement discutée. MAIS COMMENT POURRAIS-JE PRETENDRE (ne serait-ce qu') OSER exposer mes pauvres petits états d'âme à trente centimes douze, dont tout le monde se fout éperdument par ailleurs, alors qu'à côté de moi se trouve une grande malade endolorie devant l'Eternel, en train, selon l'instant, de balancer des objets, de sangloter dans son coin ou de picoler du muscadet tourné sur le toit en maudissant l'univers entier et elle la première ? Alors que moi, honnêtement, c'est bien connu, avec ma morale personnelle en béton, mes quelques principes stricts mais peu nombreux (comprendre "foutrement bien choisis") et mon optimisme hors du commun (pas du tout comme si j'avais des pensées suicidaires depuis mon entrée à l'école primaire), je peux faire face à tout, tout, tût, absolument tûûût, DONC non seulement je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi, jamais, en aucune circonstance (vous comprenez, ce serait déplacé), et DONC, je n'ai pas non plus besoin qu'on s'intéresse à mon cas, ne serait-ce que pour savoir ce qu'il se passe dans le fond de mon crâne, puisque de toute façon, ça ne servirait strictement à rien (logique, on aurait tort de se faire chier). Et puis merde, à la fin, faut pas trop en demander non plus, la vie de couple, ça prend beaucoup de temps et d'attention, tellement qu'on finit par ne plus pouvoir (ou vouloir, mais ça, ça me ferait carrément mal au cul de le sortir avec certitude) en accorder au autres, les autres qui portent bien leur nom puisqu'ils ne font pas partie de ce petit microcosme à deux que, de toute manière, "tu peux pas comprendre heu". Encore faudrait-il que j'en éprouve seulement l'envie : pour tout dire, je m'en branle... sauf que j'me sens pitoyablement seule (genre "petite chose abandonnée dans un coin, sous une grosse armure de fer"... rock'n'roll).
Ceci n'étant certainement pas sans rapport avec l'absence physique de la seconde moitié de MON microcosme (étant donné que je sais bénéficier de sa présence mentale, je me console en me disant qu'il ne manque qu'un quart à mon microtruc pour être complet et en bonne santé). Cependant, étant donné : a) qu'il s'agit là d'une volonté partagée née d'une opinion qui ne l'est pas moins ; b) que je suis convaincue que nous nous trouvons également en présence de LA solution à cet éternel problème de la lassitude et du gaspillage abusif de la valeur du "je t'aime" ; et enfin c) qu'à chaque fois qu'un truc me pose réellement un grave problème, ce dernier se trouve très vite résolu... il apparaît évident que cet état de fait me va très bien, et que le premier clanpin qui viendra me ressortir l'argument Jalousie grand J, je l'encastre sans même chercher à argumenter (comme quoi, celle-là, je ne l'attend que trop).
Just a little (more) attention : j'existe, et, juste au cas où la question se poserait, j'évolue, aussi.
Bon, histoire de finir sur une note positive (et parce que, fondamentalement, je suis une suicidaire TRES positive) : en toute modestie, je suis
Iron like a lion in Zion. ;-)
Ecrit par kaleria, le Dimanche 10 Juin 2007, 01:58 dans la rubrique "# Niouzes".
Commentaires
Salut, tête de noix à l'armure de fer publique.
kuona
10-06-07 à 10:37
" La mer et l'amour ont l'amer pour partage, et la mer est amour, et l'amour est amer"
[ machin de Marboeuf ]
.. Puteborgne,(au moins) "nos amours ne vont pas si mal" ?
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kaleria
10-06-07 à 14:57
Nan, Pagnol : voir le yang en toutes choses, et déceler la Petite Maison dans la Prairie sous la couche de Jason X.
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