Littcomp Prod Presents...
--> An incredibeule anthology of véritabeules great trucmuches.
Premier avertissement (a tribute to...) :
Tu peux te la péter, dire que tu es comme çi ou comme ça... dire que tu es plutôt à gauche sans aller voter alors que tu en as la possibilité ; affirmer que tu ne supportes pas l'antisémitisme alors que cette simple déclaration te place d'office dans les rangs de ceux qui ne font, somme toute, "que" considérer le Juif comme "l'Autre" ; t'insurger contre la superficialité, citations à l'appui, et m'en donner un magnifique exemple dans la phrase d'après ; critiquer une allure, une manière d'être, sans te rendre compte que tu en es en réalité parfaitement représentative ; tu peux prôner l'auto-critique sans faire preuve de la moindre once de sévérité vis-à-vis de toi-même ; tenter de te donner un style pseudo-rebelle à partir d'une attitude on ne peut plus conformiste, et finalement, dans ton cas, plus ridicule qu'énervante, plus pitoyable que dangereuse, et surtout plus intéressante que méprisable car représentative d'un vide intérieur que ton regard bovin laisse deviner sans mal ; tu peux chanter, et chanter bien, avoir une certaine culture et réfléchir selon ta propre définition, mais sache que ça ne fait pas de toi une personne, car tu es en réalité un assemblage, certes cohérent, mais fort peu honnête, d'élements plaisants pris ici et là pour constituer ce "symbol of soul made to look just like a human being" qui a fini par devenir toi.
En tant que splendide spécimen donné à observer à la scientifique proto-humaine que je ne suis peut-être, finalement, pas tant que ça, tu me désapointe fortement.
Deuxième avertissement (on y croit...) :
La vitalité de ton être m'envahit, me réconforte, fusionne avec mon âme sclérosée, haineuse, en quête constante de la chaleur qu'un corps vivant tel que le tien est capable d'insuffler, s'il y consent, à une grande envellope de chair pourrissante comme celle que j'habite. Ce langage morbide te fait peur d'abord, glaçant d'un voile de neige ton regard enflammé, luisant sans cesse d'une étincelle électrique alimentée par ta force d'exister. Mais ensuite, tu vas au delà de ta crainte : ton odorat animal parvient à capter, à travers la muraille de mon insensible épiderme, les organes palpitants au creux de mon bas-ventre, tendus en un effort cyclique vers la chaleur humide, moite et savoureuse de l'Autre, concentrée en un centre de gravité atrocement tentant pour ma civilisée bestialité. Ecartant lentement, réponse sadique au masochisme déclamé par l'intrusion sinueuse de ma salive en toi, les barrières du politiquement correct posées par l'humanité honie elle-même, tu offres langoureusement ton intérieur à mes doigts avides de déchirer cette chair tendre et salée pour m'en étouffer encore et encore. Fouillant de plus en plus profondément dans ton être, remuant ici et là l'ordre gluant de ta vie mécanique interne, arrachant des morceaux de chaos sanglants à ta fausse et jusque là incomplète beauté, je me fond peu à peu en toi, diluant mes atomes moisissants dans ton jeune organisme plein des promesses macabres susurrées à mes oreilles perverties par tes hurlements de délicieuse et suppliante souffrance. Tes ongles brisés sous ma peau lacérée, le liquide épais et rougeâtre mêlé à tes fluides intimes sur le velours de ma langue agressive, tes cris d'agonie réclamant hystériquement une mise à mort encore prématurée, me conduisent conjointement à un démembrement magnifique, orgasme final, alors que mes phalanges inflexibles écartent avec violence les lèvres désormais disjointes de ton ventre velouté.
(Qu'est c'que c'est productif, quand-même, la littérature comparée.)
Ecrit par kaleria, le Jeudi 30 Novembre 2006, 16:39 dans la rubrique "# Niouzes".